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musicologie

Jan Lundgren, Potsdamer Platz : le nouveau souffle du jazz nordique

Jan Lundgren, Potsdamer Platz. Jan Lundgren, (piano), Jukka Perko (saxophones), Dan Berglund (basse), Morten Lud (batterie). ACT 2017 (ACT 9831-2).

Enregitré au Hansa Studio à Berlin, les 2-4 mai 2015.

26 février 2017, par alain Lambert ——

Le saxophoniste finlandais, Jukka Perko, à l'alto et au soprano, l'ancien bassiste suédois d'E.S.T, Dan Berglund, loin du jazz expérimental de  Tonbruket  [voir notre chronique], le batteur danois Morten Lund.

Et bien sûr le pianiste suédois Jan Lundgren revenu à un jazz plus moderne, moins folk nordique que son Ystad Concert [voir notre chronique], même si sa sensibilité de mélodiste en est fortement imprégnée, dans son jeu comme dans ses compositions. Une seule n'est pas de lui, la dernière, Tväredet, plus traditionnelle, de Per Ôdberg, en duo sax piano pour le final et  le retour au pays.

La première, Potsdamer Platz, est un clin d'oeil, et d'oreille, à la place de Berlin détruite puis reconstruite après la réunification. Tout un symbole. Et aussi  le lieu où se trouve le studio d'enregistrement du cédé. Un thème enjoué à la Jarrett. Un piano délié prend le relais avant de retrouver l'alto enroué et aérien. Puis la contrebasse relance le jeu entre le piano et la batterie crépitante.

Le thème suivant, no 9, une ballade, fait miroiter les accords arpégés de piano aux notes suspendues du soprano. Presque un duo. Lyclig Resa est tout aussi cool, mais plus pêchu, pulsé par la contrebasse, comme dans Never Too Late ou Song For Jörgen.

Puis le rythme s'emballe dans The Post, avec un sax qui rappelle le Stan Getz plutôt électrique façon Captain Marvel ou Billy Hightstreet Samba. Ici, le groupe reste acoustique mais retrouve la même énergie, comme dans le morceau suivant, The Poet. Ou Twelve Tone Rag, dans une déconstruction audacieuse du sax.

Dance Of Masja joue joliment sur la différence de tempo entre sax et piano, en prenant une tonalité un peu tsigane, avant que les vents d'ouest ne redonnent une touche de blues.

On The Banks Of The Seine, une bal(l)ade chaloupée par la contrebasse, est un trio sans vent, et plein de souffle. Sans être musette, même si le pianiste joue aussi avec Richard Galliano (et Paolo Fresu) dans Mare Nostrum [voir notre chronique].

Un superbe cédé, et un superbe quatuor, à la fois singulier et parcouru de multiples réminiscences, dans une remarquable complicité pour enchanter les  musiques de Jan Lundgren.

À écouter ici  sur le site du label ACT.

Alain Lambert
février 2017
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