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Conservatoire de Caen, 4 novembre 2014 —— Alain Lambert

« Mozart à Paris » l'intégrale ou presque par Jean-Louis Basset et l'Orchestre de Caen

Le chef d'orchestre Jean-Louis Basset gardait de ses années d'étude à Paris, après avoir découvert la tombe de Madame Mozart dans le quartier des Halles, l'envie de jouer en concert l'ensemble des œuvres du fils prodige composées et jouées à Paris l'année 1778, entre mars et septembre. Ce qu'il a réalisé enfin ce mardi soir avec l'Orchestre de Caen. Sauf les variations sur Ah ! vous dirai-je maman.

Jean-Louis Basset.Jean-Louis Basset. Photographie DR.

Pour le reste, tout y est. Les quelques Petits Riens dont Mozart a écrit plus de la moitié des pièces à la demande de Jean-Georges Noverre qui voulait rejouer un ancien ballet-pantomime, et qui ne le paya point ni n'indiqua son nom sur le programme. D'où des morceaux parfois baroques, parfois classiques, parfois vieillots, parfois originaux qui se laissent écouter, en essayant d'imaginer la chorégraphie esquissée sur eux.

De même  le Concerto pour flûte et harpe ne lui fut pas plus payé par le comte de Guines qui le joua avec sa fille à la harpe. Dommage pour lui, et tant mieux pour nous. Juliette Hurel et Isabelle Moretti, dans l'ordre du titre —les deux longues dames brunes, aurait dit Moustaki — nous l'ont fait miroiter avec éclat, concertant avec l'orchestre, les cors et les hautbois, ou en simple duo.

Juliette HurelJuliette Hurel. Photographie © Benjamin de Diesbach.

Pour le bis, elles nous ont joué joliment la Pièce en forme de Habanera de Ravel, quand il quittait Paris pour se rapprocher de l'Espagne.

Enfin, la Symphonie parisienne vint clore ce programme original, doublement, puisque pour le bis, Jean-Louis Basset nous avait réservé le second andante écrit pour le second concert, celui du 15 août. Le premier, celui de juin avait bien plu aux Parisiens, sauf l'andante que le directeur des Concerts Spirituels aurait trouvé «trop long et trop modulant » selon une lettre au paternel.

Lequel préférer ? Difficile à dire, mais le troisième mouvement, avec ses seconds violons qui mènent la danse, est lui aussi remarquable.

Un bel hommage au pauvre Mozart  qui revint orphelin de ses six mois parisiens, et bien déconfit.  Avant, treize ans plus tard, de mourir« seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes », comme l'écrivait Leo Ferré.

Isabelle Moretti.Isabelle Moretti. Photographie © Éric Larrayadieu.

À venir, le 18 novembre, un trio de chambre, le 21 à Hérouville, le mini-concert délocalisé de jazz « Mingus en trio ». Et le 25 novembre, au Conservatoire comme tous les mardis, le concerto de Paganini avec Alexander Markov au violon, sous la direction de Vahan Mardirossian.

Plus d'infos sur le site de l'Orchestre de Caen.

plume Alain Lambert
4 novembre 2014


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