musicologie

lundi 11 juillet 2021

Théâtre de la Ville de Paris : le tour du monde en trente concerts

Philip Venables. Photographie © D.R.


Il n’y aura pas moins de vingt concerts au cours de la saison du théâtre de la ville. La colonne vertébrale de la programmation est ce qu’on appelle aujourd’hui les musiques du monde, comme si une musique pouvait ne pas être du monde. En fait les musiques inspirées de traditions locales, populaires ou aristocratiques, des marqueurs esthétiques culturels. C’est un fondamental du Théâtre de la Ville, qui à ses débuts nous faisait découvrir dans ses concerts de 18 heures (là, c’est plutôt 16 heures), les Djurdjura, Toto Bissainthe ou le Quarteto Cedron…

Le voyage qui fait rêver commencera le 8 septembre avec le mariage de l’Arménie (Haïg Sarikouyoumdjian, duduk) et de l’Iran (Sahar Mohammadi, chant)… le 2 octobre on stationnera en Iran, puis en Argentine et le tango nuevo avec l’ensemble de Juanjo Mosalini, l’Inde du Sud, l’inde tout court, la Palestine avec le septuor de la chanteuse et flûtiste Nai Barghouti, le Liban, la Turquie, l’Éypte, le Portugal, à nouveau l’Arménie, l’Italie…

Nai Barghouti. Photographie © D.R.


Et un concert sur deux de la musique classique occidentale avec une ligne moins homogène et peut-être moins originale : Johann Sebastian Bach, par Benjamin Alard au grand orgue de la chapelle de la Salpêtrière, au théorbe de Thomas Dunford, l’intégrale des suites pour violoncelle seul par Alban Gerhardt, des trios avec clarinette (Brahms, Beethoven, Lindberg), trio avec piano (Mozart, Brahms, Chausson), le piano de Mozart, quatuor à cordes (Beethoven, Goubaïdulina), ou avec le Quatuor Kitgut, Mzart et Haydn, Augustin Hadelich (violon) et Charles Owen (piano) dans des pièces de Beethoven, Janáček, Hartke Netsuke, Ravel (un programme alléchant), et le cycle de Lieder, La Belle Meunière de Franz Schubert par le baryton Wolfgang Schwaiger et la pianiste Barbara Moser.

Le baroque, en plus de Bach, n’est pas en reste avec le trio Amandine Beyer (violon), Baldomero Barciela (viole de gambe), Anna Fontana (clavecin), ou les suites pour clavecin de Händel par pierre Hantaï.

Le plus original et de notre temps, et à découvrir, ce pour quoi est aussi le concert, est sans doute la Talking Music de Philip Venables, où la voix parlée, chantée, parlée-chantée, psalmodiée, scandée, en direct ou enregistrée, soliste, chorale, est un des paramètres essentiels, une sorte de retour de l’expressionnisme à grand effet théâtral, en prime une pièce de Frederic Rzewski, qui vient de nous quitter. Le 26 octobre à l’Espace Cardin.

Le programme musique du Théâtre de la Ville.

 


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Mardi 13 Juillet, 2021