Qu’un de ses concertos pour piano ait pu être publié en 1888 comme une œuvre inconnue de Beethoven, voilà qui met les sens en éveil ! Que ce Rösler ait été en son temps une figure importante de la vie musicale praguoise et qu’il ait terminé sa carrière comme Directeur de l’Opéra du Prince Lobkowitz, le protecteur de Beethoven, voilà aussi qui donne envie d’en savoir plus sur ce pianiste et compositeur qui a écrit une œuvre abondante couvrant pratiquement tous les genres. Mais sans doute ne faut-il pas trop en attendre, du moins si l’on en juge par les trois Quatuors à cordes(son Opus 6) qu’on a pu connaître par le disque : des œuvres solidement structurées, d’une grande habileté d’écriture, d’une allégresse rafraîchissante et d’un charme mélodique presque voluptueux, qui se coulent à merveille dans le moule viennois mais sans vraiment prétendre à autre chose que le simple agrément de l’oreille.
Jan Josef Rösler, Quatuor à cordes, en ut majeur, opus 6, no 1, I. Moderato con espressione, par Stamic Quartet.
Michel Rusquet
20 juin 2020
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