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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : Un parcours découverte. La musique instrumentale entre le temps de Bach et celui de Mozart : Autriche.

Georg Christoph Wagenseil (1715-1777) , Georg Matthias Monn (1717-1750), Ignaz Holzbauer (1711-1783)

La musique instrumentale de Leopold Mozart (1719-1787)

Né à Augsburg, Leopold Mozart ne gagna Salzburg qu'à l'âge de dix-huit ans pour y étudier la philosophie et le droit, avant de s'y établir durablement comme musicien ; de plus, Salzburg et son territoire allaient attendre le temps de Napoléon pour être réunis à l'Autriche. C'est ainsi commettre une double faute que de le dire autrichien, mais qu'importe… Ce qui compte ici, c'est ce que ce violoniste et compositeur de cour aurait été pour nous, et pour l'histoire, en l'absence de sa géniale progéniture. En l'occurrence, on aurait surtout retenu l'éminent théoricien et l'immense pédagogue qu'il a été, notamment à travers son Versuch einer gründlichen Violinschule (1756), une méthode de violon qui a fait durablement autorité. Le compositeur, en dépit d'un métier accompli, n'aurait sans doute eu droit, au mieux, qu'à la condescendance habituellement de mise à l'égard des « petits maîtres ». C'est d'ailleurs sur un ton entendu qu'on qualifie d'agréables, amusantes ou pittoresques les quelques œuvres qu'il nous est donné d'entendre de lui : l'inévitable Symphonie des jouets, tirée de sa Cassation en sol majeur qui convoque coucou, rossignol, appeau, crécelle et glockenspiel pour faire le bonheur des petits ; la grande sérénade en majeur pour trompette, trombone et orchestre dont on a pris l'habitude d'extraire deux volets pour en faire un concerto pour trompette ; la Promenade musicale en traîneau (Musicalische Schlittenfahrt) ; le Mariage paysan (Bauernhochzeit) ; la Sinfonia burlesca, la Sinfonia pastorella, pour cor des Alpes, la Sinfonia di caccia… À eux seuls, les titres évoqués disent assez que le musicien de cour ne s'assignait guère d'autre ambition que de divertir. Dès lors, on ne peut que lui donner quitus !

Leopold Mozart, Sinfonia di Caccia (I. Vivace) par L'Orfeo Barockorchester, sous la direction de Michi Gaigg (en public, Deutsches Mozartfest, Augsbourg 2004).


Leopold Mozart, Concerto pour trompette en ré majeur par Niklas Eklund (trompette naturelle) et le Drottningholms Barocken Ensemble, sous la direcdtion de Nils-Erik Sparf.


Leopold Mozart, Concerto pour cor en majeur, par Michael Thompson le Philharmonia Orchestra, sous la direction de Christopher Warren-Green.

Michel Rusquet
2016
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Dimanche 17 Janvier, 2021