Né le 22 avril 1658 à Vérone et mort le 8 février 1709 à Bologne,
Il était le fils de Stefano Torelli, inspecteur sanitaire au bureau local des douanes, qui subvenait confortablement aux besoins de sa famille, et d’Anna Boninsegna. Il fut le sixième de neuf enfants, dont le plus jeune, Felice, devint célèbre en tant que peintre.
On ne sait pas si Giuseppe Torelli bénéficia d’une formation musicale précoce, dans ce cas, on peut penser que ce fut auprès du musicien véronais Giuliano Massaroti, voisin de la famille Torelli.
On ne sait pas avec qui Torelli étudia le violon (peut-être Leonardo Brugnoli ou Bartolomeo Laurenti, tous deux violonistes à S Petronio), mais on sait qu’il fut un élève de composition de G. A. Perti, de trois ans son cadet.
Le 15 mai 1676, âgé de 18 ans, il joua du violon lors d’un service vespéral à l’église S Stefano de Vérone, et entre l’été 1683 et la fin août 1684, il fut violoniste à la cathédrale de Vérone.
Il fut admis comme suonatore di violino à l’Accademia Filarmonica de Bologne le 27 juin 1684, par 27 voix contre 3, et s’installa dans cette ville probablement au début du mois de septembre 1684.
Le Catalogo degli aggregati dell'Accademia filarmonica di Bologna de Padre Martini le mentionne comme « Giuseppe Torelli Veronese Compositore Maestro di Cappella del Duomo d'Imola » : Il a peut-être occupé cette fonction entre son départ de Vérone et son arrivée à Bologne. Il est également indiqué qu’il a composé plusieurs sinfonias pour la fête patronale annuelle de l’Accademia en 1692-1700, 1703-1704 et 1708 ; il avait probablement été élevé au rang de compositeur en 1692.
Le 28 septembre 1686, il fut admis dans la cappella musicale de S Petronio, après y avoir été engagé comme joueur supplémentaire les deux années précédentes pour la fête patronale du 4 octobre.
Le poste était annoncé pour un joueur de violetta (alto), mais Torelli succéda à Geminiano Buosi en tant que joueur d’alto ténor.
Entre 1686 et 1692, il publia cinq recueils d’œuvres intitulés sonates, sinfonias et concertos, dédicacés à des nobles mécènes.
Giuseppe Torelli, Concerto pour quatre violons, Musica Antique Koln, sous la direction de Reinhard Goebel.Du 1er janvier 1687 au 20 novembre 1689, son nom apparaît dans les mandati mensili comme membre régulièrement rémunéré de la cappella ; son salaire a été augmenté le 23 mars 1688.
Sa présence est également attestée de manière intermittente entre 1690 et 1695.
Ses fréquentes absences (au total environ 18 mois sur une période de neuf ans), notées avec un certain déplaisir dans les registres, étaient dues à des représentations dans d’autres lieux tels que Parme et Modène, toujours en tant que violoniste.
Peu après la dissolution de l’orchestre de S Petronio pour des raisons économiques en janvier 1696, Torelli quitta Bologne pour chercher du travail ailleurs. Il est mentionné qu'il joua du violon pour deux fêtes au début de l’année 1696 (les musiciens étaient engagés ad hoc pendant cette période). Il avait quitté Bologne peu de temps après.
Le castrat Francesco Antonio Pistocchi, que Torelli avait connu à Bologne, se trouvait alors à Parme et partit à peu près à la même époque pour Ansbach, où l’ancien élève de Torelli, Pietro Bettinozzi, était violoniste dans l’orchestre du margrave de Brandebourg. Torelli était peut-être parti avec Pistocchi ou l’a rejoint. Il est possible que Torelli et Pistocchi se furent tous deux rendus à Berlin en mai 1697 pour se produire devant l’électrice Charlotte Sophie : tous deux lui ont ensuite dédié des œuvres, Pistocchi sa pastorale Il Narciso et Torelli son opus 6.
En 1698, Torelli était maestro di concerto pour le margrave de Brandebourg à Ansbach, où Pistocchi était maestro di cappella. Ils y restèrent jusqu’à la fin de l’année 1699, période pendant laquelle Torelli dirigea l’orchestre pour une idée dramatique de Pistocchi, Le pazzie d’amore e dell'interesse.
En décembre 1699, tous deux se trouvaient à Vienne, selon des lettres de Torelli et Pistocchi à Perti à Bologne. Dans une lettre datée du 17 février 1700, Torelli indiqua qu’il avait écrit un oratorio destiné à être chanté dans la chapelle de l’empereur le dimanche de Laetare (mi-carême). Pistocchi a commenté l’œuvre en disant qu’elle était « jolie comme un printemps, habilement écrite ». L’oratorio en question pourrait bien être Adam auss dem irrdischen Paradiess verstossen, dont seul le livret subsiste).
Au cours de cette période, Torelli fit s'employa pour obtenir la reconnaissance de Perti, pour des cantates que Perti avait dédiées à l’empereur en 1688. Torelli les les fit jouer, manifestement au milieu de nombreuses intrigues de cour, mais dut se contenter d’obtenir pour Perti un médaillon en or de Léopold Ier.
En mars 1700, il envisageait de retourner en Italie. Il écrivit vouloir faire un pèlerinage à Lorette et boire les eaux de Saint-Marin « sur le conseil des médecins d’ici, à cause de ma maudite hypocondrie et de ma mélancolie, qui me tourmentent beaucoup, bien que j’aie l’air d’un prince ».
Le 5 mai 1700, Pistocchi écrivit que Torelli et lui retournèrent à Ansbach, dans l’espoir d’obtenir du margrave la permission de retourner en Italie.
On ne sait rien des voyages de Torelli jusqu’en février 1701, date à laquelle il fut inscrit comme violoniste dans la cappella musicale de S Petronio, nouvellement reconstituée et dirigée par Perti.
Dans le décret marquant la fin de la suspension de cet ensemble, une mention spéciale est faite de Torelli et de Pistocchi, qui doivent être payés pour chaque événement auquel ils participent lorsqu’ils sont dans la ville, plutôt que d’être tenus à un service régulier et continu.
Torelli était connu pour sa virtuosité au violon, tant en Italie qu’à l’étranger, et a eu de nombreux élèves, parmi lesquels Girolamo Nicolò Laurenti, Pietro Bettinozzi et Francesco Manfredini. Il fut décrit par ses contemporains comme « un homme non seulement docile et humble, mais aussi érudit et éloquent ».
Torelli mourut le 8 février 1709 et fut enterré par la Confraternité de l’Ange gardien, dont il était membre ; huit jours plus tard, l’Accademia Filarmonica organisa à S Giovanni in Monte le service commémoratif habituel pour un membre décédé.
1686, Opus 1, Sonate a 3, avec basse continue, sol majeur, ré majeur, si mineur, ré mineur, la majeur, sol majeur, la mineur, do mineur, do majeur, fa majeur.
1986, Opus 2, Concerto da camera, 2 violons, basse continue, do mineur, si mineur, ré mineur, mi mineur, sol majeur, la mineur, Sol majeur, do majeur, fa majeur, ré majeur, si majeur, la majeur.
1987, Opus 3, Sinfonie, à 2-4 instruments, do majeur, la mineur, sol majeur, ré majeur, fa majeur, do mineur, mi mineur, la majeur, Sol majeur, ré mineur, la majeur, ré majeur.
1988, Opus 4, Concertino per camera, violon, violoncelle, Sol majeur, ré mineur, fa majeur, mi majeu, si majeur, la mineur, si mineur la majeur, do mineur, do majeur, ré majeur, sol majeur.
1692, Opus 5, Sinfonie a 3 e concerti a 4, la mineur, do majeur, sol majeur, la majeur, ré majeur, mi mineur. Concerti : ré mieneur, la majeur, ré majeur sol majeur, fa majeur, sol majeur.
1698, Opus 6, Concerti musicali ; sol majeur, mi mineur, si mineur ré majeur, sol majeur, do mineur, do majeur, fa majeur, la mineur, ré mineur, si majeur, la majeur.
Opus 7, ?
1709, Opus 8, Concerti grossi [12] con una pastorale per il SS Natale, do majeur, la mineur, mi majeur, si majeur, sol majeur, sol majeur, ré mineur, do mineur, mi mineur, la majeur, fa majeur, ré majeur.
1690, Sonata con stromenti e tromba.
s.d., G 2, Sinfonia en ré majeur, trompette, cordes, et basse continue.
sd., G 33, Sinfonia à 4 en do majeur, 4 Trompettes, 4 hautbois, 2 bassons, cordes et basse continue.
sd., G 3, Sinfonia con tromba, alto, violon, orgue.
sd. G 8, Sinfonie con tromba, alto, violoncelle, violons, bassze continue.
sd., G 23, Sinfonia con con due trombe
s.d., G 65-67, Perfidia, pour deux violons.
Giuseppe Torelli, La chapelle Saint-Marc sous la direction de Vincent Bernhardt, trios, duos, sonates, sinfoniaes de Torelli, dont des premiers enregistements mondiaux, et une sonate de Giovanni Paolo Colonna. Indésens / Calliope2024 (IC 060). Enregistré les 4-7 juin 2022, église d'Eppeldorf, Luxembourg et 17 mars 2023, église Saint-François de Lausanne.
Jean-Marc Warszawski
16 avril 2025
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