La dernière sérénade de Molière à l'Opéra-Comique

Concert mis en espace par La simfonie du Marais et Hugo Reyne, musiques de Marc-Antoine Charpentier pour les pièces de Molière.
Molière et Lully sont de bons compères. Enfin, on l'imagine. On se régale encore de nos jours de leur habile collaboration, dans les brillantes comédies-ballets, particulièrement le Bourgeois Gentillhomme et sa célèbre turquerie. L'un prête de l'argent à l'autre qui fut remboursé, ils se donnent la réplique sur scène. Mais ils se brouillent en 1771.
Molière se tourne alors vers un jeune et formidable musicien, Marc-Antoine Charpentier, revenu depuis peu d'un séjour à Rome, pour prendre du service chez Marie de Lorraine.
Dès le 8 juillet 1772, les pièces de Molière sont donc reprises au Palais Royal avec les musiques de Charpentier. Le Malade imaginaire, créé le 10 février 1673, permet à Charpentier de donner toute la mesure de son talent, malgré les tracasseries de Lully qui entend bien faire valoir son privilège sur la musique d'opéra, et restreindre pour le théâtre le nombre de pièces chantées et des musiciens.
Charpentier continuera à travailler pour le Palais Royal et la reprise des pièces de Molière.
Pelléas et Mélisande à Nice
Une forêt de symbole
Le théâtre de Maeterlinck est celui d'un chagrin intarissable. Un théâtre de la peur, aussi
parce qu'y rôde la maladie, cette « vieille servante de la mort ». Le père de Pelléas souffre
d'un mal qui n'est pas identifié, Marcellus, un ami du jeune homme, agonise, Golaud
manque de se tuer en tombant du cheval, la fragilité de Mélisande est accentuée pas sa
grossesse... L'omniprésence de la maladie, la proximité de la mort agissent sur le
comportement des personnages. Allemonde est le royaume des ombres. La plus grande
partie de la pièce se déroule au moment où l'obscurité progresse inéluctablement sur la
lumière.
Dans une mise en scène et des décors de René Kœring, sous la direction musicale de Philippe Auguin, avec Sébastien Gueze dans le rôle de Pelléas, Sandrine Piau dans celui de Mélisande, Franck Ferrario en Golaud, Rubens Amoretti dans AZrkel, Élodie Mechain dans Geneviève, Khatouna dans Yniold et Thomas Dear, le médecin et le berger. Les costumes sont de Virgil Kœring, les lumières de Patrick Meüss.
Mardi 15 janvier 2013 à 20h ;
Jeudi 17 janvier 2013 à 20h ;
Samedi 19 janvier 2013 à 15h00.
Opéra Nice Côte d'Azur,
4-6 rue Saint-François de Paule,
06300 Nice.
Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79.
Réservation en ligne https://www.opera-nice.org.
Tarif :De 12 € à 78 €.
René Koering
Il étudie le piano et le hautbois à Strasbourg, puis sur les conseils de Pierre Boulez en 1960, se
rend à Darmstadt, auprès de Bruno Maderna.
De 1962 à 1969, il se consacre exclusivement à
la composition. De cette époque datent notamment la Suite Intemporelle pour récitant et 8
instruments, en 1961, et Combat T.3N commandé par le Festival de Donaueschingen, en
1962.
Dès 1965, il créé au Festival de Strasbourg Triple et Trajectoire pour piano et deux
orchestres, Trauma pour 19 vents et 2 percussions, puis Finn Catapulte en 1967 et Quatre
Extrêmes, pour orchestre (1969).
La rencontre avec Michel Butor, en 1972, est, pour René
Koering, un événement important. De cette même année, datent Dilaby pour grand
orchestre et Centre d'écoute pour bande magnétique (prix Italia, création au Festival de
Royan 1973). Au festival de Royan sont aussi créés le Quatuor à cordes n° 1, en 1974 et Mahler en 1975, sur des textes de Michel Butor avec l'Orchestre National de France.
À citer encore : 34 mesures pour un portrait de T... en 1976, et Lointain Soleil des Morts, tous deux créés à
Venise et à Paris par Giuseppe Sinopoli, Sonate pour piano, à Boston en 1976, l'opéra Elseneur (création Radio-France en 1980) et le Quatuor à cordes n° 2 (création à la Biennale de Venise par
le Quatuor Arditti en 1981), La Lune Vague (Opéra 1981), Avila (1985), La Marche de
Radetzky (opéra, 1988), créée à l'Opéra de Strasbourg.
En décembre 1992, il créé le
Concerto pour violon, par Pierre Amoyal, par l'Orchestre National de Lyon et Lawrence
Foster, en mai 1992, des Trois Grands Lieder, pour orchestre sous la direction de Gianfranco
Masini, en 1993, de Fragments de songe, pour violon et orchestre à cordes et Les Oiseaux
dans la Tourmente, par les Solistes de Moscou sous la direction de Friedemann Layer.
C'est en
janvier 1994, qu'il créé son opéra Marie de Montpellier, à l'Opéra de Montpellier. En
novembre 1995, il créé Le cercle-Kleist, avec Hildegard Behrens, la 3e Symphonie « Jonas », au Megaron d'Athènes sous la direction de Friedemann Layer, le Concerto pour violon (1999),
Hier, Aujourd'hui, Demain …(concert techno) avec Manu le Malin et Torgull (DJs), en 2000, le
3e Quatuor à Cordes « Portrait de Francis Bacon en cardinal », par le Quatuor Danel, Scènes de
chasse (2008), mis en scène par Georges Lavaudant et dirigé par Alain Altinoglu sur la scène
de l'Opéra Berlioz.
Il a assuré un certain nombre de mises en scène telles que Ariane à Naxos de Richard Strauss, La Prova di un' opera seria, de Gnecco, Orfeo, de Monteverdi, Aida de Verdi, l'Armide imaginaire, de Cimarosa, l'Arlésiennede Cilea et la Vedova scaltra de Wolf-Ferrari, Callirhoé de Destouches, Le Secret de Suzanne de Wolf-Ferrari, La tragédie
florentine d'Alexander von Zemlinsky, Faust de Gounod, La voix humaine de Poulenc,
Rigoletto, de Verdi.
Il est Chevalier de l'Ordre de la Légiond'Honneur, Chevalier de l'Ordre
National du Mérite, Commandeur des Arts et des Lettres, Grand prix de musique symphonique de la Sacem, le prix de la Fondation Bleustein-Blanchet
(1967) le Grand prix de la Fondation Maeght (1967) ainsi que le Grand prix Musique de la
Sacd (1990).
Motets en espace à Notre-Dame de Paris

Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris fête cette année sa 20e édition et débute sa saison de concerts le 14 décembre prochain et s'achèvera le 10 décembre 2013. La programmation de cette Saison des concerts profite du jubilé des 850 ans de la Cathédrale Notre-Dame de Paris pour explorer la musique de ce lieu, de la naissance de la polyphonie jusqu'aux dernières créations de ce siècle (Bacri, Escaichâich, Robin, Hersant,etc.), en passant par les grands maîtres de chapelle qui ont œuvré à l'ombre de ses murs tels que Campra ou Brumel.
Le concert donné ce mardi 15 janvier 2013 par la Maîtrise Notre-Dame de Paris (directions Lionel Sow), et la Maîtrise de Radio France (direction Sofi Jeannin) s'articulera autour de motets mis en en espace (Brumel, Martin, Whitacre, Hillgorg, Sandström et Smith) et de tout particulièrement du motet Spem in alium de Tomas Tallis à quarante voix.
Le motet Spem in alium de Tomas Tallis (1505-1585) est au centre de ce concert. Les chanteurs de la maîtrise Notre-Dame de Paris réunis ceux de la Maîtrise de Radio-France se disposeront autour du public pour interpréter ce célèbre motet à quarante voix. Il est un symbole du niveau de technique inouïe atteint par les compositeurs à la fin de la Renaissance.
Pour encadrer ce chef-d'œuvre des pièces de styles très contrastés réservent de nombreuses surprises aux auditeurs. Une invitation à se plonger au cœur du chœur !
Notre-Dame de Paris, 20h30. Tarifs : de 12 € à 30 €.
01 44 41 49 99. Musique sacrée à Notre-Dame
Jazz du monde : le trio Few au Théâtre de Caen (12 janvier 2013)
par Alain Lambert —
Le trio FEW, ce sont Renaud Garcia Fons à la contrebasse, Prabhu Edouard aux tablas et Louis Winsberg à la guitare, c'est à dire l'Espagne, l'Inde et le bassin méditerranéen en un seul trio, mais aussi tous les blues de la terre, comme le confirme le rappel dédié à Miles Davis avec la magnifique reprise d'All Blues.
Renaud Garcia Fons
On avait déjà entendu ici même le guitariste avec son trio Douce France, un peu austère, et le contrebassiste en compagnie de l'Ensemble, l'orchestre régional, dans une formule un peu trop arrangée.
Mais leur réunion dans ce trio presque minimaliste est un grand moment de musique, de beaucoup de musiques (few est un euphémisme), avec leurs seuls instruments et leur complicité amusée devant l'omniprésence du public à tous les étages dans les Foyers du Théâtre de Caen. (.+.) lire la suite
Les Virgin Megastore évitent la liquidation
Les salariés de Virgin Megastore, rassemblés devant le tribunal de Commerce de Paris, ont accueilli avec soulagement la décision du juge.
Le tribunal a choisi le redressement judiciaire plutôt que la la liquidation, mais la période d'observation est très courte, jusqu'au 21 mars, pour touver une issue positive, selon Guy Olharan, le porte-parole de l'intersyndicale (FTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD).
Nous voulons un repreneur qui soit un vrai professionnel de la culture et pas un fonds d'investissement, a ajouté M. Olharan.
Le président du groupe Front de gauche au Conseil de Paris, Ian Brossat, déclare qu'il faut profiter de ce délai pour tourner la page noire des années Butler et trouver un repreneur qui s'engage à assurer l'avenir de l'entreprise.
Un foyer rénové pour la première de « David et Jonathas » à l'Opéra-Comique
Six mois de travaux et un million d'euros, à 70 % payés par des mécènes américains, ont permis de rendre tout son lustre au foyer, terni par le temps et les fumeurs.
La salle Favart, inaugurée en 1898, était premier opéra en Europe bénéficiant de l'électricité. Les lustres de bronze doré, pesant chacun une tonne, et comprenant 116 ampoules ont également été été restaurés.
Les peintures des artistes dont Henri Gervex ou Albert Maignan, nettoyés, ont retrouvé un 'éclat de neuf.
Les rideaux de soie naturelle sont en cours de tissage à Lyon, et les rotondes intimes, où les familles fortunées présentaient leur progéniture au mariage, attendent également le coup de baguette magique.
Revue de presse musicale du 15 janvier 2013
(Mouvements) Art populaire, art de masse et divertissement.
(Jean-Luc Mélenchon) Virgin est aussi un cas d'école.
(AFP/La Croix) Virgin placé en redressement judiciaire, sursis de 4 mois pour les magasins.
(TF1) Céline Raphaël, le piano sous les coups.
(Le Figaro) Le foyer (re)doré de l'Opéra Comique
(Culturebox) Tom Waits et Keith Richards en duo sur une chanson de marins.
(AFP/Le Point) Le président des Victoires de la musique salue des nominations ambitieuses.
(L'Orient le jour) À l'Espace musical Trabaud, l'« heure exquise » de Nadine Nassar.
(France culture) Serge Casero : il a laissé tombé sa trompette de Jazzman pour écrire des textes et les chanter.