Beethoven n’a écrit qu’un nombre restreint de concertos, principalement pour le piano, mais voilà encore un genre qu’il a fortement marqué de sa personnalité et de son génie. « Si, dans son œuvre concertante, Beethoven paie un tribut considérable à Mozart, qu’il admirait en tant que créateur du concerto pour piano moderne, il se place avec une tout autre véhémence au cœur du discours musical et quitte les voies de la convention ».198 Avec lui, le concerto, bien que consacré comme « rite » mondain, évolue dans toutes ses dimensions et ce, au service d’exigences poétiques ou dramatiques de plus en plus affirmées. « Dans le principe concertant qui oppose soliste et orchestre, Beethoven découvre les sources vives d’un dialogue poétique libre qui, tout en préservant la forme traditionnelle du genre, la fait oublier ; le concerto beethovénien résonne pur de toute convention formelle. Ses dimensions temporelles et sonores sont, au reste, sensiblement élargies : conception symphonique des développements et des thèmes, de l’orchestre, de l’écriture pianistique elle-même, qui rivalise avec toute la masse sonore en un discours d’égal à égal ».199
Concerto pour violon et orchestre en re majeur opus 61
Triple concerto en ut majeur, opus 56
Fantaisie pour piano, chœur et orchestre, opus 80
Romances pour violon et orchestre.
Michel Rusquet
13 décembre 2019
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198. Szersnovicz Patrick, dans « Le Monde de la musique » (275), avril 2003.
199. Boucourechliev André, Beethoven, « Solfèges », Éditions du Seuil, Paris 1963, p. 54.
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