10 au 15 décembre 2012 : exceptionnel jubilé pour Éliane Lavail, Première chef d'orchestre et de chœur féminine française.

Depuis 50 ans, Éliane Lavail ne fait que cela : demander aux professionnels de garder leur enthousiasme d'amateur, et aux choristes et musiciens amateurs de travailler comme des professionnels. Et c'est cette exigence et cet enthousiasme qui ont accompagné celle qui fut l'une des premières chefs d'orchestre féminines, tout au long des cinquante années d'une carrière internationale à fort ancrage
aquitain.
Afin que ce jubilé soit généreux et représentatif d'une carrière largement dédiée à la transmission, Éliane Lavail a choisi de réunir ses anciens élèves et tous ceux qui ont accompagné son parcours artistique exemplaire. Du 10 au 15 septembre à Bordeaux et dans sa Communauté Urbaine, un festival entièrement dédié
au chant choral, proposera six concerts allant crescendo jusqu'à l'événement final, le Requiem de Berlioz.
Samedi 15 décembre, sur la scène de la Patinoire de Bordeaux quelque 900 choristes issus des chorales participant au festival, de l'Ensemble Vocal d'Aquitaine et du Chœur Symphonique Polifonia, accompagnés de l'Orchestre Aquitaine Hauts de Garonne et de la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux donneront le Requiem de Berlioz… Une messe
des morts grandiose, une œuvre d'une grande puissance symbolique comme les aime Éliane Lavail : « J'ai choisi une œuvre de Berlioz, un compositeur que j'apprécie particulièrement et dont les compositions se prêtent particulièrement bien à de telles célébrations et aux grands chœurs symphoniques. Il me fallait trouver une œuvre, si possible d'un compositeur français, qui permette un rassemblement important afin d'y
associer toutes les personnes avec lesquelles j'ai pu bâtir cette carrière 50 ans durant… et ce Requiem réunit toutes ces qualités ».
La première partie de ce concert sera assurée par la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux, sous la direction du Commandant Patrice Auneau, avec l'ouverture de Benvenuto Cellini et la Marche hongroise de La Damnation de Faust.
Tout au long de sa carrière, Éliane Lavail n'a eu de cesse de créer et de dynamiser de grands ensembles vocaux et instrumentaux, toujours dans le respect d'un degré élevé d'exigence. Professeur de direction chorale et de chant choral au Conservatoire National de Région de Bordeaux jusqu'en novembre 2008, elle est lauréate du premier concours de chefs de chœurs organisé par le Ministère de la Culture en 1981. Fondatrice de l'Ensemble
Orchestral d'Aquitaine, formation originale au service des chorales de la région depuis 1991, Éliane Lavail fut une pionnière en un temps où la direction d'orchestre et de chœur était exclusivement masculine. Aujourd'hui encore, elle figure parmi les rares femmes chef d'orchestre françaises.
Elle a dirigé dans l'hexagone et à l'étranger la plupart des grandes œuvres pour chœur et orchestre, et obtenu de nombreux prix internationaux, en particulier avec le Madrigal de Bordeaux. Son Ensemble Vocal d'Aquitaine a eu régulièrement l'occasion de participer à des ouvrages lyriques au Grand-Théâtre de Bordeaux sous les directions successives de Roberto Benzi, Alain Lombard, Hans Graf, Kwamé Ryan... et a été dirigé par des
chefs prestigieux (Dimitri Kitaenko, Emmanuel Krivine, Miltiadès Caridis, Michel Plasson) dans les répertoires lyriques ou symphoniques.
Et si ce jubilé constitue un temps fort dans sa carrière, il n'en marque aucunement la fin. La tête pleine de projets musicaux, elle se consacre également à la création de bijoux, activité dans laquelle elle ne dirige que sa propre fibre artistique.
Polifonia Éliane Lavail
Château Tranchère - Allée Simone Bouluguet
B.P 50136, 33151 Cenon Cedex
05 56 86 85 94
polifonia@wanadoo.fr
https://www.polifoniael.org
Ariane et Barbe-Bleue, de Paul Dukas, un chef-d'œuvre rare (Dijon, Auditorium, 9 décembre, 2012)
Par Eusébius —

Boudé à sa création en 1907 par la critique (sauf par Messiaen, le seul lucide), snobé quelque peu par un public plus aisément séduit par Puccini, Ariane et Barbe-Bleue réapparaît, pour notre plus grand bonheur. C'est une ambition courageuse de l'Opéra de Dijon que d'avoir programmé une œuvre injustement délaissée par nos scènes les plus prestigieuses.
On connaît le livret de Maeterlinck, qui mêle le mythe d'Ariane à celui de Barbe-Bleue. Et l'on savoure chaque phrase, écrite dans cette langue éminemment poétique, d'une portée philosophique et sociale évidente, bien sûr, mais toujours forte. D'autant que la prosodie de Dukas est d'un naturel, d'une clarté exemplaires. L'orchestration en est splendide, digne héritière de Berlioz, de Wagner et de Debussy. Quant à la construction musicale de l'ouvrage, c'est un modèle du genre, et, hormis Wozzeck, je ne connais pas d'ouvrages dont la perfection formelle soit comparable. (+) lire la suite
L'Ensemble Quilisma interprète un « Messie » intimiste de Haendel à l'Église du Vœu de Nice
Par Jean-Luc Vannier —

Malgré de monstrueux embouteillages sur les principales artères de Nice, opération du Téléthon oblige, au point de retarder l'arrivée du claveciniste et de son clavecin, l'Ensemble vocal Quilisma donnait samedi 8 décembre dans une Église Saint-Jean Baptiste du Vœu de Nice à la température hivernale — pas de chèque, pas de chauffage, ironisait le prêtre de la paroisse ! — une version très chaleureuse du Messie de G. F. Haendel.
Créé en 1989 par Paul-Marcel Nardi, l'Ensemble vocal Quilisma est dirigé depuis neuf ans par la soprano d'origine allemande Liesel Jürgens. (+) lire la suite
Musique, littérature et société au XVIIe siècle :
normes esthétiques, sociales et musicales
Journée d'étude et récital à Reims

Avec le soutien du SUAC, du CERHIC et de la BU
Organisée par Céline Bohnert (département de Lettres modernes) et Bertrand Porot (département de Musique)
Conférences – UFR de Lettres, Campus Croix-Rouge, Bâtiment modulaire 09
14h : Introduction par Françoise Mittelette (directrice du SUAC) et Céline Bohnert
14h15-15h : Anne-Madeleine Goulet (CNRS) : La sociabilité et la musique au XVIIe siècle
Interlude par les étudiants de l'Atelier baroque dudépartement musique (airs sérieux et à boire)
15h15-15h45 : Bertrand Porot (URCA) : La vocalité au XVIIe siècle : de l'air de cour au
récitatif d'opéra
Performance – BU, salle de conférence
16h00 : Marco Horvat (ensemble « Faenza »), chercheur et musicien en résidence artistique à
Rethel (Ardennes) : Le Jeu des Amants
18h30 : débat.
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Pour le concert, il est recommandé de s'inscrire auprès des organisateurs :
celine.bohnert@univ-reims.fr
bertrand.porot@univ-reims.fr.
Les extémistes religieux s'acharnent contre Fazil Say
Les extrémistes turcs semblent attentifs à chaque mot que prononce Fazil Say, des fois qu'ils pourraient, en tirebouchonnant ferme, en tirer quelque chose pour lui nuire, la marque de la haine hystérique qui interprète tout de travers, car en fin de compte c'est la présence même de l'autre qui leur est insupportable.
Cette fois ils frétillent à nouveau les idiots. Le célèbre pianiste, s'exprimant sur un plateau de télévision a déclaré que ces gens étaient « des voyous, des bons à rien »... Voici donc un nouveau blasphème, un procès en vue !
Il a raison le pianiste, on ne peut pas se taire contre le fascisme : « que se produira-t-il s'ils y arrivent, faut-il toujours détruire au lieu de construire ? »
jmw
Revue de presse musicale du 10 décembre 2012
(France Culture) L'Atelier de la voix d'Elise Caron + la cartolina de Camille Michel
(Culturebox) Lang Lang achoppe sur Chopin
(Culturebox) Serge Lama : 50 ans de chansons, un nouvel album et une tournée