La sonate pour cor et piano opus 17, de Ludwig van Beethoven

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Comme chacun sait, Beethoven a, dans le genre, presque tout donné au violon et au violoncelle. Toutefois, les cornistes lui seront éternellement reconnaissants de leur avoir laissé un petit chef-d’œuvre avec la Sonate pour cor et piano en fa majeur opus 17, qu’il écrivit à la hâte en avril 1800, à l’occasion d’un passage à Vienne du célèbre corniste Punto. Dans cette œuvre en trois mouvements, que les violoncellistes furent également autorisés à s’approprier, Beethoven révèle l’instrument « sous toutes ses facettes, de la plus éclatante fierté aux plus douces mélancolies, en passant par des éclats de colère dévastateurs : un catalogue complet de caractères. Le piano se fait complice canaille de l’ombrageux instrument de cuivre, l’entourant et l’enrobant de guirlandes câlines ou volubiles, avant parfois de lui asséner quelque dérangeante vérité par deux ou trois accords bien placés. »¹⁹³

Ludwig Beethoven, Sonate pou cor et piano opus 17 en fa majeur, 1. Allegro moderato, par Radovan Vlatkovic et Éric Le Sage.

Citons aussi, pour mémoire, deux modestes sonatines pour mandoline et clavierque le musicien écrivit au cours de tournées effectuées en Europe en 1796. L’une, la sonatine et adagio en ut mineur WoO 43, a la grâce et la séduction d’une sérénade amoureuse. L’autre, la sonatine et thème varié en ut majeur WoO 44, offre une aimable suite d’airs guillerets.

Michel Rusquet
5 décembre 2019
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Notes

193. Gregory Serge, dans « Répertoire » (152), décembre 2001.

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Mercredi 6 Juillet, 2022 22:47