22 novembre 2022 — Jean-Marc Warszawski

In sì dolci legami, musique amoureuse du soir au xvii^e siècle

In sì dolci legami, Eva Godard (flûte à bec, cornet à bouquin), Nicolas Desprez (orgue, clavecin), airs de Girolamo Frescobaldi, Jan Pieterszon Sweelink, Salomone Tossi, Nicolaus à Kempis, Giovanni Bassano, Fabritio Caroso, Giovanni Battista Fontana, Giuseppe Giamberti. Hybrid'Music 2022 (H 1842)

Enregistré à Paris, les 18 et 19 juin 2021.

Eva Godard a destiné son souffle aux instruments anciens : flûte à bec et cornet à bouquin, sorte de trompe longiligne et courbe en bois. Elle apparaît dans des ensembles telle l’Arpeggiata, Doulce mémoire, La Chapelle rhénane, Le Poème harmonique, Le Concert spirituel ou les Arts florissants.

On ne pas dire qu’elle est une bouquiniste, ce terme est réservé aux libraires des quais de Seine. Avec l’organiste et claveciniste Nicolas Desprez, elle fait entendre dans cet enregistrement un florilège d’airs italiens (sauf exception) du xvii^e siècle : symphonia, toccata, canzon, gagliarda, sonata, etc. de compositeurs connus comme Girolamo Frescobaldi ou Jan Pieterszon Sweelink (l’exception), moins connus comme Salomone Tossi, encore moins connus comme Nicolaus à Kempis ou Giovanni Bassano, Fabritio Caroso, Giovanni Battista Fontana, Giuseppe Giamberti.

L’enregistrement porte bien son titre, In sì dolci legami… Dans de tendres liens. C’est un récital sinon amoureux, du moins au coin du feu dans la langueur oisive d’une maison fortunée où l’on a quelque exigence sur la qualité musicale. On y est forts bons musiciens, plus certainement, on a les moyens de payer des musiciens capables de virtuosité.

Un beau cédé du soir préparant les amours, convenant aussi aux chaînes stéréo modernes et aux appartements équipés de chauffage central, faute de mieux.