Paris, Goethe Institut, 2 avril 2024 — Jean-Marc Warszawski
Adrian Raphael Henke à l'Institut Goethe de Paris, 2 avril 2024. Photographie © Music N'Com.
Cette fois, la saison française des pianos Blüthner, Piano pon amour, soutenue par la fondation Alfred-Reinhold, invitait le jeune pianiste Adrian Raphael Henke, le 2 avril dernier à l’Institut Goethe de Paris (et le lendemain à celui de Lyon).
Pianiste venu d’Allemagne, où il a étudié au Conservatoire supérieur de Freiburg, et s’est distingué plusieurs fois au concours Jugend Musizier, grande institution depuis 1964, il obtient en 2023, le Prix Bach au festival de piano à Collioure, la même année, le second Prix de la Rachmaninoff Piano Competition 2023 à Londres. Il se produit par ailleurs en soliste et avec orchestre. Il se perfectionne actuellement au Royal College of Music de Londres.
Il nous propose un programme digitalement virtuose : Franz Liszt (Vallée d’Obermann), Claude Debussy (1er livre ders Images), Alexandre Scriabine (1er prélude de l’opus 16 et la Sonate-Fantaisie en sol dièse mineur), Frédéric Chopin (Sonate no 2, opus 35, avec la célébrissime marche funèbre).
D’entrée il joue en force, comme cela ne se fait plus, c’est troublant, on craint qu’il ne mette à côté par crispation… Mais non, un peu rock, mais ni crispation ni colère, adrénaline en paquet de dix, ça frappe dur, des forte bombastiques, ça tient la route et on entre dans le jeu.
Pour signer la signature, rien de moins que l’étude « Aux octaves » de Chopin en bis, dont la sauvagerie de la première partie convient parfaitement à Adrian Raphael Henke.
Jean-Marc Warszawski
28 avril 2024
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