Actualités musicales du 16 juillet 2015

jeudi 16 juillet 2015

10 ans du Festival Les Pianissimes

Site des Pianissimes 2015 à Saint-Germain-au-Mont-d'Or. Photographie © YMAGO

Par Strapontin au Paradis ——

Les concerts parisiens organisés par l'association Les Pianissimes (voir nos chroniques ici et ici) se déplacent à la fin du mois de juin, à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, à quelques kilomètres de Lyon. On a pu y entendre 8 concerts répartis sur 4 jours : certains concerts se déroulent en plein air sur la pelouse, dans le Domaine des Hautannes, sous un pavillon érigé par quelques membres de l'association, et à l'église du village. Cette année, le ciel était plus que clément : de radieux rayons de soleil illuminaient le lieu comme pour se réjouir des 10 ans de musiques à émotions intenses !

Nous avons assisté à 5 concerts, du vendredi 26 au dimanche 28. Mais auparavant, la journée du jeudi 25 était consacrée aux enfants, qui ont vécu des moments joyeux à travers un concert pédagogique gratuit par le Trio Dali (également dans la matinée du vendredi) et une soirée ciné-concert (L'émigrant et La cure de Chaplin), avec, au piano, Gilles Alonzo. Les échos des deux concerts, qui résonnaient jusqu'à la fin du festival entre les feuilles d'arbres des Hautannes, nous ont appris qu'après une petite initiation à la musique classique, les enfants s'en donnaient à cœur joie pour chanter des mélodies de Brahms, comme s'ils fredonnaient des chansons de dessins animés. Bravo au Trio Dali et aux organisateurs !

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Rossini dans tous ses états d'Avignon

Alexis Dubroca et le quatuor de solistes d'Arsys © Photographie Cité de la Voix.

En Avignon, durant le Festival, nombreuses sont les productions musicales offertes, et à moins d'organiser son emploi du temps comme un itinéraire complexe et stressant, il est impossible de goûter à toutes. L'une d'elles mérite particulièrement notre attention : Rossini en secret. La salle rouge, dans la nef supérieure d'une ancienne église restructurée, le Théâtre Notre-Dame, confortable, fraîche et bien aménagée, sera l'écrin de ce petit bijou. L'œuvre a été créée en mars 2014 au Théâtre d'Auxerre, sous la direction musicale de Pierre Cao¹, alors directeur d'Arsys-Bourgogne, dont les chanteurs sont issus.

Pour répondre à la soif inextinguible de nouveautés d'un public avide, le xix^e siècle, en particulier Donizetti puis Rossini, surent faire beaucoup de neuf avec du vieux². Rossini en secret, de Jean-Michel Fournereau, est une pochade, véritable comédie-bouffe, où le metteur en scène agence habilement une douzaine de morceaux, (extraits d'opéras et quelques savoureux Péchés de vieillesse) pour une série de scènes burlesques. Ce florilège sera l'occasion pour sa petite troupe de s'en donner à cœur joie, pour notre plus grand bonheur. Merveilleuse arithmétique de la scène : Quatre chanteurs, un pianiste, un régisseur et lui-même comme meneur de jeu, cela fait six comédiens, six chanteurs, et même trois pianistes au fil du spectacle… Fellini (E la nave va) et les Marx Brothers (Le Fantôme de l'opéra) sont convoqués. À souligner les tuilages entre les projections et les interprètes sont bienvenus, efficaces et divertissants. Les accessoires, réduits au strict minimum, permettent tout, entre autres… de restaurer, alla italiana, cela va de soi, quelques spectateurs privilégiés.

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