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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : La musique instrumentale de Wolfgang Amadeus Mozart

Mozart : Introduction ; musique pour clavier ; musique de chambre ; musique symphonique ; musique concertante.

Les symphonies 31 à 34 de Mozart

Après avoir, pendant plusieurs années, délaissé la symphonie et privilégié les sérénades, Mozart y revient de 1778 à 1780 avec ces quatre belles œuvres qui seront ses dernières symphonies avant son installation à Vienne et qui, à défaut de s’élever vers de nouveaux sommets, nous le montrent en train d’affermir encore son métier.

Surnommée « Paris », car elle y fut écrite et donnée avec grand succès au Concert spirituel, la no 31 (K 297 en re majeur), en trois mouvements, témoigne du plaisir que Mozart éprouva à écrire pour un riche dispositif orchestral (incluant même des clarinettes, une aubaine pour lui…) et du soin qu’il mit à briller de tous ses feux devant le public parisien. Encadrant un Andante joliment poétique (que le directeur du Concert spirituel trouva trop long et trop chargé en modulations, de sorte que le musicien lui en écrivit un second en substitution), on a en effet deux mouvements vifs impressionnants d’énergie et de vitalité, hauts en couleurs, et marqués parfois d’une théâtralité qui, apparemment, fit grand effet sur le public.

Symphonie no 31 en re majeur K 297 (II. Andante) par The Mozart Academy Amsterdam, sous la direction de Jaap Ter Linden

Anecdotique par ses dimensions (huit minutes seulement !), la no 32 (K 318 en sol majeur) l’est moins par son contenu. Peut-être conçue comme ouverture de Zaïde (un singspiel inachevé), et écrite pour un orchestre très étoffé (incluant trompettes et timbales), c’est une œuvre riche en contrastes dynamiques et dramatiques, bien dans l’esprit d’une musique destinée au théâtre.

D’un climat tout autre, et faisant appel à un effectif plus modeste, la no 33 (K 319 en si♭majeur) se composait à l’origine de trois mouvements auxquels Mozart allait par la suite ajouter un menuet. C’est une symphonie sereine, allègre et tendre, et surtout merveilleusement équilibrée avec son finale superbement enjoué. Sans doute n’a-t-elle pas les atouts pour susciter l’enthousiasme des foules, mais elle est de celles que tout fin mélomane se garderait bien de négliger.

D’août 1780, et dernière des symphonies écrites à Salzbourg, la no 34 (K 338 en ut majeur) se contente de trois mouvements (vastes il est vrai) mais, contrairement à la précédente, fait appel aux trompettes et timbales qui apportent toute leur contribution au caractère héroïque de son premier mouvement. L’Andante di molto qui suit, tendre et lumineux, est en revanche d’une écriture étonnamment transparente qui évoque presque la musique de chambre. Quant à l’éblouissant finale, « c’est toute la lumière de l’Italie qui resplendit dans cette page pleine de vie, qui clôt avec brio une symphonie elle aussi méconnue, puissante et aérienne à la fois, singularisée, dans son deuxième mouvement, par une ambiguïté typiquement mozartienne. »141

Symphonie no 34 en ut majeur K 338 (III. Allegro vivace).

Notes

141. Parouty Michel, dans François-René Tranchefort (dir.), « Guide de la Musique symphonique », Fayard, Paris 2002, p. 514.

 

 

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Lundi 14 Mai, 2018 17:36