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L'Orchestre de Caen ressuscite Paganini sous l'archet d'Alexander Markov, et la baguette de Vahan Mardirossian

 

Orcxhestre de CaenOrchestre de Caen,Vahan Mardirossian. Photographie © Franck Castel.

Caen, 25 novembre 2014, par Alain Lambert ——

L'orchestre installé, le premier violon vérifie que tous le monde est bien accordé pour ce Concerto no 2 de Paganini. Et le voilà qui rentre, Alexander Markov, comme échappé du film de Milos Forman Amadeus, en redingote violette et en jabot  ondoyant, les longs cheveux frisés un peu à l'ancienne.

L'orchestre ouvre la marche. Et le voilà qui prend son essor, le devance, en multipliant les acrobaties à l'archet, les aiguës vertigineux, les pizzicati audacieux, parfois à la limite du dissonant, mais sans jamais la franchir. Comme s'il avait lui aussi vendu son âme  à qui vous savez, comme le firent Niccolo Paganini et Robert Johnson en leur temps.

Après le deuxième mouvement plus calme, plus sage, et son long solo, le troisième mouvement, le plus connu, le plus chantant, est un régal, avec ses clochettes joyeuses. Et l'on attend comme dans un sketch, la reprise du petit numéro sur trois notes entre le violoniste et le percussionniste.

Alexander MarkovAlexander Markov. Photographie © DR.

Paganini réincarné, me dit une amie. Bien sûr, c'est l'ovation. Pourtant, le premier bis, La méditation de Thaïs, nous confirme qu'il peut jouer aussi sans esbroufe, juste avec sentiment, accompagné de main de maître par Vahan Mardirossian, aussi à l'aise à la baguette qu'au clavier.

Avant le 24e Caprice de Paganini, pour ne pas nous faire oublier qu'il est là pour ça.

La suite du programme, la Symphonie  no 2 de Bramhs nous emmène dans un monde plus intérieur, plus rêveur, où les instruments, cordes et cors, bois et cuivres, s'interpellent le long de la mélodie qui coule comme une rivière, puis se calme le temps d'une pause. Avant de retrouver une fête de village le temps d'une danse, et de s'achever sur un feu d'artifice où les groupes d'instruments se colorent de plus en plus pour le bouquet final à grand renfort de timbales.

On attend les mêmes, l'orchestre et le chef, dans quinze jours, le mardi 9, avec le Concerto en sol de Ravel (François Xavier Poirat au piano) et le Concerto en si bémol majeur de Mozart (Vincent Jaussaud au violon).

Et dans une semaine, le mardi 2, Les Basses Réunies pour un voyage vers le baroque et la renaissance.

Voir les infos sur le site de l'Orchestre de Caen.

plume Alain Lambert
25 novembre 2014

 

 

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