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Actualités musicales avril 2012
Notices et biographies

Daniel Delarue

Daniel Delarue

Dès l'âge de 7 ans, Daniel Delarue, est soprano solo à la maîtrise de Rouen.

Pianiste et organiste, il étudie au conservatoire de Rouen et au Mozarteum de Salzbourg en chant, art lyrique et art dramatique. Ses professeurs sont E. Selig, H. Bedex, J. Chevrin, A. Auger, O. Wiener et Cl. Brach.

Il débute en 1981 à l'opéra de Lyon dans David et Jonathas de M.-A. Charpentier, et participe à l'enregistrement chez Erato dans la foulée des représentations, auprès de Paul Eswood et René Jacobs. Il chante le rôle-titre de Serse de G.-F. Haendel à l'opéra du Nord, Atelier Lyrique de Tourcoing, festival de la côte d'opale, Metz et Dunkerque, dirigé par Jean-Claude Malgoire.

Il interprète les rôles-titres de Ariodante et Tamerlano de Haendel, Orphée de Gluck, ainsi que Nerone dans le Couronnement de Poppée de Monteverdi et Sesto dans la Clemenza di Tito de Mozart. Il chante de nombreux opéras et oratorios sous la direction de J.-C. Malgoire, W. Christie, H. Niquet, N. Harnoncourt, M. Corboz.

Il crée en 1983 l'opéra de Monic Cecconi Botella "Noctuaile", à Bordeaux. Cet opéra devient un film qui obtient le Grand-prix Charles Cros, réalisé par Francis Fehr.

Daniel Delarue chante de nombreux concerts en Europe : Paris, Lyon, Genève, Lugano, Firenze, Londres, Edinburgh, Bruxelles... avec comme partenaires Mireille Podeur, Michel Chapuis, David Abramovitz, Jeff Cohen...

Depuis 1987, il enseigne au Conservatoire à Rayonnement Régional d'Aubervilliers-La Courneuve (CRR 93), et sa classe de chant obtient rapidement une excellente réputation. Il fait travailler de nombreux chanteurs professionnels. Il enseigne également au conservatoire de Limoges entre 1992 et 1999. En septembre 2009, il est nommé professeur de chant au Pôle Sup'93 (Pôle d'Enseignement Supérieur de la Musique Seine-Saint-Denis), structure d'enseignement impulsée par le CRR 93, qui permet aux étudiants les plus talentueux, après admission sur concours, de préparer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien, en parallèle à une licence de musicologie à l'Université Paris8.

Il anime des master-classes chaque été à Bonsecours en Normandie, ainsi que des master-classes à l'étranger, notamment en Chine.

Au sein du CRR 93, Daniel Delarue a mis en scène plusieurs productions lyriques au cours des 20 dernières années, qui ont toutes connu un grand succès.

  • 1992 : Le Médium de Menotti
  • 1999 : Les Dialogues des Carmélites de Poulenc
  • 2001 : Rakes progress de Stavinsky
  • 2002 : La Poule noire de Rosenthal
  • 2003 : Phi-phi de Christiné
  • 2004 : Orphée aux Enfers d'Offenbach
  • 2005 : La Traviata de Verdi
  • 2006 : Monsieur Choufleuri d'Offenbach
  • 2007 : La Chauve-souris de J. Strauss
  • 2008 : La Vie Parisienne d'Offenbach
  • 2009 : La Bohème de Puccini (voir ci-contre et plus loin)
  • 2010 : Orphée aux Enfers d'Offenbach
  • 2011 : Les Dialogues des Carmélites de Poulenc

Bruno Conti

Bruno Conti

Après des études de piano, trombone et musicologie en Sorbonne où il obtient une licence en 1982, Bruno Conti, entame des études de direction d'orchestre avec Benoît RENARD puis Jean-Sébastien BEREAU et enfin Dominique ROUITS avec qui il obtient un diplôme de direction d'orchestre à l'école normale supérieure de musique de Paris.

Tout d'abord chef de plusieurs orchestres de jeunes, notamment aux conservatoires de Brive la Gaillarde, Versailles et Villefranche sur Saône, il devient assistant de Jean-Marc Cochereau à l'orchestre symphonique Arpèges, en région Rhône-Alpes, ainsi qu'au festival de théâtre musical de Loches.

Il est pendant dix ans chef d'orchestre titulaire de l'ensemble orchestral Synaxis Vienne-Vallée du Rhône avec lequel il présente des concerts symphoniques, choro-symphoniques et lyriques.

Depuis 1993, il effectue des directions d'orchestres d'opérettes, opéras et comédies musicales tant en France qu'à l'étranger.

Lea Sawyers

Lea Sawyers

Née à Londres, Lea Sawyers arrive en France à l'âge de 7 ans. Elle entreprend ses études musicales au CRR 93 : d'abord le piano (avec Bruno Perbost) et le choeur d'enfant (avec Marie Joubinaux), puis encouragée par ses professeurs et son entourage, le chant dans la classe de Daniel Delarue en 2001.

Elle y obtient, en juin 2010, un diplôme de fin d'étude en chant avec la mention« très bien » et les félicitations du jury.

Son répertoire s'étend de l'oratorio à l'opéra – la Reine de la Nuit dans La Flûte Enchantée de Mozart, Musette dans La Bohème de Puccini (photo ci-dessous), Monica dans The Medium de Menotti – en passant par le Lied et la mélodie.

Elle a déjà chanté à la scène Adèle (La Chauve-Souris de J. Strauss), Pauline (La Vie Parisienne d'Offenbach), Cupidon (Orphée aux Enfers d'Offenbach), Flora (La Traviata de Verdi), Musette (La Bohème de Puccini sous la direction de Jean Roudon), Soeur Mathilde (Les Dialogues des Carmélites de Poulenc).

En parallèle, agrégée d'anglais, elle prépare actuellement un doctorat de littérature anglaise à la Sorbonne traitant du théâtre politique des années 2000-2010 en Grande-Bretagne.

Clémence Barrabé

Clémence Barrabé

Clémence Barrabé est élève dans la classe de chant de Daniel Delarue au CRR 93 depuis 2004.

Elle a obtenu le 2ème prix et le prix du jeune espoir au concours international de chant de Marmande et le 3ème prix du concours international de chant de Marseille en 2009.

A l'issue de ce concours, elle est invitée à l'émission de Gaëlle Le Gallic « jeunes interprètes » et participe au concert « tremplin des jeunes artistes » à l'Opéra d'Avignon.

Révélation classique 2010 de l'ADAMI, elle chante aux festivals Pablo Casals et Aix en Provence. En 2011 elle chante Barberine des Noces de figaro à Tours et Reims, ainsi que le rôle d'Elisetta dans le Mariage Secret de Cimarosa à Rennes.

Elle participe aux 20 ans des « Grandes Voix » au Théâtre des Champs-Elysées.

Début 2012, elle est la soprano solo du Requiem Allemand de Brahms à Tours.

Parmi ses projets, elle sera Despina dans Così fan Tutte à Nancy, Adina dans L'Elixir d'Amour à Massy, Karolka dans Jenufa de Janacek à Avignon et Servillia dans la Clémence de Titus.

Mathieu Muglioni

Mathieu Muglioni

Né à Paris, Mathieu Muglioni commence son parcours musical par le violon et suit parallèlement les cursus d'analyse musicale, d'écriture, de direction d'orchestre. Il se tourne ensuite vers le chant et intègre la classe de Daniel Delarue au CRR 93 où il obtient en 2007 son Diplôme d'Etudes Musicales. Il est également titulaire d'une Maîtrise art/musique, option gestion de la musique.

C'est en tant que violoniste qu'il fait sa première expérience de la scène, comme soliste ou au sein de divers orchestres, notamment l'orchestre Lamoureux dont il est membre de 2002 à 2007, ce qui l'amène à travailler sous la direction de chefs tels Yutaka Sado, Marcello Panni, Michel Piquemal, Frédéric Lodéon, Hervé Niquet, Charles Bornstein, Olivier Dejours.

A partir de 2005, il se consacre à sa carrière de chanteur, passant de l'opéra à l'opérette : Rodolfo (La Bohème), Alfredo (La Traviata), Tamino (La Flûte enchantée), Pâris (La belle Hélène), Fragoletto (Les Brigands), Fritz (La Grande Duchesse de Gerolstein), Peppe (Rita de Donizetti), Camille (La Veuve joyeuse), le Brésilien, Frick et Prosper (La vie parisienne), Babylas (Monsieur Choufleuri restera chez lui… de Offenbach), Orphée (Orphée aux enfers), Gaillardin (La Chauve-souris), Florestan (Un Mari à la porte de Offenbach), Ardimédon (Phi-Phi de Christiné).

Il est engagé par le Grand Théâtre de Limoges, le Centre Lyrique d'Auvergne, le Théâtre Impérial de Compiègne, les festivals de Mâcon, Aix-les-bains, Marmande, le Théâtre Trianon à Paris...

En 2009, il a participé à la Création de Radeaux de Xavier Rosselle au Grand Théâtre de Reims dans le rôle de Delacroix.

Il a également à son répertoire les rôles du Duc (Rigoletto), de Chapelou (Le Postillon de Lonjumeau), du Chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), d'Idamante (Idoménée).

Il aborde l'oratorio : le Magnificat et la Passion selon Saint-Jean de Bach, Le Messie de Haendel, le Requiem de Mozart, La Création de Haydn (Uriel), la IXe Symphonie de Beethoven, L'Enfance du Christ de Berlioz, le Stabat Mater de Rossini, Carmina Burana de Orff, et la mélodie : Les Illuminations de Britten, les Sonnets de Pétrarque de Liszt.

Parmi ses projets, le rôle titre de Roméo et Juliette de Gounod ; la Messa di Gloria de Puccini avec l'orchestre d'Orléans ; la création du Requiem de Frédéric Ledroit à La Madeleine ; le rôle de Pinkerton en concert à Brest ; le rôle titre d'Orphée aux Enfers d'Offenbach à l'Opéra de Bordeaux.

Hanokh Levin

Né en décembre 1943, deuxième fils d'un couple qui a émigré de Lodz (Pologne) en 1935, Hanokh Levin passe son enfance près de l'ancienne gare routière, dans un quartier déshérité du sud de Tel- Aviv où son père tient une petite épicerie. C'est là, parmi ces Juifs polonais, entre culpabilité et existence laborieuse, qu'il trouvera la toile de fond de ses premières pièces.

Sa famille étant religieuse, le petit Hanokh est envoyé dans une école dépendant de l'enseignement national-religieux. Il a 12 ans lorsque son père meurt d'une crise cardiaque sous ses yeux – il en restera marqué toute sa vie. La mort, qui débarque soudainement et fauche ceux qui vous sont le plus chers, apparaît de manière récurrente dans presque toute son œuvre.

Après son service militaire, il s'inscrit à l'université et étudie la philosophie et la littérature. Très vite, il collabore au journal estudiantin, où son humour au vitriol ne laisse personne indifférent. Pendant ses études, il gagne sa vie comme caissier dans un théâtre et publie des poèmes dans le quotidien Haaretz. Son premier cabaret satirique Toi, moi et la prochaine Guerre est monté en 1968. Totalement à contre-courant du « carnaval victorieux » qui déferle sur le pays au lendemain de la guerre des Six jours, le spectacle, très mal perçu, laisse déjà présager le scandale que le jeune auteur déclenchera, deux ans plus tard, en égorgeant allègrement les vaches sacrées de l'héroïsme national dans un autre cabaret satirique : Reine de la Salle de bain. Les comédiens se font agresser par le public, les réactions sont si violentes que le théâtre arrête rapidement les représentations... Jusqu'au ministre de la Défense de l'époque, Moshé Dayan, qui, après avoir vu la pièce, décide de changer l'affectation militaire de l'auteur (tous les Israéliens sont appelés à des périodes de réserve annuelles).

Si Reine de la Salle de bain fait entrer le nom de Hanokh Levin dans tous les foyers, c'est Vie et mort de H., pique-assiette et souffre- douleur en 1972, qui lui ouvre les portes du monde théâtral. Premier succès, suivi la même année de Yaacobi et Leidental, qui sera aussi sa première mise en scène. Ainsi débute l'ère Levin, qui se poursuivra au rythme d'environ une création par an.

La notoriété n'entame en rien la libre pensée de cet homme discret – il refuse toute interview depuis 1975 – qui, malgré la noirceur de son œuvre, aime la vie, les femmes (il s'est marié trois fois et est père de quatre garçons), les bringues jusqu'au petit matin.

Porté aux nues pendant deux décennies, consacré plus grand auteur dramatique de son pays, il n'en continue pas moins d'affirmer ses opinions, ce qui lui vaut en 1982 de voir sa pièce Le Patriote retirée de la scène sur la demande de la censure et en 1997, de déclencher un nouveau tollé avec Assassinat. Quant à L'Enfant rêve, il devra attendre presque dix ans avant de pouvoir la monter.

Comme pour faire la nique à la mort, à qui, depuis trente ans, il a donné la vedette, Levin, se sachant malade, met sa propre mort en scène. En témoignent son avant-dernière pièce Requiem, et sa toute dernière Les Pleurnicheurs, dont il entreprend les répétitions en mai 1999. Réalité qui devient théâtre ou théâtre qui devient réalité, il dirige de son lit d'hôpital des acteurs qui sont eux-mêmes sur un lit d'hôpital – la pièce se déroule dans un département de soins palliatifs où les médecins jouent devant des agonisants la tragédie d'Agamemnon... Une mort qui le rattrape avant qu'il ait pu voir aboutir son projet. Le 18 août 1999 Hanokh Levin s'éteint après un combat de trois ans contre le cancer.

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