10 et 12 avril 2012, Opéra de Limoges.
La Bohème,
Opéra en 4 actes de Giacomo Puccini,
Nouvelle production du Stadtheater Bern
et de l'Opéra de Limoges.
Direction musicale : Jérôme Kaltenbach
Mise en scène : Mariame
Clément
Assistant de mise en scène : Benoît Benichou
Décors, costumes et accessoires
: Julia Hansen
Assistance décors et costumes : Stéphanie Liniger
Conception des lumières : Philippe
Berthomé
Mimi : Julianne Borg
Rodolfo : Michael Fabiano
Marcello
: Ales Jenis
Schaunard : Kevin Greenlaw
Colline : Christian Helmer
Benoît / Alcindoro : Erick Freulon
Le
douanier : Edouard Portal
Le sergent : Edouard Portal
Parpignol : Martial Andrieu
Orchestre régional de Limoges et du Limousin ; Choeur de l'Opéra-Théâtre de Limoges (chef de choeur Jacques Maresch) ; Maîtrise du conservatoire de Limoges (chef de choeur Patrick Malet)
Les figurants : Patrick Aujoux, Alexis Bogusz, Louis Durdek, André Guardiola, Alexandre Ivagnes, Lionel Mathieu, Ivan Roulière, Théo Texier, Karine Henaut
Opéra de Limoges, 48 rue Jean Jaurès, 87000 Limoges. Tél : 05 55 45 95 00. https://www.operalimoges.fr
Opéra en 4 actes de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
d'après
les Scènes de la vie de bohème d'Henry Murger
Création le 1er février 1896 au Théâtre
Regio de Turin en Italie
Création en 1898 à l'Opéra-Comique de Paris
Cet opéra est une nouvelle production du Stadttheater Bern et de l'Opéra de Limoges. Il sera dirigé par Jérôme Kaltenbach avec une mise en scène confiée à Mariame Clément accueillie pour la première fois à Limoges. Ce spectacle fera également appel à l'Orchestre de Limoges et du Limousin, au choeur de l'Opéra de Limoges et à la Maîtrise du Conservatoire de Limoges.
Lors de la création de La Bohème, le 1er février 1896, au Teatro Regio de Turin, le public fut surpris avant d'être conquis : en quatre tableaux, Puccini substituait à une intrigue classique un enchaînement d'événements – des scènes à la Murger ; le chant, au naturel, passait du récitatif à l'air sans qu'il y paraisse, et les réminiscences thématiques brouillaient les cartes du temps. On fut enfin conquis, dans le monde entier, par ces héros de la rue, pauvres et affamés, au quotidien aussi émouvant que le seront les grandes tragédiennes du XXe siècle Tosca, Butterfly et Turandot.
La Bohème, c'est aujourd'hui l'un des couples les plus célèbres de l'opéra, Rodolfo/Mimì, incarné par de grandes voix d'hier et d'aujourd'hui, et des airs rendus très célèbres. C'est enfin une atmosphère, celle du milieu bohème des années 1830 décrit par Murger dans son roman autobiographique – une jeunesse pleine d'espérance et d'idéal, courageuse et généreuse, vivant de ses illusions et des petits plaisirs de la vie.
Aux côtés des rôles principaux sont mis en scène balayeurs, ouvrières et étudiants, à un moment de l'année – Noël –, qui rend plus sensibles encore les misères de la rue. Peu importe finalement si Puccini ne peut résister au pittoresque de la bohème et idéalise ses héros. C'est leur regard qui intéresse le metteur en scène Mariame Clément, leur vision des choses, leur perception du monde qui les entoure et du temps qui passe.
C'est ainsi que cette Bohème, derrière son inévitable apparence réaliste, prend elle aussi des libertés avec le réel – décors, transitions ou scènes de foule –, cherchant avant tout, comme Mimi, la poésie dans le quotidien.
La question la plus délicate quand on aborde La Bohème, c'est celle du réalisme : en ces temps de film à grand spectacle, il est vain de vouloir faire concurrence au cinéma sur scène ; pourtant, l'originalité de cette oeuvre réside dans son côté concret. Quels personnages d'opéra parlaient jusque là de bois de chauffe pour le poêle et de harengs pour le dîner ? En éludant le réalisme, on trahit ce qui est essentiel à l'oeuvre, mais en visant la reconstitution parfaite, on risque de se perdre dans les détails. Peut-être faut-il suivre l'exemple de Mimì et chercher comme elle la poésie dans le quotidien ? C'est ce que nous avons essayé : faire une Bohème « en costumes », réaliste en apparence, mais qui prend parfois des libertés avec le réel – dans les décors, les transitions ou les scènes de foule ; mettre en scène les bohémiens tout en essayant de donner à voir leur vision des choses, leur perception subjective du monde qui les entoure et du temps qui passe…
Mariame Clément
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Mardi 6 Juin, 2023