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Verroust Stanislas
1814-1863

Louis-Stanislas-Xavier Verroust

Né à Hazebrouck le 10 mai 1814 ; mort à Hazebrouck le 11 avril 1863.

En 1831, il est premier violon à l'orchestre du théâtre du Palais royal (Paris). Parallèlement, il étudie le hautbois au Consarvatoire de Paris, avec Gustave Vogt (1781-1870). En 1833, il est gratifié du Deuxième Prix de hautbois, et en 1834 il obtient le Premier Prix.

Après avoir été hautboïste dans les théâtres parisiens de la Porte-Saint-Martin et de La Renaissance, il entre, en 1839, dans l'orchestre de l'Opéra de Paris.

Il a également été maître de chapelle au Lycée Louis-Le-Grand de Paris.

En 1848, alors lieutenant à la musique de la 2e Légion de la Garde nationale, basée à Lille et composée de professionnels et d'amateurs, il y est élu capitaine, en remplacement du capitaine Barizel qui prend sa retraite.

En février 1849, il dirige la musique de la 2e Légion, aux obsèques de François-Antoine Habeneck,

[..] et quant à M. Verroust, son hautbois monté en or, de la fabrication de M. Tulou, ce digne hommage de la réputation parisienne à Lille, il a dû éprouver un certain orgueil à tomber en de pareilles mains. M. Verroust joue certainement aussi bien les hautbois de M. Tulou que celui-ci pourrait jouer des flûtes de M. Verroust, si M. Verroust fabriquait des instruments de musique, mais il s'en tient à les animer de ses plus doux chants.

(« Le ménestrel », 23 décembre 1849, à propos du 29e concert du Ménestrel).

Le « Ménestrel », 15 février 1852

Une piquante séance, une lutte musicale, aura lieu demain matin lundi, dans la cour du Palais-Royal : Une musique de lanfare et une musique militaire concourront en présence du général en chef de la garde nationale pour être jugées en dernier ressort par MM. les membres de la section musicale de l'Institut. Il s'agit de décider si, dans la réorganisation de la garde nationale de Paris, il sera définitivement accordé une musique de fanfare ou une musique militaire par quatre bataillons. M. Dufrène propose et soutient les avantages de la fanfare, M. Verroust en nie la réelle possibilité, au cas de réunion de toutes les légions, et de plus revendique les droits de la vraie musique militaire. Ce sera un combat à outrance dans lequel, en tout cas, M. Verroust sera d'autant plus méritant qu'il avait été conservé comme capitaine de musique dans l'une des six fanfares dont M. Dufrène sollicitait la création.

Tournoi musico-Militaire : (« Le Ménéstrel », 22 février 1852)

Le lundi, la cour du Palais-Royal avait aussi son concert de musique militaire, qui avait attiré une grande affluence... Il s'agissait de décider si les fanfares de M. Dufrène détrôneraient les musiques d'infanterie.

Comme nous l'avons déjà dit, M. Verroust avait revendiqué l'honneur, de combattre en champ clos M. Dufrène. Sous une apparence, peut-être frivole, il se débattait là toute une question de vie ou de mort, non- seulement pour les nombreux artistes clarinettistes, hautboïstes et basonnistes, qui composent les musiques militaires, mais aussi pour les fabricants desdits instruments de bois et les nombreux ouvriers occupés à cette fabrication.

Indépendamment de ces intérêts privés à sauvegarder, une question d'art s'attachait encore subsidiairement à cette lutte musicale qui rappelle, dans un autre genre, la guerre des Gluckistes et des Piccinistes.

Cette question d'art la voici : Nos orchestres des théâtres de la province ne recrutent leurs instruments à vent, en bois et en cuivre, que dans nos régiments, qui, les tiennent eux-mêmes de notre gymnase musical dirigé par M. Carafa. Or, les fanfares une fois admises dans la garde nationale de Paris, ne tardaient pas à envahit l'infanterie régulière, et alors, nos orchestres de théâtres périssaient faute d'artistes.

Déjà, à Paris même, on éprouve grande difficulté à réunir des bassons, par exemple, puisque sur trois places de ce genre vacantes à l'Opéra-Nâtional, un seul sujet s'est présenté au concours. Dans cet état de choses on comprendra combien la section musicale de l'Institut a dû s'émouvoir de l'invasion projetée des fanfares dans toutes les légions de la garde nationale de Paris.

M. Auber a protesté par écrit, et MM.Halévy, Adam, Carafa, Thomas, etc., se sont bienvite rendus à l'appel du général Lowoestine et du colonel d'état-major Vieyra, pour juger en dernier ressort les champions entrant en lice. C'est le moment de le dire à la confusion des fanfares, non-seulement elles n'avaient pas le bon droit pour elles, sous beaucoup de rapports trop longs à énumérer ici, mais elles ont été complètement distancées par la musique militaire de M. Verroust, qui a été reçue aux acclamations générales.

En définitive M. Verroust et son auxiliaire, M. Forestier, ont remporté une victoire décisive, incontestable. On doit de sincères félicitations à M. Verroust pour la chaleur et le talent qu'il a su déployer encette circonstance dans l'intérêt de tous. Il est d'autant plus méritant que personnellement il était hors de cause, sa position de capitaine lui ayant été maintenue dans les fanfares. Cela mérite mention.

En 1853, il est nommé premier hautbois à l'Opéra de Paris, et professeur au Conservatoire en remplacement de Gustave Vogt qui part à la retraite.

En mai 1854, il est mis à pied quelques mois en raison de sa dépendance à l'alcool.

En 1863, il est remplacé par Charles Triébert (1816-1878) au Conservatoire impérial.

Il donne de nombreux concerts où il est très prisé (souvent avec son frère au basson), compose, d'après le numérotage, près de 90 œuvres, dont beaucoup sont perdues.


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Bibliographie

Catalogue partiel des œuvres

Discographie

VerroustLe hautbois au salon romantique. Laurent Hacquard (hautbois), Laure Cambau (piano), Isabelle Marie (harpe), Raymond Gratien (guitare). Enregistré en 2010 au Studio Sequenza, à Montreuil (93) par Thomas Vingtrinier. Hybrid'Music Label 2010 (H1819).

Stanislas Verroust (1814-1863), Fantaisie sur « Don Pasquale », de Donizetti ; Charles-Marie Widor (1844-1937), Pavane ; Napoléon Coste (1805-1883), Consolation et Rondeau montagnard ; Gabriel Verdalle (né en 1847), Méditation ; Mauro Giuliani (1781-1829), Andante de la Grande Sonate ; Stanislas Verroust (1814-1863), Capriccio ; Robert Schumann (1810-1856), Trois Romances ; Charles Oberthür (1819-1895), La Prière ; Johann-Wentzel Kalliwoda (1801-1866), Morceau de Salon.
Lire une présentation détaillée de ce disque

Jean-Marc Warszawski
8 septembre 2010
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