Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.
Son nom n’encombre pas les dictionnaires, et pourtant ce musicien né à Dantzig de parents italiens a laissé quelques traces dans la Vienne de la fin du XVIIIe siècle. Il y fut l’élève d’Albrechtsberger et (semble-t-il) de Salieri ; il fréquenta Beethoven et de 1794 à sa mort, officia comme maître de chapelle du prince Lobkowitz. Au cours de sa brève existence, il a écrit un corpus instrumental qui semble faire la part belle aux vents : on y trouve notamment divers concertos (ou autres pièces concertantes) pour clarinette(s), ainsi que de la musique de chambre privilégiant les ensembles à vents (sextuor et octuor) typiques de l’Harmoniemusik alors très en vogue à Vienne. On n’y trouvera sans doute pas de révélation majeure, mais une musique à l’écriture habile, parfois très virtuose et souvent pleine d’esprit et d’optimisme, ce qui fait dire à certains que ce compositeur, tout en s’inscrivant dans le sillage de Haydn, présente des affinités avec Weber.
Antonio Casimir Cartellieri, Quatuor no 3, en si bémol majeur, pour clarinette et cordes, IV. Rondo, allegro, par Dieter Klöcker et le Consortium Classicum.
Michel Rusquet
28 juin 2020
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