musicologie

3 décembre 2010 ——

L'atmosphère d'une exoplanète de la taille d'une « super-Terre » analysée

Une équipe internationale d'astronomes a analysé pour la première fois l'atmosphère d'une planète extrasolaire de la taille d'une « super-Terre », une avancée dans la recherche d'exoplanètes potentiellement habitables, selon une étude publiée mercredi.

Située à environ 42 années-lumière (1 AL = 9.500 milliards de km) du système solaire, l'exoplanète GJ 1214b a un diamètre égal à 2,6 fois celui de la Terre et une masse correspondant à 6,5 fois celle de notre planète.

Cette planète extrasolaire découverte en 2009 se classe dans une catégorie intermédiaire entre la Terre et les géantes gazeuses comme Jupiter ou Saturne, celle des « super-Terre ».

« C'est la première super-Terre dont l'atmosphère a été analysée. Nous avons atteint une étape importante dans la caractérisation de ces mondes », résume dans un communiqué Jacob Bean (Centre Havard-Smithsonian pour l'astrophysique, Cambridge, Etats-Unis), premier auteur de l'étude parue dans la revue scientifique Nature.

Même si GJ 1214b, proche de son étoile, est considérée par les chercheurs, comme trop chaude pour offrir des conditions propices à l'éclosion de la vie, les techniques d'analyse développées visent à découvrir des planètes habitables: « un objectif qui est atteignable dans les dix prochaines années », a précisé à l'AFP M. Bean.

La majorité des 504 exoplanètes déjà recensées sont de la taille de Jupiter ou encore plus massives. Avec le perfectionnement des méthodes de détection, des exoplanètes bien plus petites, ressemblant davantage à la Terre, ont été découvertes, dont GJ 1214b.

Elle parcourt son orbite autour d'une petite étoile, beaucoup moins chaude que le Soleil, en seulement 1,5 jour terrestre. Toutes les 38 heures, la planète repasse devant son étoile. Les rayons lumineux de l'astre traversent alors l'atmosphère planétaire et sont susceptibles d'en dévoiler la composition.

L'équipe conduite par Jacob Bean a utilisé le Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire austral européen (Eso) au Chili pour analyser cette lumière dans des longueurs d'onde infrarouge jusqu'à 1 micron.

Aucune trace d'hydrogène n'a été détectée dans la haute atmosphère, ce qui exclut que l'exoplanète puisse ressembler à une « mini-Neptune », avec un noyau rocheux et une épaisse couche d'hydrogène, un des scénarios envisagés. L'atmosphère pourrait être soit riche en vapeur d'eau, soit très nuageuse ce qui gênerait la détection de ses composants.

« Bien que nous ne puissions pas dire exactement de quoi est constituée l'atmosphère, c'est une avancée excitante de pouvoir limiter les options pour un monde si lointain », relève M. Bean.

Des observations à de plus grandes longueurs d'onde, que doit faire le télescope spatial Hubble, pourraient en révéler plus, note dans Nature un expert de la Nasa, Drake Deming.

© musicologie.org


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bouquetin

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