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Alain Lambertn 8 août 2014

Jean-Benoît Culot Quartet « Live à Autour de Midi... et Minuit »

Jean-Benopit Culot

Jean-Benoît Culot Quarte,  Live à Autour de Midi... et Minuit, Culot, Prost, Montana, Fleury. Label Art Vivant 2014 (ARVI 040).

Le batteur Jean-Benoît Culot est une institution sur Caen, depuis le trio Ifriqiya dans les années quatre-vingt, avec Martial Pardo au piano et Rénald Fleury à la contrebasse. Ensuite Eniotna, puis divers trios, quartets et quintets, avec des musiciens du cru ou d'ailleurs, y compris Dave Liebman ce printemps [voir notre chronique]. Il suffit de consulter son site et, parmi d'autres, les quarante cédés du label indépendant Art Vivant qu'il a créé il y a presque vingt-cinq ans.

Dans son dernier quartet, Rénald Fleury le Cotentinais est à la contrebasse, le Brésilien Leonardo Montana au piano,  et Eric Prost le Bourguignon au saxophone ténor. Après un Live à Marciac, c'est dans un club parisien, entre midi et minuit, qu'ils se sont retrouvés l'automne dernier, autour de compositions des musiciens, ainsi que deux standards.

Une ambiance plutôt feutrée dans le premier morceau, 07 d'Eric Prost, entre swing et cool, cultivée par la sonorité caressante du sax, la rondeur de la basse, la pulsation colorée du batteur, la présence multiple du piano.

Mais qui peut s'affoler, comme dans la seconde partie de Dolphin Dance, d'Herbie Hancock, pour  prendre des chemins plus étranges, et tenir l'auditeur en alerte. Car il ne faut pas se fier aux apparences, malgré Le sourire d'Éric, le morceau suivant, avec son long solo de contrebasse apaisé, son sax chantant, son piano volubile et mélancolique.

Le second Interlude est plus heurté — l'illusion n'a pas duré — tendu jusqu'à ce que le piano ralentisse sur les accords de Three for John, et fasse silence pour le trio. Avant de se joindre au battement implacable, afin de propulser le ténor encore plus loin. Et de se retrouver lui même emporté par son propre élan dans cet hommage à Coltrane de Jean Benoît Culot. A Mc Coy Tyner et Elvin Jones aussi bien sûr. Au long solo de piano succède celui, envoûté, de la batterie.

My Ideal retrouve la veine des ballades au swing intemporel, avant que The Chemist, du saxophoniste ne vienne conclure le concert dans une ambiance post-bop revigorante.

Dans la jolie petite cave du club, comme le montre la photo de pochette de Stéphane Barthod, on ne sait plus s'il est midi ou minuit. C'est le charme du bon jazz de nous protéger du temps inexorable.

Pour en savoir et entendre plus

On peut se procurer ce cédé,  et d'autres, sur le site.

plume Alain Lambert
8 août 2014
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