D’abord violoncelliste, Giuliani fit essentiellement carrière comme guitariste, et dans cette spécialité où s’illustrèrent quelques autres Italiens comme Ferdinando Carulli (1770-1841) qui, quant à lui, fit carrière à Paris, porta très haut les couleurs de l’Italie. Installé à Vienne où il allait passer douze ans (1807-1819) avant de regagner l’Italie, il y acquit une grande renommée comme concertiste, pédagogue et compositeur.
Son œuvre est extrêmement vaste et presque intégralement consacrée à la guitare : d’innombrables pièces pour guitare seule, parmi lesquelles la sonate opus 15,
Mauro Giuliani, Sonate opus 15, I. Allegro spiritoso, par Julian Bream.la « grande » ouverture opus 61
Mauro Giuliani, Grande ouverture, opus 61, par Pepe Romero.et les Rossinianas, opus 119, 120 et 121 ;
Mauro Giuliani, Rossiniana no 3, opus 121 par Julian Bream.des partitions de musique de chambre très diverses, comme le grand duo concertant pour violon et guitare opus 25, celui pour flûte et guitare opus 52
Mauro Giuliani, Grand duo concertant pour flûte et guitare, opus 52, I. Andante, 2. Minuetto, 3. Rondo militare, Emilio Vapi (flûte) e Lorenzo Micheli (guitare).ou le Gran Quintetto pour guitare et cordes opus 65 ;
Mauro Giuliani, Gran Quintetto, pour guitare et cordes, opus 65, III. Polonese, par Pepe Romero et l'Academy of St. Martin in the Fields, sou sla direction de Neville Marriner.et tout un lot de pages concertantes, notamment trois ambitieux concertos dont l’un, le no 1, en la majeur, opus 30 (avec timbales), garde une place en vue dans le répertoire pour guitare et orchestre.
Concerto no 1, en la majeur, opus 30, par Pepe Romero et l'Academy of St. Martin in the Fields, sous la direcion de Neville Marriner.On a pu dire de cette production qu’elle représentait un mariage assez réussi entre la fascination pour le bel canto et les canons du classicisme viennois. « Même si certaines de ses pages brillent d’une virtuosité audacieuse et parfois un peu tapageuse, l’ensemble de la musique de Giuliani, extrêmement agréable à l’oreille, témoigne d’un strict classicisme ainsi que d’une grande habileté technique et instrumentale. Ses mélodies sont pleines de grâce, de délicatesse et d’aisance. Beaucoup de ses mouvements ont l’élégance de petites danses légères, d’autres pétillent d’éblouissants traits de virtuosité. »1
Michel Rusquet
27 juin 2020
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1. De Place Adélaïde, dans Tranchefort François-René, « Guide de la musique de chambre », Fayard, Paris 1998, p. 353.
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