Les œuvres pour piano seul de Franz liszt
Ces deux pièces mineures ne sont que deux versions d’un même morceau, distantes de plus de trente ans. De 1848, la première, charmeuse à souhait, fut écrite à partir d’une mélodie (Oh pourquoi donc) composée quelques années plus tôt en Russie. Un éditeur lui en ayant rappelé l’existence, Liszt en réalisa en 1880, sous le titre de Romance oubliée, une version revue et corrigée que l’on connaît également dans ses versions avec violon, alto ou violoncelle. La pièce s’en trouve fortement transformée : après un bref renvoi à l’original, c’est un nouveau morceau qui commence, largement improvisé et ponctué de mesures indécises, où le vieux Liszt congédie sa jeunesse, avec toute la mélancolie qu’on imagine. Comme Guy Sacre, on songe au Grieg des Pièces lyriques : « La première de ces pièces, en revenant clôturer le cycle, au bout d’un laps de trente-quatre ans, se trouve elle aussi transformée ; le souvenir y semble lutter en vain contre l’oubli. »70
Franz Liszt, Romance S 169, par Jeno Jando.70. Sacre Guy, La musique de piano, Robert Laffont, Paris 1998, p. 1719.
Michel Rusquet
26 février 2021
© musicologie.org
À propos - contact |
S'abonner au bulletin
| Biographies de musiciens | Encyclopédie musicale | Articles et études | La petite bibliothèque | Analyses musicales | Nouveaux livres | Nouveaux disques | Agenda | Petites annonces | Téléchargements | Presse internationale | Colloques & conférences | Collaborations éditoriales | Soutenir musicologie.org.
Musicologie.org, 56 rue de la Fédération, 93100 Montreuil, ☎ 06 06 61 73 41.
ISNN 2269-9910.
Vendredi 17 Janvier, 2025 15:36