L'heure espagnole, Jean Périer (1869-1954), Atelier Nadar, entre 1911 et 1916.
Musique de Maurice Ravel, sur un livret de Franc-Nohain d’après la comédie du même auteur, créée en 1911, Paris Opéra-comique.
Quand on parle de « ménage à trois », quand on parle de sexe à l’opéra, comment ne pas faire référence à la délicieuse L’heure espagnole de Ravel/Franc-Nohain ?
Concepcion est mariée avec l’horloger Torquemada. En profitant de l’absence du mari, elle tente de le tromper avec le banquier Iñigo, qui se révèle « pas assez en forme », et avec le poète Gonzalve, qui se révèle « trop la tête dans les nuages ». Elle finit par se rabattre sur le muletier qu’elle avait d’abord trouvé plutôt encombrant, mais qui est fort, capable et terre à terre.
En somme, non un ménage à trois, mais pratiquement un ménage à cinq, confirmé par le charmant quintette qui clôt l’œuvre.
Maurice Ravel, L'Heure espagnole, air de Ramiro, Tobias Greenhalgh (baryton), Wiener Kammeroper 2015.
Frédéric Léolla
22 mai 2025
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