
vendredi
13 janvier 2012
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9e hiver musical de Sain-Leu-la-
Fôret, du 13 janvier au 5 février

Saint-Leu-la-Forêt est une petite ville de quinze mille habitants, qui a conservé son charme, en lisière de la forêt de Montmorency. Wanda Landowska y construisit un véritable temple de la musique, avant d'être chassée par le nazisme.
L'Hiver musical a été créé en 2003 par un groupe de musiciens. La direction artistique du Festival est confiée à Giovaninetti, violoniste et à Sébastien Marq, flûtiste. La coordination artistique est assurée par Dana Giovaninetti, pianiste et professeur au Conservatoire à rayonnement départemental (CRD) d'Argenteuil.
Après l'Allemagne, cette 9e édition, visitera l'Italie en 3 concerts dont un sera accueilli par la commune de Saint-Prix.
Des expositions, des conférences, films et animations seront proposés comme pour les autres éditions, par diverses associations.
Le premier concert, Les salons de Monsieur Rossini, ouvrira le Festival à la Salle de la Croix Blanche de Saint-Leu, le 21 janvier. Il sera précédé d'une présentation par Alfred Caron. Elisa Bellanger (piano et direction), Vannina Santoni (soprano), Mariam Sarkissian (mezzo-soprano) Lu Zhiquan (ténor), Ugo Rabec (basse).
Samedi 28 janvier 2012 à 20 h 30, à l'église Saint-Leu-Saint-Gilles, les Folies Françoises entraîneront le public dans les Folia Italiana avec Patrick Cohën-Akenine (violon et direction) ; Maïlys de Villoutrey (soprano), Sébastien Marq (flûte) ; Béatrice Martin (clavecin), dans un programme Vivaldi, Corelli, Handel, Porpora, Scarlatti.
Dimanche 5 février 2012 à 16 h, l'église Saint-Germain du Vieux Village Saint-Prix accueillera les polyphonies traditionnelles sardes.
Tarifs des concerts (réservation conseillée) 12 / 17 €.
https://www.hivermusical.org
Autour du Festival
Du 13 janvier au 5 février à la Maison Consulaire de Saint-Leu-la-Forêt : Exposition prospectiva, exposition de l'atelier de dessin graphique.
Dimanche 15 janvier, 14 heures, salle de la Croix Blanche, Saint-Leu-la-Forêt, projection du film Pinocchio e Luigi Comencini (1971) et plus encore... Entrée libre.
Dimanche 22 janvier, 16 heures, Théâtre Pierre Fresnay, Ermont; projection de La Traviata de Franco Zeffirelli (1983) avec un prologue musical assuré par les ensembles vocaux de l'École de musique de Saint-Leu-la-Forêt et du Conservatoire de musique d'Ermont.
Samedi 28 janvier, 15 heures, Médiathèque Georges Pompidou, Saint-Leu-la-Forêt, lectures de nouvelles de Dino Buzzatti
Lundi 30 janvier, 20 heures, salle de la Croix Blanche, chants et danse d'Italie, proposés par l'École de Musique de Saint-Leu-la-Forêt et l'atelier « Aile danse ».
Samedi 4 et dimanche 5 février, Galerie Vaudran, Saint Prix, exposition d'Ikebana, évocation fleuris de l'Italie.
https://www.hivermusical.org
vendredi
13 janvier 2012
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L'Opéra de quat'sous au Dejazet
(Paris), par les musiciens et
comédiens de la Poste

13-14 janvier
Paris Théâtre Dejazet
Bertolt Brecht / Kurt Weill
L'Opéra de quat'sous
Direction de Laurent Zaik
Mise en scène : Alain Patiès
Chorégraphie : Francesca Bonato
Scénographie : Laure Satgé
Costumes : Danielle Barraud
Lumières : Lionel SpycherR
Théâtre Déjazet,
41 bd du Temple,
Paris 3e (métro République). https://www.dejazet.com. Tél. : 01 48 87 52 55
Ce spectacle est produit par la La CACF de La Poste et France Télécom, avec le Groupe lyrique, la Société symphonique, le Club musical, le Compagnie du message.
Dans les rues londoniennes de 1900, un bonimenteur raconte l'histoire de Mackie, roi des bandits de la ville. Celui-ci séduit et épouse Polly Peachum, la fille du roi des mendiants. Furieux, le père de la mariée lance ses hordes de miséreux et de traîne-savates dans les rues de la capitale en liesse à l'occasion du couronnement de la reine. Arrêté puis condamné à mort, Mackie réussit à s'évader avec la complicité des forces de l'ordre. Il s'associe finalement avec son beau-père dans une entreprise très lucrative.
Nous évoluons dans un univers industriel, un peu en ruine, rouillé, insalubre, fait de coins et de recoins peu éclairés où se déroulent des scènes que la morale réprouve. Un décor à étage permet de hiérarchiser l'espace et de le modifier à outrance pour symboliser les différents lieux de l'action. Les nombreuses chorégraphies soutiennent la mise en scène. Proche de la comédie musicale, le jeu est naturel mais satirique et les didascalies annoncées apportent la distanciation si chère à Brecht. Grâce aux costumes, 1930, période un peu étrange où les écarts sociaux sont très marqués, on identifie immédiatement la classe sociale et la profession des protagonistes.
La modernité de cette œuvre est troublante et visionnaire. Dans cette pièce se débattent flics et prostituées, bandits et midinettes éprises du séduisant Mackie. La seule morale est celle de la survie. Tout est permis, aucun jugement de valeur ne règne, l'on peut trahir, voler, tuer, c'est pour la cause. Cette micro société a ses propres valeurs, ses propres codes. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu. La trahison est de mise, les règles et l'ordre de la société bourgeoise n'y ont pas leur place. C'est à la fois cru, cocasse, drôle et cruel.
Alain Patiès