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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte.

Les quatre suites (ou ouvertures) pour orchestre de Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach

L'œuvre pour orchestre : Les quatre suites (ou Ouvertures) - Les six Concertos brandebourgeois - Les concertos pour violon - Les concertos pour clavecin - Les concertos pour 2, 3 ou 4 clavecins - Le concerto pour flûte, violon et clavecin.

On s'accorde à dire que ces quatre suites BWV 1066 à 1069 ne sont pas ce que Bach a laissé de plus personnel dans sa production pour orchestre. Et, de fait, il est tentant de voir avant tout dans ces musiques d'apparat et de divertissement un hommage du musicien à la suite lulliste.

Ne seraient-elles que cela, ces Ouvertüren (car telle est leur véritable appellation) mériteraient considération. Mais tout en restant très fidéle à l'esprit de la musique française, Bach y bouscule les cadres établis : il donne à l'ouverture proprement dite des proportions inhabituelles ; il n'hésite pas à délaisser certaines des danses traditionnelles de la suite, notamment l'allemande, pour privilégier les Galanterien et surtout pour introduire des pièces de forme libre (aria, badinerie , réjouissance) ; de plus, il adopte des distributions instrumentales générant une belle variété de couleurs, associant aux cordes et continuo tantôt hautbois et basson (1re suite en ut majeur), flûte traversière (2e suite en si mineur), ou trompettes, timbales et hautbois (3e et 4e suites en re majeur) ; et, ce faisant, le compositeur pousse jusqu'à distribuer les rôles de telle sorte qu'on se rapproche par instants du concerto grosso ou de la symphonie concertante, voire (dans le cas de la suite en si mineur) du pur concerto pour soliste.

Quels que soient les ressorts utilisés, il faut bien reconnaître que le charme opère dans ces œuvres dont on sent bien que le musicien les a écrites pour (se) faire plaisir, que ce soit pour l'ensemble de Coethen ou pour le Collegium Musicum qu'il dirigea plus tard à Leipzig. Certes, on aura comme tout le monde un faible pour les 2e et 3e suites, dont l'immense popularité ne tient pas seulement à la merveilleuse Badinerie de l'une et à la célébrissime Aria de l'autre, mais on se gardera bien de négliger les deux autres qui, à bien des égards, soutiennent la comparaison.

Suite no 1 en ut majeur BWV 1066, I. Ouverture  - II. Courante  - III. Gavotte, The Amsterdam Baroque Orchestra, sous la direction de Ton Koopman.
Suite no 3 en re majeur BWV 1068, I. Ouverture, Capella Istrpolitana, sous la direction de Jaroslav Dvořák.
Suite no 3 en re majeur BWV 1068, II. Air, Voices of Music, Hanneke van Proosdij et David Tayler, direction.
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Lundi 1 Avril, 2024

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