décembre 2024 — Frédéric Léolla
Alban Berg, Lulu,
Opéra-comique de Berlin, mise en scène de Joachim Herz, première du 28 juin 1975, avec Willi Nett, Ursula Reinhardt-Kiss, Ute Trekel-Burckhardt, Veijo Varjo, etc.
Musique d'Alban Berg, sur son prore livret, d’après La Boîte de Pandora et L’Esprit de la terre de Frank Wedekind, créée en 1937, Opéra de Zurich ; 1979 (complété par Friedrich Cerha), Opéra de Paris.
Quelqu’un sait-il si la comtesse Geschwitz, ce personnage énigmatique qui suit la sulfureuse Lulu, n’en a jamais eu les faveurs ?
Moi personnellement je n’arrive pas à savoir.
Dans tous les cas, elle constitue une des rares références dans l’opéra à l’homosexualité « invisible », celle des femmes. Peut-être Berg songeait-il à sa propre sœur, exemple courageux de « pionnière » du lesbianisme, au grand scandale de la bonne société viennoise.
En effet, le personnage a un mélange de discrétion et de dévouement (voire de dévotion) qui explosent dans sa superbe réplique finale — celle qui clôt aussi l’œuvre — ce cri d’amour d’une intensité bouleversante, « Lulu, meine Lulu ».
Alban Berg, Lulu, Scène finale, Laura Aikin (Lulu), Hedwig Fassbender (Gräfin Geschwitz), Stephen West (Dr. Schön), Opera de Lyon, 20 avril 2003.Voir aussi Traite de blanches et Prostitution.
Frédéric Léolla
décembre 2024
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Mardi 10 Décembre, 2024 3:41