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Hymne

Hymne de l'église

En grec antique ὕμνος = humnos = en latin hymnus, signifie « poème chanté ».

Au cours de l'antiquité hymne désignait un chant ou poème à la gloire d’un dieu ou d’un personnage mythique : hymne homérique, orphique.

Au masculin, c'est un chant ou un poème lyrique destiné à célèbrer une personne ou un objet, par exemple un hymne au printemps. On désigne également par hymne les chants nationaux, La Marseillaise est l’hymne de la France, l’hymne français.

Au féminin, il s'agit d'un chant liturgique chrétien, d'allure populaire, chanté en général à la fin des principaux offices, sur des textes, parfois signés, non bibliques et attestés dès le iiie siècle.

Certains seront mis en polyphonie, à partir du xviie siècle, l'hymne est porté à l'orgue par quelques compositeurs.

Hymne Ad caenam (avant 1632), moines de Solesmes, sous la direction de Dom Joseph Gajard (1969).

Ad cenam Agni próvidi,
Et stolis albis cándidi,
post tránsitum maris Rubri
Christo canámus Príncipi.
Cuius corpus sanctíssimum
in ara crucis tórridum,
Cruóre eius róseo
Gustándo vívimus Deo.
Protécti paschæ véspere
a devastánte Angelo,
Erépti de duríssimo
Pharaónis império.
Iam pascha nostrum Christus est,
Qui immolátus agnus est :
sinceritátis ázyma
Caro eius obláta est.
O vere digna hóstia,
per quam fracta sunt tártara,
Redémpta plebs captiváta,
Réddita vitæ prǽmia.
Consúrgit Christus túmulo,
victor redit de bárathro,
tyránnum trudens vínculo
et Paradísum réserans.
Quǽsumus, Auctor ómnium,
In hoc pascháli gáudio,
Ab omni mortis ímpetu
Tuum defénde pópulum.
Glória tibi Dómine,
Qui surrexísti a mórtuis,
cum Patre et almo Spíritu,
in sempitérna sǽcula.
Amen.

Invités au repas de l’Agneau,
revêtus de nos robes blanches,
après avoir passé la mer rouge,
chantons au Christ notre Chef.
En goûtant sa chair toute sainte
brulée sur l’autel de la Croix,
en goûtant le vin de son sang,
nous vivons de la vie de Dieu.
Protégés au soir de la Pâque
contre l’Ange exterminateur,
nous avons été arrachés
au dur pouvoir de Pharaon.
C’est le Christ qui est notre Pâque,
qui est l’agneau immolé ;
azyme de sincérité,
c’est sa chair qui est livrée.
O victime vraiment digne
brisant la porte des enfers :
le peuple captif est racheté,
les biens de la vie sont rendus.
Le Christ se lève de la tombe ;
il revient de l’abîme en vainqueur,
poussant le tyran enchaîné,
rouvrant l’entrée du Paradis.
Nous vous prions, Auteur de toute chose,
en cette joie pascale
de tout assaut de la mort
défendez votre peuple.
Gloire à Vous, Seigneur,
ressuscité d’entre les morts ;
avec le Père et l’Esprit bienfaisant,
dans les siècles éternels.
Ainsi soit-il.

 

Office de Vêpres, Hymne À qui irions-nous, Seigneur Jésus, chœur de l'abaye de Mondaye.