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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : la musique instrumentale en Allemagne de Beethoven à Schubert.

Les trios avec piano de Ludwig van Beethoven

La musique de chambre de Ludwig van Beethoven.

opus 1 ; opus 11 ; opus 70 ; opus 97.

beethoven

En excluant un Trio en majeur opus 36 bis qui correspond à une transcription (habile du reste) de la deuxième symphonie, ainsi que deux brèves partitions (classées sous les numéros WoO 38 et 39) que le musicien ne jugea pas dignes de lui, et sans même parler de la transcription en trio (opus 63) de l’octuor opus 103, la production de Beethoven dans le genre se limite, comme celle de Mozart, à sept œuvres, la quatrième, écrite primitivement pour piano, clarinette et violoncelle. On notera au passage que c’est par des trios avec piano, les trois de son opus 1 qu’il composa dans les années 1793-1795, que le compositeur ouvrit son catalogue. Il ne devait plus en écrire après son célébrissime Trio à l’archiduc de 1811, mais, même limitée en nombre et, de plus, confinée aux deux premières périodes créatrices du musicien, cette production constitue, après les quatuors et aux côtés des sonates pour violon et pour violoncelle, une autre contribution majeure de Beethoven au répertoire de la musique de chambre.

Dans ce genre qui, chez lui, garde encore une certaine connotation mondaine, « Beethoven apporte un développement considérable au niveau de la forme, de l’expression et de l’équilibre instrumental ; avec lui, le trio avec piano atteint sa pleine maturité : musique de chambre destinée aux amateurs les plus doués, plus qu’aux professionnels, bien qu’à cette époque, l’écart entre amateurs et professionnels semble parfois avoir été très faible, musique où la virtuosité des interprètes joue cependant un grand rôle. L’inspiration de ces trios est moins savante et moins intemporelle que celle des quatuors à cordes, écrits avant tout pour les connaisseurs. Il n’était pas question, comme pour les quatuors à cordes, d’étaler sa virtuosité d’écriture : une fugue, par exemple, envisageable dans un quatuor, était inconcevable dans un trio avec piano. Inversement, la virtuosité de l’interprète allait presque de soi. Elle fait tellement partie du style qu’il est impossible de l’isoler du reste à des fins d’analyse. »184

 

opus 1

opus 11

opus 70

opus 97

plumeMichel Rusquet
11 novembre 2019

© musicologie.org

Notes

184. Szersnovicz Patrick, dans « Le Monde de la musique » (238), mars 1999.

 

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bouquetin

Mardi 12 Novembre, 2019 0:21