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Alain Kohler, février 2025

Les pianos Pleyel chez Chopin pendant sa relation avec George Sand

Introduction

Depuis que les archives Pleyel ont été rendues publiques, la recherche des pianos de Chopin s'en trouve améliorée. Nous nous bornerons ici à la période entre juin 1839 et juin 1847 où Chopin et Sand étaient ensemble et aux pianos étant uniquement aux domiciles de Chopin à Paris et à Nohant. Grâce à une analyse contextuelle de ces archives, il a été possible d'identifier la plupart des numéros de série. Les pianos bien connus de Chopin, comme les no 7267, 11527 et 13214 ne sont pas remis en question. D'autres pianos soupçonnés2, comme les no 10039, 10113, 11265, 12480 et 12829 sont confirmés. Dix pianos, inconnus de la littérature actuelle, sont découverts. Ce sont les no 6654, 8724, 8741, 9547, 9968, 10241, 11380, 12109, 12360 et 12881.

Pleyel n° 7267Pleyel n° 7267, musée de la musique, Paris

Avant-propos

Depuis décembre 2012, les archives Pleyel sont publiques. Cela permet bien sûr d'identifier la date de fabrication et de vente de tel ou tel piano. Mais cela autorise aussi des recherches plus approfondies.

Quel propriétaire d'un piano Pleyel ancien n'a pas l'envie de proclamer que son instrument a été joué d'une façon ou d'une autre par l'illustre Frédéric Chopin ? Si bien qu'on peut pousser la boutade à dire que le nombre de pianos qu'aurait touchés Chopin dépasse la production de la maison Pleyel de l'époque !

Cette présente étude vise à clarifier la situation, sans toutefois vouloir chercher à identifier tous les pianos Chopin, mission clairement impossible. Elle se restreint d'une part à la période 1839-1847, d'autre part aux pianos étant dans les appartements du maître, que ce soit ses trois domiciles parisiens ou la résidence d'été à Nohant chez George Sand

Nous exclurons les pianos sur lesquels Chopin a joué lors de ses concerts, notamment ceux de 1841 et 1842, pour la bonne raison qu'ils sont difficilement identifiables.

Se limiter à la période de la relation de Chopin avec Sand ne tient pas du hasard non plus :

La lecture attentive des archives est une clef nécessaire à cette recherche : elle fait l'objet du deuxième chapitre.

La méthode utilisée pour dépister les pianos aux domiciles de Chopin a été systématique : tous les pianos des registres de vente sont passés au crible et doivent correspondre à un certain nombre de spécifications qui sont développées dans cette étude. L'identification des pianos, qui fait l'objet du troisième chapitre, est donc longue pour ne pas dire quelque peu fastidieuse à lire. Des résumés sont proposés.

Il a donc paru nécessaire de faire une synthèse sur la méthode appliquée et de donner un tableau récapitulatif des 22 pianos trouvés en dégageant certaines caractéristiques générales : c'est l'objet du premier chapitre.

Je tiens à remercier ici Mme Marie-Paule Rambeau pour ses encouragements et M. Jean-Jacques Eigeldinger pour son livre sur « Chopin et Pleyel » qui m'a stimulé à faire cette recherche.

Alain Kohler
Sion,
février 2015

 

Table des matières

Introduction

Chapitre 1

Méthodologie et caractéristiques générales

Chapitre 2

Les archives Pleyel

Chapitre 3

La recherche des pianos par période:

1. Nohant été 1839 et Paris 1839-1841

2. Nohant été 1841 et Paris 1841-1842

3. Nohant été 1842 et Paris 1842-1843

4. Nohant été 1843 et Paris 1843-1844

5. Nohant été 1844

6. Paris 1844-1845

7. Nohant été 1845

8. Paris 1845-1846

9. Nohant 1846-1848

10. Paris 1846-1847

Bibliographie sélective

Notes

1. Alain Kohler est physicien de formation et enseigne dans un collège à Sion, Suisse. Chopinophile depuis longtemps, son intérêt pour les pianos Pleyel s'est accru depuis qu'il a acquis et fait restaurer un pianino à cordes obliques de 1846. Alain Kohler, Vissigen 88, 1950 Sion, Suisse, alain.kohler@tvs2net.ch

2. Eigeldinger, p. 175 :  Parmi les pianos qui ont quelque chance de s'être succédé dans le salon du square d'Orléans, entre l'automne 1843 et l'hiver 1847-1848 on relève dans les registres de vente les numéros 10039 (grand patron) et 10113 (droit) - les deux ont dû voisiner dans le climat des leçons -, 11265 ( ?), 12480 et 13214 (tous trois petits patrons).

3. Eigeldinger, chapitre VII.


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