Le chef lyonnais doublement étoilé Nicolas Le Bec a annoncé lundi à l'AFP qu'il renonçait à diriger les cuisines du futur restaurant de l'Opéra de Paris, dont l'ouverture est prévue au printemps 2011, en raison de divergences de vues avec ses partenaires parisiens.
« Ce n'est pas une histoire d'argent mais une histoire de conviction et d'envie d'aboutir sur un projet commun, qui n'a pas marché », a-t-il dit, assurant de pas être « déçu ».
En juillet 2008, Nicolas Le Bec s'était associé, à titre de consultant, au projet monté par les frères Pierre-François et Jean-Philippe Blanc, tous deux gérants de restaurants parisiens, et Addy Bakhtiar, gérant d'établissements de la nuit parisienne.
Annoncée pour fin 2009, l'ouverture du restaurant de l'Opéra avait été plusieurs fois reportée en raison notamment de « problèmes de conformité » des cuisines dans ce bâtiment classé aux Monuments historiques.
« Mais dernièrement il y a eu mésentente avec mes partenaires, dont les objectifs ont changé », a déclaré le chef d'origine bretonne. « Au cours des six derniers mois, le projet a complètement changé et notre vision des choses n'est plus la même », a-t-il dit.
Il évoque notamment des divergences sur la décoration choisie qu'il juge « très glaciale », sur le nom du restaurant finalement retenu: Le Fantôme et non plus l'Opéra Le Bec comme prévu initialement.
« Le deal au départ, c'était de former des collaborateurs pour les envoyer là-bas et pour moi de faire des allers-retours toutes les semaines et être là pour un événément important », a poursuivi le chef, qui dirige déjà trois établissements à Lyon.
Outre son vaisseau amiral, dont il vient de confier les rênes au Japonais Takao Takano, il a ouvert en 2009 un restaurant d'avant-garde dans le nouveau quartier lyonnais de la Confluence et gère depuis juillet 2008 un restaurant-lounge à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
« Au départ j'avais un rôle de consultant et il n'y avait pas d'apport d'argent de ma part », a-t-il dit. « Mais il y a eu aussi des histoires à ce sujet. De plus, Pierre François Blanc pensait que j'allais être tout le temps à Paris alors que j'ai trois grosses structures à Lyon ».
« Il y avait un risque pour moi de déstabiliser mes affaires lyonnaises et de me mettre dans un décor qui me convient pas », a-t-il encore dit.
Selon lui, le chef parisien Alain Senderens serait désormais sur les rangs.
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Lundi 3 Avril, 2023