Après la déferlante d'organistes du Nord, il n'est que justice de faire une place à l'école du Sud, et là c'est la figure de Kerll qui s'impose à l'évidence, lui qui, après avoir connu ses premiers succès à travers des opéras, connut la consécration — en cumulant les honneurs — à Munich et surtout à Vienne où il se distingua dans le domaine de la musique sacrée et dans celui des pièces pour clavier. Ici, outre son Modulatio Organica super Magnificat, on retiendra tout spécialement ses toccatas et ses canzones (très imprégnées de l'art des maîtres romains avec lesquels il avait travaillé), ses quelques suites (empreintes d'une influence française) et quelques pièces isolées dont le fameux Capriccio sopra il cucu où il sacrifie — avec talent — à un genre descriptif dont le XVIIIe siècle se délectera. Dans tout cela, on sentira certes rarement le souffle du génie, mais on aurait tort de bouder un musicien qui bénéficia — excusez du peu… - d'une reconnaissance appuyée de la part de Haendel et de Bach.
Johann Kaspar Kerll, Capriccio sopra il Cuccu, par Paolo Crivellaro.Michel Rusquet
2011
Notice biographique de musicologie.org
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Vendredi 23 Février, 2024