Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.
Conradin Kreutzer (1780-1849).
Faisons également mention de quelques figures secondaires de l’époque : Conradin Kreutzer (1780-1849), qui n’a rien à voir avec le grand violoniste français (Rodolphe) auquel Beethoven dédia sa célèbre sonate pour violon et piano, et dont quelques œuvres de chambre (notamment le septuor opus 62 et le quatuor avec clarinette) réémergent parfois, à juste titre, des brumes épaisses de l’oubli.
Conradin Kreutzer, Grand Sextuor, en mi bémol majeur, opus 62, par The Nash Ensemble.Conradin Kreutzer, Quatuor avec clarinette en mi bémol majeur, I. Allegro , par le Consortium Classicum.
Friedrich Kalkbrenner.
Friedrich Kalkbrenner (1785-1849), en fait un Français d’origine allemande qui se fit une grande réputation de virtuose et de pédagogue du piano (et à ce titre prodigua ses conseils à Chopin), et dont la production cultive trop souvent des genres et des styles propres à « épater le bourgeois », avec cependant ici et là des réalisations — on pense à son grand septuor opus 132 et au premier de ses concertos pour pian — de nature à intéresser le mélomane curieux.
Friedrich Kalkbrenner, Grand Septuor, en la majeur, opus 132, par Claudius Tanski et le Consortium Classicum.Friedrich Kalkbrenner, Concerto pour piano no 1, en ré mineur, opus 61, par Hans Kann et le Hamburger Symphoniker, sous la direction d'Heribert Beissel.
Friedrich Kalkbrenner, Grand quintette en la mineur, opus 81, par Claudius Tanski et le Consortium Classicum.
Heinrich Joseph Bärmann (1784-1847).
Heinrich Joseph Bärmann (1784-1847), le fameux clarinettiste qui inspira tant son ami Weber et qui, dans un style généralement théâtral et décoratif, a troussé diverses partitions en l’honneur de la clarinette, œuvres concertantes ou de chambre, parmi lesquelles un quintette (opus 23) dont l’adagio fut très longtemps attribué à Wagner, lesquelles ne peuvent qu’exciter la curiosité des fans de l’instrument.
Heinrich Joseph Bärmann, Quintette avec clarinette no 3, en mi bémol, majeur, opus 23, par Diether Klöcker et le Berlin Philharmonia Quartet.Et enfin Friedrich Witt (1770-1836), qui fut Kapellmeister à Würzburg, dont le nom fut un jour à l’honneur lorsqu’on reconnut en lui l’auteur véritable d’une certaine symphonie « Iéna » jusqu’alors attribuée à Beethoven, et qui, au milieu d’une production riche et diverse, a laissé des œuvres fort estimables, parmi lesquelles un quintette pour piano et vents ainsi qu’un septuor de 1817 qui, bien que confectionné sur le modèle de l’opus 20 de Beethoven, témoigne chez ce musicien d’une réelle personnalité.
Friedrich Witt, Symphonie en ut majeur, « Iéna », par par la Sinfonia Finlandia Jyväskylä, sous la directions de Patrick Gallois.Friedrich Witt, Quintette pour piano et vents, en mi bémol majeur, opus 8, par Anton Kuerti, James Mason, James Kampbell, James McKay et James Sommerville.
Michel Rusquet
12 février 2020
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