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« Radio One » d'Airelle Besson 4tet : une radio polyphonique !

Airelle Besson, [Radio One], Airelle Besson (trompette), Isabel Sörling (voix), Benjamin Moussay (piano, claviers, Fender), Fabrice Moreau (batterie). Naïve 2016

10 mai 2016, par Alain Lambert ——

Airelle Besson aime bien les rencontres, jouer des voix et des complémentarités. Le festival Jazz sous les pommiers, à Coutances, où sa résidence vient d'être prolongée d'un an, lui en a permis de belles, avec Youn Sun Nah et l'Orchestre régional de Normandie [voir notre chronique] ou la trompette basse de Daniel Herskedal [voir notre chronique] la semaine passée.

C'est lors de la précédente édition de JSLP qu'elle avait présenté son quartette, venu ensuite à Caen [voir notre chronique] où il avait emballé le public, à tel point qu'on pouvait se demander comment la captation en galette audio d'un son aussi ample en live serait possible.

Et le pari est réussi, comme le cédé. Le groupe est original : claviers et piano de Benjamin Moussay, batterie de Fabrice Moreau, voix d'Isabel Sörling, et la musique aussi, polyphonique et réjouissante, même dans les tonalités plus lentes et sombres .

Les mots chantés, quand il y en a (Radio One, All I Want, Aroud The World...) finissent très vite par devenir murmure ou onomatopée, chuchotis rythmique (Candy Parties) ou mélopée envoûtante (Titi), fredon  ou scat, pour folâtrer, à l'unisson ou en contrepoint, avec les phrases de trompette ou de clavier, pulsées toujours avec souplesse par les battements et les roulements ondoyants de la batterie de Fabrice Moreau.

Dans La Galactée, le soupir répétitif d'Isabel Sörling sert de base, avec la basse du piano, à l'élégie de la trompette, dont la mélancolie s'en trouve démultipliée, jusqu'à ce que le tempo se dédouble, que la voix se débride, laissant le champ au Fender tumultueux, avant le retour aux derniers soupirs.

Benjamin Moussay, aussi du concert avec Youn Sun Nah,  ne confond jamais piano et claviers, et sait en adapter les couleurs et les jeux aux différents morceaux, comme le synthé basse dans Titi, au moment de  l'envolée de la voix.

La trompette d'Airelle Besson, bien sûr présente et radieuse, même dans la retenue, reste toujours complice des autres, dans une réciprocité absolue, celle du quatuor. Si toutes les compositions sont de sa plume, on sent qu'elle les a pensées et arrangées pour le Radio One 4tet, et ses multiples fréquences entre jazz et rock.

Le cédé sort le 13 mai, sauf pour les festivaliers de Coutances qui l'ont eu en prime. Et le groupe va tourner aux quatre coins de l'hexagone de mai à juillet : Nancy, Guingamp, Vitrolles, Dunkerque, Paris (le 6 juin au Café de la gare) Oloron, puis Vannes et Avignon.

Alain Lambert
10 mai 2016

 

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