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Khandochkine Ivan Ievstafievitch
1747-1802

Иван Евстафьевич Хандошкин

Saint Pétersbourg en 1750.Saint Pétersbourg en 1750.


Né peut-être à Saint-Pétersbourg en 1747, mort à Saint-Pétersbourg, 19-30 mars 1802.

Son grand-père aurait été est un serf affranchi ce qui n’est pas documenté. Son père est tailleur et timbalier dans l’orchestre de Pierre III Fiodorovitch.

Il étudie le violon avec Tito Porta, alors en activité à Saint-Pétersbourg. L’enseignement de Tartini en Italie relève de la légende, mais il peut rivaliser avec les célébrités européennes de passage à Saint-Pétersbourg.

À treize ans, il est engagé dans la chapelle de Pierre III. En 1765, il intègre la chapelle de la cour de Russie sous Catherine II. Il enseigne quelque temps le violon à l’Académie des Beaux-Arts. Il est plus tard maître de chapelle à la cour.

Ivan Khandochkine, Variations sur une chanson russe, pour deux violons, par Alina Barinova et Samuel Furrer, 1950.

Il enseigne au Théâtre libre de Karl Knipper à Saint-Pétersbourg. Créé en 1777, ce théâtre créé par l’industriel Karl Knipper accueille, depuis 1779, cinquante enfants orphelins pour qu’ils soient formés. Suite aux conditions déplorables imposées aux enfants, la direction est confiée, de janvier à juillet 1783 à Ivan Dmitrievsky. Le 12 juillet 1783, les théâtres impériaux acquièrent le bâtiment et la troupe allemande de Knipper, mais le Théâtre russe libre est dissout. Le bâtiment est rebaptisé théâtre en bois ou théâtre Maly.

Ivan Khandochkine, Sonate opus 3 no 1, « sur la mort de Mirovich », par Elena Denisova.

En 1785, le prince Grigory Potemkin (Potyomkin) demande à ce qu’il soit libéré de la chapelle de la cour, avec une pension, pour se joindre à son projet de création d’une académie de musique à Ekaterinoslav, sous la direction de Giuseppe Sarti.

Avant de rejoindre Ekaterinoslav, Khandochkine séjourne à Moscou où il publie deux polonaises.

À Ekaterinoslav, les conditions financières sont difficiles, les salaires ne sont pas versés (on se moquait de ce conservatoire construit avant la ville). Khandochkine revient à Saint-Pétersbourg en 1789, où il se produit jusqu’à sa mort.

Admiré pour son talent et sa virtuosité d’interprète, il a laissé une centaine de compositions, peu imprimées de son vivant. On le dit aussi virtuose de la mandoline et de la guitare.

Ivan Khandochkine, Mon jeune homme, pour violon et clavecin, par Andrei Rechetin et Irina Shneyerova, 1999.

Malgré cela, il semble avoir vécu chichement. Les musiciens russes étaient bien moins considérés que les musiciens étrangers : italiens, allemands, français. Les étrangers travaillant dans les théâtres impériaux accédaient à une pension après 10 ans de service, les acteurs et musiciens russes après 20 ans. Son contemporain et rival, le violoniste italien Antonio Lolli, touchait 4 000 roubles par an, tandis que Khandoshkin en recevait 1 100, salaire le plus élevé auquel un musicien russe pouvait prétendre. En 1803, Pierre Rode, intègre la chapelle de la cour impériale avec un salaire de 5 000 roubles par an. Le salaire des Russes occupant les mêmes postes varie 450 à 600 roubles.

Paradoxalement, il fut rapidement oublié. Ce sont les Français Pierre Rode et Pierre Baillot qui ont influencé, au début du xixe siècle, l’école russe de violon.

Un concerto pour alto, publié en 1947, attribué à Khandoshkin, est en fait un faux de Michaël Goldstein (1917-1989), spécialiste de l’exercice.

Ivan Khandochkine, Rondo - Allegro, pour violon seul, par Anastasia Khitruk; 2006.

Catalogue partiel des œuvres

1781, Chansons russes avec des variations, pour violon et basse continue.

1781, 6 Sonates, pour 2 violons, perdues.

1783, 6 Vieilles chansons russes avec variations, pour violon et alto.

1786, 2 Polonaises, pour orchestre, perdues.

1794, 6 Chansons russes avec variations, pour 2 violons.

1796, opus 2, Chansons russes variées, pour 1 violons.

1800 (vers 1800), opus 3, 3 Sonates pour violon seul.

Bibliographie

Anne Mischakoff, Khandoshkin and the Beginning of Russian String Music. Ann Arbor 1983.

André Lischke, Histoire de la musique russe : des origines à la Révolution. Fayard, Paris 2006, p. 165-168.

Discographie

Nicole Tamestit, Khandochkine, Sonates et chansons russes pour violon solo. Diligence 2021 (Dil 17).

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 Jean-Marc Warszawski
14 décembre 2021
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