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17 avril 2016, par Alain Lambert ——

Tonbruket « Forevergreens » Du jazz progressif multi-facettes

Tonbruket « Forevergreens », Dan Berglund (contrebasse), Johan Lindström (guitare, pedal steel, claviers), Martin Hederos (piano, synthésiseurs, violon), Andreas Werliin (batterie). ACT 2016 (ACT 9811-2).

Enregistré au Clouds Hill Recordings à Hambourg, les 25-29 août 2015.

Des réminiscences sans doute, du temps où le rock cherchait dans toutes les directions, s'approchant du jazz et du classique pour éviter les étiquettes trop simplistes. Depuis le début du 21e siècle, le jazz a commencé à réinventer ces univers musicaux, façon  Pink Crimsoft, engloutis partiellement par le tsunami punk et le formatage commercial, d'abord par des relectures les recréant, puis par de nouvelles factures [voir notre chronique] privilégiant les sonorités électriques des guitares, claviers et synthés et les explorations souvent instrumentales.

Ces derniers mois, ACT, en plus de ceux de Ngûyen Lê, un des piliers du jazz progressif, a publié quelques cédés qui prolongent joliment ce courant, par exemple Slow Snow de Tore Brunborg, Pocket Rhapsody de Frank Woeste [voir notre chronique], ou Forevergreens, le nouveau Tonbruket, qui a déjà huit ans d'existence et de prospection en ce domaine.

Le contrebassiste Dan Berglund, qui fut du trio E.S.T jusqu'à la disparition du pianiste Esbjörn Svensson, est à l'origine du groupe qui comprend Johan Lindström aux guitares et claviers, Martin Hederos  aux piano, synthétiseurs et violon, Andreas Werliin  à la  batterie.

Le premier morceau, Mano Sinistra, dans la continuité du précédent opus, plus psychédélique, cède la place à Sinkadus, entre folk et jazz, avec la voix d'Ane Brun.

Dans Tarentula, on découvre une veine progressive plutôt métal qu'on retrouve aussi dans Linton, puis Passage Europa.

Dans Music for the Sun King, l'alliage entre piano et steel guitare fait merveille, soutenu par la contrebasse ondulée, qu'on retrouve, très présente, dans l'ambiance folk de Frösön qui devient  électro-jazz, envoûtée dans Missing, ou pop enchantée dans First Flight of a Newbird.

Avec Polka Oblivion, le claviériste passe au violon, pour un étrange tango klezmer où s'entendent la clarinette basse de Per Texas Johanson et le saxophone ténor de Martin Holm.

Un cédé à multiples facettes à redécouvrir à chaque nouvelle exploration. On peut écouter sur le site.

 Alain Lambert
17 avril 2016
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