10. Thomas Tellefsen ; 11. L’énigme du piano à Glasgow ; Sommaire
Thomas Tellefsen.
De Johnstone Castle, Chopin écrit le 11 septembre à Camille Pleyel :
Au lieu d’une lettre, je vous envoye Mr Tellefsen qui va passer quelques jours à Paris… Il est mon élève, il a été bien charmant pour moi1…
C’est curieusement la seule mention de Chopin concernant son élève Thomas Tellefsen (1823-1874) et pourtant celui-ci seconda Chopin pendant une très grande partie de son séjour en Grande-Bretagne :
J’ai fait le voyage avec Chopin, j’ai vécu 3 mois à Londres, 2 mois en Écosse2… »
Thomas Tellefsen a commencé à prendre des cours avec Chopin en 1844. Il se lie d’amitié avec Jane Stirling au plus tard à l’automne 1847 quand il joue, on l’a vu, soit chez les Schwabe soit chez Jane et Katherine.
Si Chopin est accompagné par Tellefsen lorsqu’il se rend à Londres en avril, c’est probablement sur l’initiative de la très prévoyante Jane. Tellefsen habite au 4 Panton Street, à 10 minutes à pied du domicile de Chopin, ce qui lui permet de le voir souvent :
Chopin est et sera mon meilleur ami ; notre séjour commun à Londres, où nous étions tous les deux étrangers, nous a rapprochés d'une manière remarquable et a appris à nous connaître ; je lui ai rendu visite tous les jours et ai pris le petit déjeuner avec lui constamment3.
Avec Jane Stirling, il accompagne Chopin lors de ses visites à la maison Broadwood4. Grâce aux relations de Jane et de Chopin, Tellefsen lance sa carrière à Londres et arrive à vivre correctement :
Je n'ai pas donné de concerts, ça je le ferai l'année prochaine, mais j’ai joué le soir avec les premières familles à Londres comme avec la duchesse de Sutherland, Lady Shelbrun, Lord Landsdowne etc. et j’ai eu partout un grand succès5.
Il suit aussi Chopin en Écosse :
Après avoir été assez bien à Londres et avoir eu beaucoup de succès, j'ai voyagé ici pour être avec Lord Torphichen beau-frère de Miss Stirling pendant un mois. Chopin viendra également ici dans huit jours et comme vous pouvez l'imaginer je passerai ensuite de jolies journées et cela à mon goût6.
Tellefsen a écrit cette lettre depuis Glenbervie à fin juillet. Il a manifestement fait le voyage avec Jane et Katherine parties de Londres le 22 juillet. Celles-ci ont proposé à Tellefsen de donner des cours de piano aux cinq enfants de feu leur frère Sylvester Douglas (1803-1846) et de leur belle-sœur Anne Patricia (1811-1899) habitant le domaine de Glenbervie non loin de la ville de Stirling.
Tellefsen suit encore Chopin à Johnstone Castle. Il part de l’Écosse le 24 septembre pour rejoindre Honfleur où il réside assez souvent chez le consul norvégien et homme d’affaires Jens Thiis.
Jane a donc fait connaître Thomas Tellefsen à l’aristocratie anglaise et écossaise, si bien que celui-ci a pu déjà obtenir du succès lors de concerts à Londres dès 1849 et enseigner le piano à des proches de Jane, en Écosse en particulier. Il lui est reconnaissant :
La première [composition] est un Nocturne dédié à ma bonne amie Miss Stirling – la deuxième – 4 nouvelles Mazurkas – est destinée à la Princesse Czartoryska… J’ai eu de la chance d’être représenté par ces personnes dans les premières maisons de Londres, et ainsi tout se passe bien7.
Thomas Tellefsen, nocturne opus 2, no 1, en fa majeur, dédicacé à Jane Sterling, par Einar Steen-Nøkleberg.… puis il [Tellefsen] va à Londres et en Norvège pour se rendre en Écosse au mois d’août où j’ai [Jane] une foule de nièces qui l’attendent avec impatience8.
Après la mort de Chopin, Tellefsen hérite de beaucoup d’élèves de son maître, en particulier de la Princesse Czartoryska et de Jane Stirling. Celle-ci dit de lui :
C’est un brave garçon et très sincèrement dévoué à son maître dont il comprend le génie. Il a d’excellents élèves, et il lui en arrive tous les jours9.
Tellefsen entretient aussi des relations régulières avec la descendance de Sylvester Douglas Stirling de Glenbervie. Charlotte Jane (1838 – 1866), la fille cadette, doit être son élève favorite puisqu’il lui dédie en 1851 sa valse brillante opus 5 no 3.
Thomas Tellefsen, Valse brillante opus 5, no 3, en mi mineur, dédicacée à Charlmootte Jane Stirling de Glenbervie, par Einar Steen-Nøkleberg.Dans les années 1920 le musicologue Édouard Ganche reçoit plusieurs souvenirs de la petite fille de Sylvester, Anne Douglas Stirling (1865-1950), donc la petite-nièce de Jane. Parmi les plus importants lui sont envoyés en 1923 le portrait de Chopin fait par Winterhalter dont il a été fait précédemment mention, en 1927 les œuvres de Chopin de l’édition originale française et le piano Pleyel no 13823 de Jane. Anne Douglas lui avait écrit quelques années auparavant :
Je crois que le piano de Pleyel dont il parle… est à Johnstone Castle. Miss Stirling l’a légué à la sœur cadette de ma mère, et maintenant il m’appartient10.
Sa mère s’appelait aussi Anne Douglas (1834-1867), elle était la fille de Sylvester Douglas de Glenbervie et sa sœur cadette s’appelait Charlotte Jane. C’est donc l’élève favorite de Tellefsen qui reçoit en héritage en 1859 le piano Pleyel de Jane. Elle doit aussi recevoir les œuvres de Chopin de l’édition originale française reliées en sept volumes, travail accompli par Jane avec les annotations de Chopin et de Jane elle-même. Devant une probable perplexité face à ces volumes, Charlotte Jane ou une de ses sœurs les envoie pour demander des précisions à Tellefsen qui lui répond :
Je vous renvoie cette semaine avec mille remerciements les œuvres de Chopin. Le temps m’a manqué de les examiner, comme j’aurais voulu, mais je n’ose les emporter à Paris, et s’il faut je les retrouverai toujours à Glenbervie11.
Par la suite, sa maman Anne Patricia, ayant eu la douleur de perdre quatre de ses enfants, s’occupera dès 1867 de ses deux petites filles, Anne Douglas et Charlotte Dorothea. Elle habitera Glenbervie jusqu’à sa mort en 189912. Un recensement en 1891 indique qu’elle vit seule avec Anne Douglas qui a 26 ans. Celle-ci sera l’unique héritière de sa grand-mère. En 1903, elle épouse George Ludovic Houstoun (1846-1931) et elle habite alors Johnstone Castle. Dès 1912, la résidence du couple sera essentiellement Kyrena à Chypre.
Anne Douglas et George Ludovic Houstoun.
Tellefsen a dû entretenir des bonnes relations avec Anne Patricia jusque dans ses dernières années de vie à Londres (1870-1873). En effet Anne Douglas, née en 1865, écrit à Ganche :
Tellefsen était bien connu quand j’étais petite – il était tout à fait l’ami de la maison chez nous et je me le rappelle très très bien13.
Il devait certainement donner beaucoup de plaisir à la famille en jouant du Chopin sur le piano Pleyel de Jane14. Il en aura fait de même à l’évidence sur le piano Broadwood à Johnstone Castle pour les quatre enfants, dont Georges, de Marion Houstoun, née Russell, nièce de Jane.
Après son concert à Manchester le 28 août, Chopin repart le 1er septembre15 de Crumpshall House, la maison de M. et Mme Schwabe, pour rejoindre Johnstone Castle, près de Glasgow, la demeure de la sœur aînée de Jane, Anne, maintenant mariée au richissime Georg Ludovic Houstoun. Il y restera jusqu’au 28 septembre avec une interruption d’une semaine à la mi-septembre pour un séjour à Strachur chez son élève Lady Murray.
Quand Chopin écrit une lettre le 4 septembre, il ne mentionne pas de concert à Glasgow. Il le fera le 9 septembre :
On [John Muir Wood] m’organise un concert qui aura lieu à Glasgow. Je ne sais ce que cela donnera16.
Chopin jouera un concert le 27 septembre au Merchants’ Hall :
Le programme consistait en quatre sélections d'œuvres de ce compositeur très apprécié, interprétées par lui-même sur un piano à queue Broadwood, d'une sonorité des plus exquises17…
Il n’est pas impensable que ce piano de concert ait été mis à disposition de Chopin aussi dans le salon du château. Même si les Houstoun avaient peut-être un piano, Henry Fowler voulait que Chopin bénéficie du meilleur piano possible. D’avoir ce piano Broadwood à domicile permettait en outre à Chopin de préparer son concert dans des bonnes conditions : c’était déjà le souci de Jane lors du concert de février 1848 à Paris.
Ce piano à domicile est probablement celui mentionné par une certaine Miss May Stirling d’Oban :
Une fois, ma tante Jane et Mme Erskine ont toutes deux séjourné à Trondheim - un piano que ma sœur Mme Houston avait au château de Johnstone s'y trouve peut-être (au musée Ringul) et je sais que ma sœur a fait poser une petite plaque de laiton sur le piano. Je pense qu'il y a eu trois pianos en Écosse qui ont été marqués de cette manière, car Chopin a joué dessus. J'étais à Keir l'autre jour et j'ai demandé si l'un des pianos s'y trouvait, mais on m'a dit qu'il avait été envoyé dans un musée18.
Ce témoignage, malheureusement non daté, soulève un grand nombre de questions. Qui sont May Stirling et Mme Houstoun ? Le piano aurait-il été envoyé à Trondheim en Norvège ? Et de quel piano s’agit-il ?
Le fait que Jane (et corollairement Katherine) ait été en Norvège est confirmé par Gerhard Schjelderup : « Jane Stirling a voyagé plusieurs fois en Norvège19. »
De tels voyages ne peuvent se justifier qu’en la présence de son professeur de piano Thomas Tellefsen. Celui-ci, après la mort de Chopin et avant celle de Jane, fit quatre séjours en Norvège, en 1850, 1853, 1855 et 1857. Seuls les deux derniers séjours peuvent correspondre à un déplacement collectif20.
Les tournées en 1850 et 1853 ont été assez courtes avec chaque fois un seul concert, qui a été donné à Trondheim, ville natale de Thomas où résident ses parents. Les tournées de 1855 et 1857, avec chacune une bonne dizaine de concerts, marquent l’apothéose du pianiste dans son pays qui était présenté comme l’héritier musical de Chopin21. Si Jane avait pris avec elle ce piano, ce serait assurément en 1857 car en 1855 le voyage s’est fait en diligence d’Oslo à Trondheim sur des routes chaotiques alors qu’en 1855 le déplacement s’est fait par voie maritime d’Hambourg à Trondheim via Bergen.
Miss May Stirling parle de Jane comme étant sa tante et de Mme Houstoun comme étant sa sœur. Celle-ci ne peut alors pas être Ann Stirling-Houstoun (1783-1851), la sœur de Jane. Le mari d’Ann, George Houstoun (1780-1862) avait un unique frère William (1781-1856) qui maria sur le tard en 1845 Marion Russell (1820-1865), fille de Mary Stirling (1786-1820), sœur de Jane, et de James Russell (1784-1830). Cette Mme Houstoun ne peut être donc que Marion et Miss May Stirling est sa sœur Mary (1811- ?), restée célibataire22.
Une fois mariée, Marion s’installe avec son mari à Cartside House à 2 km de Johnstone Castle. Le couple aura deux garçons et deux filles nés entre 1846 et 1852. William décède en 1856 et son frère en 1862. C’est à cette date que Marion et ses enfants habitent alors à Johnstone Castle23, le fils aîné Georges (1846-1931) devenant lord de la propriété. Cela signifierait que le piano n’aurait été envoyé en Norvège qu’après 1862 ce qui n’est pas contradictoire avec le témoignage de Mary.
Marion a fait mettre une plaque sur ce piano : le piano Pleyel no 13823 de Jane en a bien une mais cela ne peut pas être ce piano car il a été légué à sa mort à Charlotte Jane Stirling, fille de Sylvester Douglas, frère de Jane. Il ne s’agit pas non plus du piano Erard no 713, ayant aussi une plaque, qui resta à Keir House.24
Le piano no 17001 a été, selon Hipkins, le piano utilisé par Chopin lors de ses concerts à Glasgow et Édimbourg. On l’a vu ce piano est resté plusieurs années à Calder House après la mort de Chopin. Jane est décédée en 1859 dans ce même manoir. Elle donna ses biens à sa sœur Katherine. Celle-ci envoya des meubles, livres et habits de sa sœur à Johnstone Castle et s’occupa de la distribution des affaires en relation avec Chopin. Lord Torphichen décède en 1862 la même année que Ludovic Houstoun. Il est alors envisageable que Katherine donne alors le piano no 17001 à sa nièce Marion qu’elle connaissait bien25.
Cependant, qu’avait retenu concrètement Hipkins de ce piano 40 ans plus tard ? Qu’il était parti de Londres début août avec Chopin et John Muir Wood et que celui-ci s’était occupé de l’organisation des deux concerts en Écosse. Il en a déduit que ce piano a été utilisé pour ces deux concerts26.
Mais la réalité peut être différente. D’abord, on l’a dit, Chopin, ne sachant pas qu’il allait rester en Écosse au-delà de la fin août (concert à Manchester le 28), a choisi ce piano pour Calder House. Ensuite, on doit se poser la question de ce qu’est advenu du Broadwood no 17093 qui était trois mois dans l’appartement de Chopin à Londres.
Il est parti pour une destination non enregistrée dans les archives. Cela est singulier et ce genre d’anonymat pourrait venir de… Jane Stirling. L’hypothèse est peut-être gratuite. Les quelques éléments suivants ne vont toutefois pas la contredire :
Après le concert [de Manchester], je retournerai à Glasgow pour me rendre chez la belle-sœur de mon lord [Torphichen]. De là, j’irai chez lady Murray puis à Stirling et enfin à Édimbourg où l’on veut que je joue au commencement d’octobre28.
On connaît la grande attention de Jane envers Chopin pour que son séjour se passe dans les meilleures conditions possibles :
J’erre d’un Lord, d’un Comte à l’autre. Et partout reçu avec la bienveillance la plus cordiale et une hospitalité sans limites, je trouve d’excellents pianos, de beaux tableaux et des bibliothèques choisies29…
Et aussi son souci extrême de préserver tout ce qui peut concerner la mémoire maître : un piano utilisé trois mois par Chopin à Londres ne doit pas passer dans des mains « étrangères » !
On se trouve alors devant deux scénarios possibles :
Le piano no 17093 est envoyé à une destination non enregistrée pour un client inconnu.
Le piano no 17093 est envoyé à la mi-août à Johnstone Castle. Acheté par Jane et/ou sa sœur Ann, il y restera et passera dans les mains de Marion Houstoun en 1862.
Quand ce piano aurait été amené à Trondheim ? En 1864, Tellefsen fait une dernière tournée en Norvège. Mais quel intérêt aurait-il eu à amener ce piano alors qu’il allait rester les dix dernières années de sa vie à Paris et à Londres avec des séjours en Écosse ? Après son décès en 1874, sa femme Séverine, chanteuse, née Bye à Trondheim (1839-1913) et sa fille Jane rejoignent la Norvège. Il est envisageable que le piano soit transféré en Norvège à ce moment-là30.
Si Jane a légué à sa nièce Charlotte Jane Stirling son piano Pleyel no 13283, elle a très bien pu en faire de même avec le piano Broadwood no 17001 ou 17093 envers son maître Tellefsen
Plusieurs autres scenarii sont envisageables. Celui qui suit paraît le plus convaincant. Le piano no 17001, joué souvent par Williamina Mary Stirling (1846-1936), est resté à Calder House. Le piano no 17093 est acheté par Jane ou sa sœur Ann et reste à Johnstone Castle au-delà de 1862, date de l’installation de Marion et sa famille dans le château. Marion, qui hérite du piano, y fait poser une plaque puis l’instrument est vendu ou donné à Thomas Tellefsen, bien connu des membres de la famille de Jane parmi lesquels il a donné des cours de piano. A la mort de Tellefsen en 1874, sa femme prend ce piano en Norvège où il est porté disparu.
Une autre possibilité est que ce piano n’ait pas été amené en Norvège car Mme Bone n’est pas très affirmative là-dessus32.
L’énigme demeure…
1. Résumé ; 2. Notes sur Jane Stirling et sa famille ; 3. Les débuts de Jane Stirling avec Chopin ; 4. Les pianos de Jane Stirling ; 5. Le journal de Fanny Erskine ; 6. Le dernier concert à Paris et l’annonce du départ ; 7. Le piano Pleyel du dernier concert à Paris ; 8. Londres et préparatifs pour l’Écosse ; 9. Le piano Broadwood à Calder House ; 10. Thomas Tellefsen ; 11. L’énigme du piano à Glasgow ; 12. Le piano Broadwood à Gargunnock ; 13. Le piano Erard no 713 à Keir House ; 14. Épilogue ; 15. Annexe I, la gestion des pianos par Pleyel ; 16. Annexe II : Le piano Pleyel du dernier concert à Paris2. TELLEFSEN Thomas, Familiebreve, lettres présentées par Gerhard Schjelderup, Kristiana, Steenske Vorlag, 1923, p. 107. Lettre à son père du 26 novembre 1848.
3. TELLEFSEN, p. 107, lettre de Tellefsen à ses parents fin juillet 1848.
4. The International Inventions Exhibition, p.12-13.
5. TELLEFSEN, p. 110, lettre de Tellefsen à son père du 26 novembre 1848.
6. TELLEFSEN, p. 107, lettre de Tellefsen à ses parents fin juillet 1848.
7. TELLEFSEN, p. 113, lettre de Tellefsen à son père du 19 mai 1849.
8. Lettre de Jane à Louise, sœur de Chopin, non datée, mais certainement d’avril 1850. Bibliothèque nationale de France, Fonds Edouard Ganche, cote VM FONDS 156 GCH – 7. Tellefsen renoncera à son voyage à Londres pour directement se rendre depuis Honfleur en Norvège puis, au mois d’août, en Écosse.
9. Fonds Edouard Ganche, cote 156 GCH – 7, lettre de Jane à la sœur de Chopin du 26 novembre 1851.
10. Ibid. Lettre du 2 juin 1916 d’Anne Douglas Houstoun à Edouard Ganche. Relevé par Eigeldinger Jean-Jacques, Chopin et Pleyel, p. 244.
11. Fonds Ganche, ibid. Lettre non datée de Tellefsen à un membre de la famille Stirling à Glenbervie.
12. straiving.com/history/castle/woodside (site consulté le 11 mars 2024).
130 Fonds Edouard Ganche, cote 156 GCH – 7. Lettre du 19 février 1914 d’Anne Douglas Houstoun à Edouard Ganche.
14. Tellefsen a pendant cette période possiblement annoté des œuvres de Chopin de l’édition originale française recueillies par Jane Stirling. Pour les détails, consulter EIGELDINGER Jean-Jacques, Présence de Thomas D.A. Tellefsen dans le corpus annoté des Œuvres de Chopin (exemplaire Stirling), Revue de Musicologie t. 83, No2 (1997), p. 247-261.
15. Dans une lettre inédite du 1er septembre à Thomas Albrecht, Chopin lui écrit qu’il quitte Manchester le jour-même.
16. CFC, t. III, p. 384, lettre de Chopin à Albert Grzymala du 4 au 9 septembre 1848. Le passage est ici du 9 septembre.
17. Glasgow Constitutional, relevé par BONE p. 77.
18. BONE p. 84. Le terme entre parenthèse (au musée Ringul) vient de la biographe étant donné que le musée des Instruments de musique à Trondheim a été inauguré en 1952.
19. TELLEFSEN, p. 175. Il est aussi indiqué que Jane possédait une maison de campagne à Natland près de Bergen. L’inventaire lors du décès de Jane ne mentionne pas cette maison. Vu que Jane n’a passé que peu de temps en Norvège, et encore moins de temps à Bergen, il est vraisemblable qu’elle ne faisait que louer cette maison.
20. Quand Thomas Tellefsen part le 8 juin 1850 pour la Norvège, Jane et Katherine sont encore à Paris, y resteront au moins jusqu’au 16 juillet puis iront en Écosse. Nous disposons de moins d’informations en 1853 mais la santé de Jane n’est pas au mieux avec une entorse persistance à la main droite. En septembre elle parle d’avoir vu l’ami de la campagne [Grzymala], donc elle devait être l’été un moment dans sa résidence à Saint-Germain-en-Laye alors que Tellefsen était en Norvège. De plus elle dit le 17 octobre dit avoir reçu une lettre de Tellefsen qui a passé quelques semaines en Écosse avant son arrivée. Elle n’aurait pas parlé ainsi si elle avait été en voyage avec lui.
21. En 1855, entre début juillet et fin octobre, il donna onze concerts, dont deux à Trondheim et deux à Bergen. Les dix concerts de sa tournée entre le 19 mai et le 20 août 1857, dont quatre à Trondheim entre le 22 mai et le 9 juillet, rencontrent un succès fracassant. TELLEFSEN, p.146 et 153.
22. May est le diminutif de Mary. Il est toutefois curieux que Audrey Evelyn Bone indique le nom de Stirling au lieu de Russell pour Miss May. Peut-être que Stirling faisait en quelque sorte partie de son prénom comme par exemple Eliza-Christian Stirling, fille de Robert Speir et petite-fille d’Elizabeth Stirling et de William Milliken Napier.
23.Site consulté le 6 mars 2024.
24. Il est curieux qu’on ait dit à Miss May Stirling que ce piano ait été mis dans un musée. Et il n’est pas précisé lequel. Peut-être a-t-on voulu cacher ce piano à Miss Mary Russell.
25. Marion passe l’été avec Jane et Katherine à Versailles en 1842. Ces trois dames sont peintes dans un même tableau par Ary Scheffer en 1844.
26. Hipkins s’est notamment trompé en 1885 en désignant le Broadwood no 17093 comme piano utilisé par Chopin lors d’une soirée chez Lady Blessington (c’était en fait le piano Pleyel no 13819 qui avait été amené). Sa fille relève en 1937 par la suite que son père a corrigé cela en 1899 : Il apportait un piano Pleyel avec lui, mais il ne s’en servit qu’une seule fois, lors d’une soirée chez la comtesse de Blessington, à Kensington Gore, juste après son arrivée. HIPKINS Alfred James, How Chopin Played, par Edith J. Hipkins, 1937, édition et traduction de l’anglais par Alain Rodier et Luce Rodier, La Taupe Médite, 2016, p. 23.
27. CFC, t. III, p. 360, lettre de Chopin à Auguste Franchomme du 11 août 1848.
28. CFC, t. III, p. 378, lettre de Chopin à sa famille du 10 au 19 août 1848. Ici, c’est la fin de la lettre écrite le 19 août. On remarquera que Chopin parle de la belle-sœur de son lord au lieu de dire plus directement la sœur de Jane et Katherine, témoignage supplémentaire, s’il le fallait, de la peur des cancans de Chopin.
29. CFC t. III, p. 393, lettre de Chopin à Adolphe Gutmann du 16 octobre 1848.
30. La lettre de Miss Mary Stirling-Russell semble écrite après 1865, la date de la mort de sa sœur Marion Houstoun. L’année de la mort de Mary n’étant pas connue, on ne peut pas exclure qu’elle ait été écrite après 1874.
31. A la mort de Chopin, Tellefsen avait reçu de Louise, la sœur de Chopin, et de Jane plusieurs souvenirs de Chopin dont une broderie, un masque mortuaire, un brûle-parfum, un canapé, l’autographe du scherzo no 2, preuve qu’il était très apprécié des deux femmes. Ces souvenirs avaient été emmenés en Norvège en 1874 par sa femme.
33. Selon BONE, p. 84, ce piano aurait pu se trouver en 1960 au Ringve Music Museum de Trondheim (inauguré en 1952). Demande a été faite : il n’y a pas de trace d’un piano Broadwood dans leurs archives. Il est curieux qu’Evelyne Audrey Bone n’ait pas entrepris elle-même cette démarche.
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Mardi 3 Septembre, 2024 1:42