6 avril 2025 —— Alfred Caron.
Opéra-Comique. Photographie © Stefan Brion.
Six productions lyriques forment l’ossature de la saison 2025-2026 de l’Opéra-Comique. Six œuvres dont quatre au moins ont en commun de figurer au répertoire français.
En ouverture (septembre-octobre), on pourra voir Les Contes d’Hoffmann dans la production présentée à Strasbourg en janvier dernier, avec dans le rôle-titre le ténor MIchael Spyres et dans les quatre rôles féminins Amina Edris, une performance qui fut celle de la créatrice, Adèle Isaac, et qui a rarement été tentée depuis. Suivra une nouvelle Iphigénie en Tauride de Gluck (novembre) que dirigera Louis Langrée en alternance avec Théotime Langlois de Swarte et que mettra en scène Wouajdi Mouawad, poursuivant ainsi sa carrière de metteur en scène d’opéra, entamée avec Œdipe de Georges Enesco en 2021 et poursuivie cette année avec Pelléas et Mélisande à Bastille. Ceux qui ont manqué le Werther du TCE cette saison pourront découvrir en janvier l’œuvre de Massenet dans une production de Ted Huffman dirigée par Raphaël Pichon à la tête de son Ensemble Pygmalion. Les musiciens de l’ensemble troqueront-ils leurs instruments d’époque pour un instrumentarium plus moderne dans une œuvre bien éloignée du baroque auquel il sont habituellement associés ? Pene Pati et Marianne Crebassa endosseront les rôles principaux. On pourra en avril et mai entendre la rarissime version française de Lucia ou plutôt de Lucie de Lammermoor de Donizetti qu’avait recréée l’Opéra de Lyon en 2007 avec Nathalie Dessay en alternance avec Patrizia Ciofi et Roberto Alagna et qui sera cette fois défendue par Sabine Devieilhe entourée d’une distribution entièrement francophone, dans laquelle on attend avec impatience l’Edgard du jeune ténor Léo Vermot-Desroches.
La maison mise beaucoup sur les jeunes talents et particulièrement ceux de son académie et de sa Maîtrise populaire pour qui Muriel Mayette-Holtz et Jean-Claude Berutti monteront en juin l’opéra de Hans Krasa, Brundibar, un opéra pour enfants créé de façon clandestine dans un orphelinat juif de Prague en 1942 et repris un peu plus tard au camp de concentration de Terezin.
Enfin, en mars, la création fait retour à l’Opéra-Comique avec une œuvre de Matthias PIntscher sur un livret de Daniel Arkadij Gerzenberg, Nuit sans aube, co-commande du Staatsoper unter den Linden de Berlin où elle sera donnée en version allemande tandis que les Parisiens pourront la voir en version française.
Une saison donc très diversifiée à laquelle ne manqueront pas, comme de coutume depuis plusieurs années, les nombreux événements qui entourent chaque moment fort de la saison : récitals (Stéphane Degout, Cyrille Dubois, Julie Roset), petits concerts (notamment de la maîtrise), master classes et plusieurs colloques sur des thématiques liées à cette programmation, telles « Les femmes de l’Opéra-Comique » ou « La nature n’est plus un décor ».
Tous les détails sur le site de l’Opéra-Comique
Alfred Caron
6 avril 2025
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Mercredi 9 Avril, 2025 16:34