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1er septembre 2020 —— Jean-Marc Warszawski.

Les reflets solaires de la soprano Roselyne Martel

Roselyne Martel, Reflets solaires, mélodies d'Ernest Chausson, Jules Massenet, Charles Gounod, Cécile Chaminade, pièces instrumentales d'Ermend Bonnal, avec Guillaume Latour (violon), Juliana Laska (violoncelle), Flore Merlin (piano) et Anoulay Valentin (violon), Julien Lo Pinto (alto). Calioppe 2020 (CAL 2074).

Enregistré au studio de Meudon 20, 21 octobre, 19 décembre 2018, 10 janvier 2019.

Ce cédé est une jolie surprise d’avant confination, d’abord par sa formule trio avec voix, qui étoffe le traditionnel récital lyrique d’une sonorité orchestrale et permet des intermèdes purement instrumentaux qui varient les plaisirs (accessoirement aussi celui de la cantatrice qui a ainsi le temps d’aller boire de bons coups). C'est aussi l'occasion, après un cédé consacré par Roselyne Bonnal aux mélodies de son grand-père, Ermend Bonnal, de présenter quelques unes de ses œuvres chambristes.

Roselyne Martel retrouve pour cet enregistrement deux complices, la violoncelliste Juliana Laska et la pianiste Flore Merlin, avec lesquelles elle se produit sur scène et rôde ce programme depuis 2018, le quatrième est le violoniste super soliste en liberté Guillaume Latour, dont la carrière tend à montrer qu’il n’aime pas rester les deux pieds dans le même sabot. Pour la Chanson perpetuelle d'Ernest Chausson, Valentin Anoulay (violon) et Julien Lo Pinto (alto), sont en renfort.

Nous ne souhaitons à personne de murir, il vaut mieux rester en fleur.  En fait, ce qu’on appelle la maturité chez un artiste est le moment où il a fini de faire le tour du propriétaire et n’a plus rien de nouveau à proposer. Mais il nous semble que depuis les récitals auxquels nous avons assisté et le dernier cédé consacré aux mélodies de son arrière-grand-père, il y a une évolution du côté de Roselyne Martel, par la qualité cohérente du magnifique programme exigeant de mélodies française, pas des moindres, une plus grande exploitation de son registre mezzo, sans lâcher les hauteurs, plus de rondeur dans le timbre, qui participe à accentuer une expression dramatique touchante.

Jules Massenet, Élégie (plage 3).

 

1. Hector Berlioz (1803-1869), La captive.

2-3. Jules Massenet (1842-1912) : On dit ; Elégie.

4. Ermend Bonnal (1880-1944), Sur le lac triste, instrumental

5. Ernest Chausson (1855-1899) : Chanson perpétuelle, opus 37.

6. Ermend Bonnal, Petit poème, opus 19, instrumental

7. Cécile Chaminade (1857-1944), Menuet.

8. Jules Massenet, Les yeux clos.

9. Ermend Bonnal, Improvisation, opus 23, instrumental.

10. Ernest Chausson, Le Colibri.

11. Charles Gounod (1818-1893), L’Absent

12. Ermend Bonnal, Bosphore, instrumental.

13. Alfred Bachelet (1864-1944), Chère nuit.

14. Ermend Bonnal, Chêne gaulois, instrumental.

15. Charles Gounod, Le soir.

 

plume 4 Jean-Marc Warszawski
1er septembre 2020
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Mardi 1 Septembre, 2020 4:24