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Actualités musicales

vendredi 3 octobre 2014

 

Patrimoines et diversité culturelle

Appel à communications

3 au 5 octobre 2014, Université du Québec à Montréal

Dixième rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine
Université du Québec à Montréal / 3 au 5 octobre 2014

Ville aux cent clochers, île ou métropole, Montréal n'a pas de surnom unique. La difficulté de lui accoler une marque est symptomatique de l'identité de Montréal qui reste, par excellence, une ville de la diversité : qu'elle recèle le seul « arrondissement historique et naturel » classé selon l'ancienne Loi sur les biens culturels et le Lieu historique national du Canada de la Main, réputé « corridor d'immigration », n'en est qu'un autre signe. À l'occasion de la Dixième Rencontre des jeunes chercheurs en patrimoine, nous invitons les étudiants, les doctorants et les postdoctorants à se laisser inspirer par l'esprit de la ville-hôte et à réfléchir sur les patrimoines dans la diversité. La rencontre aura lieu du 3 au 5 octobre 2014 à l'Université du Québec à Montréal, sous la tutelle scientifique de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain (Luc Noppen, Université du Québec à Montréal), de PARVI, le groupe interuniversitaire de recherche sur les paysages de la représentation, la ville et les identités urbaines (Lucie K. Morisset, Université du Québec à Montréal) et de leurs partenaires.

Le patrimoine national, forgé à l'époque de la naissance des grandes nations en Europe, ou le patrimoine mondial, né d'une volonté de construction d'une appartenance universelle, sont de plus en plus contrebalancés par des phénomènes de diversification identitaire qui promeuvent l'hétérogénéité, la différence ou la diversité sociale et culturelle. Depuis les années 1970, l'accroissement de la mobilité spatiale, la fluidisation des frontières entre les États nations, de même que les technologies de communication conduisent à une reconfiguration marquante de l'identité et de son inscription dans l'espace et dans le temps (McLuhan 1967, Appaduraï 1996). Si l'on ne peut renier le lien très fort entre l'identité et le patrimoine (Morisset, Noppen 2006), la vision essentialiste des faits patrimoniaux est de plus en plus confrontée à une déclinaison plurielle à l'intérieur de laquelle l'unicité patrimoniale fait place à la diversité des patrimoines.

On parle peu du patrimoine en contexte de diversité. Lorsqu'on le fait, les discours sont divisés. D'une part, les « petits patrimoines », les « patrimoines de la migration » ou encore les « patrimoines des minorités culturelles » sont qualifiés de vulnérables, d'invisibles sur la scène de la société d'accueil (Rocher 2006). Cette indifférence s'expliquerait par l'association très sensible des patrimoines des minorités culturelles à des formes de menace identitaire et territoriale pour les groupes culturels majoritaires, possédant leurs propres assises patrimoniales (Trova, Noussia 2005, Roda 2011). La cohabitation difficile entre le patrimoine et la diversité est amplifiée par les enjeux politiques, sociaux et symboliques des patrimoines en contexte de conflit, la situation de l'ex-Yougoslavie n'étant qu'un des multiples exemples qu'on puisse en donner.

D'autre part, certaines recherches plus récentes soulignent des significations et des usages du patrimoine autres que la création de frontières spatiales ou de divisions ethniques et/ou culturelles. Les patrimoines culturels et religieux peuvent être également des moyens de stabilisation des appartenances fragilisées par la migration (Moisa 2011) et de contribution au développement culturel et identitaire de la société d'accueil. Chose certaine, les patrimoines en contexte de diversité déclenchent de fortes émotions, car, malgré la mobilité spatiale accélérée et la croissance de la proximité culturelle, ils restent des clefs de voûte de l'identité, de la volonté d'appartenance et de la création d'une place à soi dans la société.

La Dixième Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine se veut une occasion d'échange, d'interrogation et de réflexion sur les diverses déclinaisons du patrimoine, sur leurs sens, sur l'harmonisation ou, au contraire, sur les divergences patrimoniales en contexte de diversité culturelle. Qu'en est-il de la rencontre ou de la coexistence des patrimoines fondés sur des références identitaires divergentes, alors que la patrimonialisation vise le plus souvent la stabilisation et l'affirmation identitaires au singulier ? Quelle est la relation entre le « grand » patrimoine (national, de la société d'accueil, etc.) et les petits patrimoines (des communautés immigrantes, des minorités) ? Comment approcher, étudier le patrimoine en contexte de diversité culturelle, ethnique, religieuse, et que nous dit-il au sujet des relations inter et intra communautaires ?

Au-delà de l'identification et la polyphonie (Bakhtine 1978) patrimoniale, nous proposons donc d'interroger les défis territoriaux, sociaux, économiques, politiques et symboliques de la diversité patrimoniale sous quatre grands axes:

1. Patrimoines de la migration et mobilisation des patrimoines

2. Patrimoines et (en)jeux de la diversité culturelle

3. Patrimoines en conflit

4. Patrimoines religieux : divergences et polyphonies

Les Rencontres internationales de jeunes chercheurs en patrimoine accueillent une diversité d'approches tirées des études patrimoniales, du tourisme, de l'anthropologie, de l'architecture, de l'histoire, de la muséologie, etc. de même qu'aux réflexions à plusieurs niveaux, théorique, méthodologique et empirique (appliquée).

La direction scientifique de l'événement a été confiée à Daniela Moisa et à Jessica Roda, (Chaire de recherche en patrimoine urbain de l'Université du Québec à Montréal). L'évaluation sera faite en tenant compte de la pertinence des propositions par rapport au thème retenu pour le colloque, de l'originalité et de la rigueur scientifique de celles-ci.

La date limite pour soumettre une proposition est fixée au 30 avril 2014. Pour ce faire, veuillez envoyer le titre de votre proposition, un résumé d'un maximum de 500 mots (à prévoir pour une communication d'une durée de vingt minutes) et une courte notice biographique à l'adresse suivante : crcpatrimoineurbain@gmail.com. Les propositions seront évaluées par un comité scientifique en fonction de leur pertinence par rapport au thème et de leur originalité. Les frais de déplacement pourront être partiellement subventionnés, selon les disponibilités budgétaires. Après une évaluation scientifique, les meilleurs articles issus de la Dixième Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine feront l'objet d'une publication dans le cadre d'un ouvrage collectif.

La philharmonie de Berlin triomphe au Carnegie Hall de New York

Hier, 2 octobre, la Berliner Philharmonie et la soliste Anne-Sophie Mutter, sous la direction de Simon Rattle, ont été longuement ovationnés à l'issu de la soirée de gala d'ouverture de saison du Carnegie Hall de New York.

Il avait au programme la premier concerto pour violon et orchestre de Max Bruch, l'Oisau de feu d'Igor Stravinski et la danse symphonique de Rachmaninov.

L'orchestre et la soliste ont déjà joué dans cette salle renommée, mais jamais encore ensemble.

Le philharmonique de Berlin s'y produira encore trois fois cette saison, Anne-Sophie Mutter, cinq fois.

Les places coûtent jusqu'à 250 dollars, soit 250 euros.

L'Opéra de Rome Licencie son Choeur et son orchestre

 

Selon France musique l'Opéra de Rome procède au licenciement collectif de l'orchestre et du choeur.

« Un licenciement collectif, donc une externalisation de l'orchestre et du choeur, est une première en Italie. Mais c'est très courant dans de grands théâtres européens", a expliqué à la presse le surintendant de l'Opéra de Rome, Carlo Fuortes, à la presse, à la suite d'un conseil d'administration jeudi ».

Estimant que les conditions ne lui permettaient pas de conduire une bonne saison, Riccardo Muti a récemment démissionné.

Le licenciement concerne 182 employés sur 460 et devrait permettre d'épargner 3,4 millions d'euros...

Un calcul de petit boutiquier de l'idéologie dominante. En réalité la précarisation et l'appauvrissement des musiciens vont coûter bien plus que cela à la société... Et à la qualité des spectacles. Gageons que la maison sera d'ici quelques mois vendue à un riche spéculateur, de ceux qui récupèrent le butin du pillage des nations (ce qu'on vole aux peuples sous prétexte d'économies).

La musique instrumentale de Georg Friedrich Haendel

Par Michel Rusquet ——

Allemand ou Anglais ? Nos amis d'Outre-Manche, qui ont fait de Haendel une de leurs gloires nationales, au point de lui offrir une dernière demeure à l'abbaye de Westminster, voudront bien nous pardonner de privilégier ici ses origines allemandes. En fait, s'il fallait absolument rester neutre dans le débat, nous le déclarerions « anglo-saxon » : avant de se lancer à la conquète du monde, ce quasi-jumeau de Bach est né et a grandi à Halle, en Saxe prussienne.

À la différence du futur Cantor de Leipzig, rien ne prédestinait ce fils de chirurgien-barbier à une carrière musicale. Son vieux notable de père, qui tenait à en faire un brillant juriste, eut le plus grand mal à reconnaître les dons qu'il avait manifestés dès son plus jeune âge, et ne consentit qu'à contre-cœur à le confier à un grand pédagogue, Zachow. Celui-ci, organiste à Halle, allait lui enseigner la pratique instrumentale et les techniques de composition, et surtout lui permettre de se familiariser avec les partitions de nombreux compositeurs allemands et italiens de son époque. Le jeune élève ne tarda pas à s'affirmer : à dix-sept ans, alors qu'il a  entamé des études de droit à l'université, le voilà déjà nommé titulaire de l'orgue de la cathédrale de Halle.

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Théâtre équestre Zingaro : Calacas « Trop mortel ! »

Par Alain Lambert ——

Installé sur le site de la Colline aux Oiseaux où il a fallu niveler le sol au bulldozer pour l'installer, l'immense chapiteau (16 semi-remorques, l'un des plus grands d'Europe) peut accueillir 25 000 spectateurs  sur 20 séances jusqu'au 23 octobre. Les ultimes représentations de Calacas, nous apprend Bartabas lors de la conférence de presse, trois jours après la première.

Caravane ZingaroLa caravane Zingaro. Photographie © Alain Lambert.

Une double scène étonnante, une centrale, pour les tableaux acrobatiques ou oniriques, et une grande scène circulaire en hauteur, pour les cavalcades des chevaux argentins qui tirent les chars décorés ou les grandes traînes de tissus colorés. Entre le ciel et la terre, la sensation est vertigineuse pour les spectateurs.

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