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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.

Ludwig van BeethovenL'œuvre symphonique

La symphonie no 1, en ut majeur, opus 21, de Ludwig van Beethoven

Symphonie no 1 , en ut majeur , opus 21, 1. Adagio molto, Allegro con brio ; 2. Andante cantabile con moto ; 3. Menuetto : Allegro molto e vivace ; 4. Adagio - Allegro molto e vivace, composée en 1799-1800, créée le 2 avril 1800 au Burgtheater de Vienne, publiée en 1801 par Hoffmeister, Leipzig, dédicacée au au baron Van Swieten.

« Pour l’essentiel, cette première symphonie ne se distingue pas encore de la production courante de l'époque dont les chefs-d'oeuvre sont dus à Haydn et à Mozart. En cet « adieu au xviiie siècle », la coupe demeure traditionnelle, et l’orchestre est typiquement haydnien. Toutefois, quelques particularités révèlent le génie beethovénien prêt à s’affirmer, une singularité faite de plusieurs détails qui sans doute choquèrent les premiers auditeurs… »216

Ainsi notamment de la promotion des instruments à vent, qui valut à l’auteur de se faire reprocher d’écrire de la « musique militaire » ! Mais, dans ces quatre mouvements, la critique reconnut qu’il y avait « beaucoup d’art, de nouveauté et de richesse d’idées ». Sans doute visait-elle en particulier certaines hardiesses d’écriture du premier mouvement, parmi lesquelles une introduction lente qui débute par un accord totalement étranger au ton principal d’ut majeur, et plus encore l’étonnant emploi des timbales dans l’andante cantabile, dans lequel Berlioz vit « le prélude des effets saisissants que Beethoven a produit plus tard à l’aide de cet instrument ». Sans doute aussi fut-on frappé par l’étrange entrée en matière (adagio) du finale, où l’on assiste à une série de faux départs du meilleur effet, mais c’est dans le menuetto, son mouvement le plus original, que cette œuvre encore toute « viennoise », d’une simplicité lumineuse, porte une franche signature personnelle : « Certes, Beethoven l’a nommé « menuet »dans la pure tradition de l’École de Mannheim ; or on tient là, dès à présent, un véritable scherzo, ce fameux scherzo beethovénien remplaçant l’ancien « menuet » d’un Haydn et d’un Mozart (dans un tempo d’ailleurs deux fois plus vif). »217

Ludwig van Beethoven, Symphonie no 1 en ut majeur opus 21, par la Staatskapelle Dresden, sou sla direction d'Herbert Blomstedt.


plumeMichel Rusquet
19 décembre 2019
© musicologie.org

Notes

216.  Tranchefort François-René, Guide de la musique symphonique, Fayard, Paris 2002, p. 51.

217.  Ibid., p. 52.

Les symphonies : no 1, en ut majeur, opus 21 ; no 2, en majeur, opus 36 ; no 3, « héroïque », en mi bémol majeur, opus 55 ; no 4, en si bémol majeur, opus 60 ; no 5, en ut mineur, opus 67 ; no 6, en fa majeur, « Pastorale », opus 68 ; no 7, en la majeur, opus 92 ; no 8, en fa majeur, opus 93 ; no 9, en mineur, opus 125.


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