______________________________ « Red
Waters » de Lady & Bird, à
l'Opéra de Tour
Lady &
Bird, ce sont Keren Ann Zeidel et Bardi Johannson. La
première est compositrice, enregistre régulièrement
des albums solos, ses chansons sont chantées
par de nombreux artistes, patriculièrement en
France : Henri Salvador, Jane Birkin, Françoise
Hardy, Rosa Passos, Jacky Terrasson, Emmanuelle Seigner
et Benjamin Biolay, elle a signé les ambiances
musicales de la chaîne de télévision
ARTE et les musiques de nombreuses séries télévisées.
Bardi Johannson
a publié en 2000 un premier album chez Warner
qui marque les débuts d'une carrière de
compositeur pour le cinéma, la téléviison,
et la publicité, il a aussi, entre autres, créé
au Festival d'Aix-en-Provence une œuvre pour quatuor
à cordes, harpe et machines en 2005.
Keren Ann
Zeidel et Bardi Johannson forment le duo Lady &
Bird qui depuis 2003 a réalisé des projets
musicaux, notamment avec L'Orchestre symphonique
islandais sous la direction de de Daniel Kawka, ou avec
l'Orchestre des concerts Lamoureux sous la direction
de Christophe Mangou.
Avec le poète et écrivain Sjón,
qui revendique l'héritage surréaliste
et dada, il ont écrit le livret et la musique
d'un opéra féerique — Red Waters — qui
sera créé à l'Opéra de Tours
le 24 novembre 2011, sous la direction de Paul-Emmanuel
Thomas et dans une mise en scène d'Arthur Nauzyciel,
avec l' Orchestre de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie
et musiciens de l'Orchestre Symphonique Region Centre-Tours.
Ce spectacle est Coproduit par l'Opéra de
Rouen Haute-Normandie, le Festival Automne en Normandie,
le Centre Dramatique National Orléans / Loiret / Centre,
L'Astrolabe-Orléans. Co-accueil Scène
Nationale Evreux Louviers, Avec le soutien de la Région
Centre et de la Matmut.
Un narrateur nous raconte l'histoire de Brother (Frère),
un jeune homme qui, suite à une découverte
sensationnelle sur la télépathie des jumeaux,
est invité dans le village où il est né
- Red Waters - pour y recevoir les clés de la
ville.
Les villageois sont fiers de ce « fils de Red
Waters » devenu célèbre. Mais une
fois arrivé, Brother est déconcerté
par la vie primitive de ce village situé au bord
d'une rivière de vin rouge qui non seulement
donne son nom à la ville mais est aussi le centre
de son existence : six fois par jour toute la population
participe à un rituel en buvant à la fontaine
de la place, orchestré par le Preacher (Prédicateur)
- en perpétuel état d'ébriété
- et ses trois Nymphes. Ils racontent à Brother
que l'origine de cette merveille vient d'une légende
remontant à la fondation de la ville : un garçon
et une fille tombèrent amoureux, ignorant qu'ils
étaient des jumeaux séparés à
la naissance. Lorsque ce lien originel fut découvert,
ils furent pourchassés par tout le village.
La distribution : Brother, Arnar Gudjonsson
; Daughter, Sigridur Soffia Nielsdottir ; Father, Thibault
de Montalembert ; Midwife, Anne-Françoise Lecoq
; Preacher, Thorgeir Gudmundsson ; Trois Nymphes, Meytal
Blanaru, Aya Steigman, Clara Furey ; Deus ex Machina,
voix off ; Jumeaux et villageois Choeur,L Lady &
Bird
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ Dmitri
Chostakovitch Nancy
24 et 25 novembre 2011 à 20h30 Salle
Poirel
Orchestre Symphonique de Nancy Patrick
Davin, direction
« La rapidité vertigineuse avec laquelle
je compose m'inquiète, écrivait Chostakovitch
en septembre 1944 à son ami de jeunesse, le compositeur
Vissarion Chébaline. Dès que j'ai terminé
une œuvre, je ne suis pas très sûr d'avoir
fait un bon usage de mon temps. Mais cette habitude
idiote l'emporte et je continue à composer ainsi…
»
L'auteur de quinze symphonies - il avait l'intention
d'en écrire vingt-quatre - a toujours développé
un rapport singulier au temps musical. Etirement de
certains mouvements, resserrement et concision d'autres
passages : le minutage « réel » d'une
œuvre ne correspond pas toujours à l'impression
de durée ressentie par l'auditeur. C'est ainsi
que l'ample premier mouvement de la Huitième
Symphonie - plus de vingt-cinq minutes, selon les interprétations
- ne donne aucune impression de longueur.
Et l'on pourrait dire la même chose de l'œuvre
dans son entier. C'est alors à des métaphores
spatiales que l'on a envie de recourir, la comparant,
par exemple, à un fleuve russe… Mais il faudrait
ajouter aussitôt que ce fleuve est infranchissable,
et ressemble, en ses épisodes paroxystiques comme
en ses fragments plus méditatifs - mais toujours
d'un climat sombre, marqué au sceau de la plus
grinçante ironie - au fleuve mythologique des
Morts : en l'occurrence, les victimes de la Seconde
Guerre mondiale, et d'une de ses batailles les plus
longues et les plus meurtrières. Certes, dans
cette symphonie plus que jamais, la musique de Chostakovitch
défie toute interprétation univoque.
Commencée en août 1942, la bataille
de Stalingrad devait durer plus de six mois, jusqu'à
la capitulation de l'armée allemande en février
1943. Elle marque le tournant décisif de la guerre
sur le front de l'Est, mais certainement pas la fin
de l'angoisse pour le peuple russe, exténué
par les privations. C'est cette angoisse, cette fatigue
éprouvantes, que Chostakovitch a voulu dépeindre
dans une symphonie qui, pas plus que la précédente,
ne se voulait « à programme » : le
nom de Stalingrad qui lui est parfois accolé
ne correspond pas à la volonté du compositeur.
Il ne s'agissait pas de célébrer la victoire,
mais de « recréer le climat intérieur
de l'être humain assourdi par le gigantesque marteau
de la guerre. »
« Je regrette beaucoup que la Huitième
Symphonie, dans laquelle j'ai mis tant de cœur et de
raison, n'ait pas été jouée chez
nous depuis de longues années, écrivait-il
en 1956. J'ai voulu exprimer dans cette œuvre les expériences
subies par le peuple, et y rendre la terrible tragédie
de la guerre. La Huitième Symphonie, écrite
au cours de l'été 1943, est une réponse
aux événements de cette époque
difficile. »
« Tant de cœur et de raison » : là
se trouve sans doute la clef d'une partition où,
en effet, d'un bout à l'autre, la puissance et
la rigueur, l'émotion et le savoir s'équilibrent.
L'œuvre a toujours été l'une des préférées
de son auteur, et de ses amis musiciens : « Pour
moi, elle est l'œuvre majeure de sa vie », disait
Sviatoslav Richter.
Pas de temps perdu en tout cas : pour en revenir
à ce sentiment d'urgence qui l'inquiétait
parfois, Chostakovitch commença à rédiger
le premier mouvement le 2 juillet 1943, à Moscou.
Il y mit un point final un mois plus tard, le 3 août,
à la campagne, dans la datcha du domaine d'Ivanovo
que l'Union des compositeurs mettait à la disposition
des artistes et de leurs familles. Un autre mois devait
suffire aux quatre mouvements suivants, achevés
le 9 septembre. Et deux mois plus tard, le 4 novembre,
après un travail de mise en forme d'une grande
précision, Chostakovitch assistant à toutes
les répétitions, la Huitième Symphonie
était créée à Moscou par
l'orchestre symphonique d'Etat de l'URSS, sous la baguette
de son dédicataire, Evgueni Mravinski.
Chostakovitch a fait remarquer la parenté
de cette œuvre, en particulier de son premier mouvement,
avec sa Cinquième Symphonie (créée
en 1937) qui était, déjà à
l'époque, une de ses partitions les plus célèbres.
Le premier thème de la Huitième se présente
ainsi, selon Krzysztof Meyer (Chostakovitch, Fayard,
1994) comme une variation du début de la Cinquième,
qui plaçait à égalité l'angoisse
et la méditation. Néanmoins, le classicisme
de la Cinquième est vite dépassé,
par une intensité expressive rarement atteinte
par le compositeur jusqu'alors, y compris dans la symphonie
précédente, « Leningrad »,
qui traitait elle aussi de la guerre… quoique de façon
un peu moins pessimiste. D'un épisode à
l'autre de l'Adagio initial, avec une maîtrise
insolente des timbres et des rythmes, l'angoisse et
la violence se succèdent selon une dialectique
implacable. C'est un sentiment de désolation
qui domine, et, lorsque tout s'accélère,
le déchaînement semble plus terrible encore.
La littérature et le cinéma russe ont
su évoquer ces sensations de paix précaire
au cœur de la tourmente. Ici aussi, le lyrisme d'un
thème des violons est soudain brisé par
l'irruption de percussions et de bois suraigus ; et
vers la fin du mouvement, la mélancolie, très
russe, du solo de cor anglais, pure expression de souffrance
et de solitude, ne procure qu'un apaisement éphémère,
bientôt effacé par le retour des rythmes
saccadés des trompettes, avant que le morceau
ne s'achève pianissimo.
Les deux mouvements centraux, une marche suivie d'une
toccata, sont des exemples de l'ironie sarcastique où
Chostakovitch excelle. Il a dit lui-même qu'elle
fut, sa vie durant, un antidote au stalinisme, et plus
généralement à l'absurdité
d'une existence aliénée par un régime
dictatorial. C'est l'absurdité de la guerre qui
est visée ici, sous deux aspects différents,
mais complémentaires : une danse désarticulée
(un fox-trot allemand de l'époque, selon K. Meyer),
et un mouvement perpétuel aux dissonances virtuoses.
« De temps à autre l'Allegretto adopte
un rythme ternaire pour essayer d'interrompre par une
danse son avance au pas cadencé, mais l'orchestration
massive et les ostinati impitoyables empêchent
tout essor. Chaque fois que l'écriture s'allège,
le grotesque prend le dessus, sous la forme par exemple
de combinaisons instrumentales saugrenues comme un solo
de piccolo sur une pédale de tuba. L'Allegro
non troppo qui suit ne songe même pas à
danser et se contente d'aller droit devant lui comme
une machine, insensible aux cris jetés par les
bois. Une sorte de sonnerie de clairon avive le sentiment
de terreur par sa vulnérabilité même,
seule note humaine au milieu de cet assaut de puissance
mécanique », écrit le musicologue
Timothy Day (livret du CD Concertgebouw Orchestra, Bernard
Haitink, Decca, 1983).
Le Largo suit sans transition, après une intervention
énergique des percussions ; il s'enchaînera
au finale sans marquer de pause, de sorte qu'à
un auditeur distrait l'œuvre pourrait sembler ne compter
que trois mouvements. Chostakovitch adopte pour ce mouvement
lent la forme préclassique de la passacaille,
mettant en valeur sa connaissance de la polyphonie.
Douze fois la basse continue répète aux
cordes graves sa lente danse élégiaque,
soutenant les autres instruments qui s'entrecroisent
en variations frémissantes, éclairées
à la fin par un accord parfait majeur.
Cette lumière quasi bucolique, qui imprègne
le début du finale, pourrait faire espérer
une sorte de happy end. Il n'en est rien, même
si la succession de brefs passages, tantôt de
forme sonate, tantôt fugués, renforce l'impression
de liberté retrouvée. Même en pleine
guerre, le ciel peut être bleu, et les oiseaux
continuent de chanter, semble penser le compositeur…
qui ne tarde pas à faire basculer à nouveau
son orchestre dans une lutte sans merci, jusqu'à
ce que les trompettes forte retrouvent le premier thème
du premier mouvement. Pourtant la symphonie ne s'achève
pas de façon cyclique, en une belle totalité
harmonieuse : après une série d'interventions
hésitantes d'instruments qui semblent bien désemparés,
comme des soldats errant sur le champ de bataille, le
lent épilogue où se détachent le
violon solo, la clarinette et le cor, laissera, jusqu'au
silence, les questions sans réponse.
Y compris celle de l'accueil - mitigé - que
devait recevoir l'œuvre : son ampleur, sa difficulté
aussi rebutèrent ses premiers auditeurs. Peut-être,
après la Septième créée
un an plus tôt, en attendaient-ils trop… comme
Prokofiev, qui la trouva un peu longue : « Elle
ne m'a pas autant ravi que je le pensais (…) Elle gagnerait
à n'être composée que des premier,
troisième et cinquième mouvements… »
Peu à peu cependant, la Huitième Symphonie
devait s'imposer au répertoire, comme souvent
pour les œuvres de Chostakovitch, d'abord… aux Etats-Unis.
Plus encore qu'un des grands témoignages artistiques
sur la Seconde Guerre mondiale, elle est sur un plan
purement musical, une des œuvres majeures du XXe siècle.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ La
12e Journée de l'A.SAX à Paris
Jeudi 24 novembre à 10h au Centre de documentation
de la musique contemporaine de Paris, Salle Messiaen.
Cette « 12e Journée
de l'A.SAX » aura pour thème le « Quatuor
de saxophone».
De 10h à 19h, les relations quatuor / compositeurs,
la création contemporaine, la pratique de l'arrangement…
et un concert seront au programme.
Avec la participation de Jean-Yves Fourmeau (saxophoniste,
Quatuor Jean-Yves Fourmeau), Gilles Tressos (saxophoniste,
Quatuor Habanera), Philippe Portejoie (saxophoniste,
compositeur, Quatuor Inédit).
Entrée libre – sans réservation. Centre
de documentation de la musique contemporaine 16 place
de la Fontaine-aux-Lions, 75019 Paris.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ Babel
Quartet au Jazz et la java de Fougères
Ça commence comme ça. Par des mots
chantés, slammés.
La voix est libre. On écrit des histoires
sans savoir où elles vous mènent.
Jusqu'à la rencontre.
À un carrefour, rimeur, violoncelliste, pianiste
et Dj font quartet.
Pour casser les cloisons. Mélanger les mondes.
S'en faire un à soi, fait de groove, d'arpèges,
de coups d'archet et du craquement des platines.
De coups de gueule. Rage et rêve. Pour se marrer
aussi.
Chant-son. En français dans le texte.
Il y a une ombre de Marcœur, un léger nuage
de Ferré, surtout de la poésie, de la
bonne musique.
8 € / 6 € / 5 € .Association Le Jazz et la Java,
18, rue de Vitré 35 300 Fougères
jeudi
24 novembre 2011
______________________________
The Puppini Sisters en tournée
Le trio vocal glamour The Puppini Sisters, formation vocale swing au style années 30-50, sera en concert au Batacla à Paris le 28 novembre, à Lyon le 29, à Marseille le 30 30 et à Nantes le 1er
décembre. Emmené par Marcella Puppini, le trio existe depuis 2004 et a publié deux disques de reprises de standards de la grande époque du swing. Les chanteuses de The Puppini Sisters viennent d'horizons divers: Marcella Puppini du monde de la mode et de la dance music, Stephanie O'Brien des chorales classiques, Kate Mullins du rock metal.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________
David Linx : un nouvel album et
des concerts
David Linx, publie « Rock my Boat » chez Naïve, un album pour lequel il est accompagné par André Ceccarelli à la batterie, et Rhoda Scott à l'orgue Hammond, des invités se joignent à l'aventure : Julien Lourau, Nguyen Lê, Christophe Wallemme, Lenine...).
Il sera en concert le 25 novembre au New Morning à paris, dans cette formation, et comme invités les guitaristes Manu Codja, Nguyen Lê, et Sergio Krakowski au pandeiro (petit tambourin brésilien).
Et le 27 novembre à Antony, dans le répertoire de « Le Coq et la pendule » en hommage à Claude Nougaro, avec Ceccarelli.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________
Bill Frisell en concert à Paris.
Le guitariste américain Bill Frisell, dont la sonorité évoque celle de la pedal steel guitar, publie à la suite deux albums pour Naïve.
Le premier, « All we are saying », rend hommage à la musique pop et rock de John Lennon, le second entièrement à cordes, fournira le programme de spn concert au New Mornng à Paris le 28 novembre.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ Décès
du chanteur Jeff Joseph à la Martinique
Le chanteur Jeff Joseph, reconnu dans l'ensemble
du bassin caribéen et par les Antillaise de métropole,
est mort à l'âge de 58 ans des suites d'un
accident vasculaire cérébral, mercredi
après-midi au CHU de Fort-de-France.
Durant ses quarante années de carrière,
le chanteur a fusionné les rythmes, du calypso
au reggae en passant par le funk.
Il fonda le groupe dominicain Grammacks dont il fut
le chanteur emblématique, puis le groupe guadeloupéen
Volt Face.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ Un
article de Granma dénonce la vulgarité
de la musique cubaine
Un article de Granma dénoncé mercredi
la vulgarité de la musique populaire cubaine.
L'article fustige « l'inexplicable »
diffusion de morceaux de reggaeton, mélange de
rap, funk et salsa, par les radios et télévisions.
La polémique a été déclenchée
par la chanson Chupi-Chupi
d'Osmani Garcia, qui évoque les sucettes populaires
dans des allusions sexuelles très explicites.
« La culture cubaine n'a rien à
voir avec la vulgarité », a affirmé
Orlando Vistel, président de l'Institut cubain
de la Musique, dont l'intervention a entraîné
le retrait du morceau de la compétition des prix
Lucas des vidéo-clips cubains.
Le texte s'élève également contre
le « machisme » incarné
par cette musique. « Les textes de telles
chansons offensent également par leur projection
machiste qui ramène la relation sexuelle à
celle qu'on aurait avec une malheureuse prostituée »,
estime le journal.
Le ministre de la Culture Abel Prieto s'est pour
sa part opposé à toute censure et a recommandé
de lutter contre cette tendance avec « notre
propre musique traditionnelle ».
Cela n'est pas sans rappeler les déboires
de plusieurs rappeurs français, qui avaient subit
de violentes campagnes, et d'importantes déprogrammations.
jeudi
24 novembre 2011
______________________________ Revue
de presse musicale culturelle et citoyenne