Franz Liszt : Liebesträume, « Rêves d’amour »

Datées de 1850 et sous-titrées Notturnos, ces trois pièces sont des arrangements par Liszt de trois Lieder écrits dans les années 1845 (Hohe Liebe et Seliger Tod, d’après des poèmes de Ludwig Uhland, et O lieb, so lang du lieben kannst, d’après Ferdinand Freiligrath).

On connait surtout la troisième, universellement connue au point de monopoliser ou presque l’appellation « Rêve d’amour », pourtant commune aux trois pièces. Il est vrai que celle-ci a de quoi enthousiasmer les foules. Elle « doit d’abord sa renommée à l’expression mélodique, d’une beauté prenante, puis à la richesse des modulations et des harmonies. L’éloquence pathétique de la strophe centrale ainsi qu’un passage en récitatif, d’accents plaintifs, lorsque est atteinte la coda (…), contribuent tout autant à l’envoûtement que crée cette pièce certes mineure, - mais de la veine élégiaque la plus intense du compositeur. »⁶⁴ Bien que moins richement dotées, les deux premières s’imposent elles-mêmes par leur lyrisme et la subtilité de leur réalisation pianistique, la deuxième retenant de plus l’attention par ses particularités et notamment son rythme plus heurté.

Franz Liszt, Liebesträume, 1. « Hohe Liebe », 2. « Seliger Tod », 3. « O Lieb », par Jorge Bolet.

Franz Liszt, Liebesträume, 1. « Hohe Liebe » par William C. Deer

Franz Liszt, Liebesträume, 2. « Seliger Tod », par Balázs Szokolay, enregiostrement public.

Franz Liszt, Liebesträume, 3. « O Lieb », par Claudio Arrau.

Franz Liszt, Liebesträume, 3. « O Lieb », par Diana Damrau (soprano), Helmut Deutsch (piano).

Notes

64. Tranchefort François-René, Guide de la musique de piano et de clavecin, Fayard, Paris 1998, p. 466 [format epub] [format PDF].

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bouquetin

Vendredi 19 Février, 2021 22:29