bandeau_biomusicologie_840

Actualité . Biographies . Encyclopédie . Études . Documents . Livres . Cédés . Petites annonces . Agenda . Abonnement au bulletin . Analyses musicales . Recherche + annuaire . Contacts . Soutenir .

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Pietro della Valle
1586-1652

Né à Rome, 11 avril 1586, mort à Rome, 21 avril 1652.

Librettiste, musicographe, compositeur, voyageur.

Il est issu d’une famille aristocratique. Il étudie le clavecin avec des professeurs renommés tels Stefano Tavolaccio, Quinzio Solini, Paolo Quagliati, la viole de gambe avec Marco Fraticelli, la danse avec Fabritio Caroso.

En 1611, Il publie son livret Il carro di fedeltà d’Amore, qui est mis en musique par Paolo Quagliati. La pièce aurait été jouée à Rome, au carnaval de 1606.

Une déception amoureuse le pousse à quitter Rome.

Il est soldat en Barbarie et participe en 1611 à l’occupation des îles Kerkennah, près de la côte tunisienne.

Son ami Mario Schipano lui conseille de partir en voyage. Il gagne Venise le 8 juin 1614 et s’embarque pour la Terre sainte sur le navire de guerre le Gran Delfino.

Son voyage de douze années le mène à au port de Zante, le long des îles du Péloponnèse, au site de Troie, Abydos et Gallipoli, par la mer de Marmara, il atteint Constantinople, où il est resté plus d’un an. Il se rend ensuite à Rhodes, à Alexandrie, remonte le Nil jusqu’au Caire, visite les pyramides et le Sphinx. Il gagne le Sinaï, de Suez il passe en Palestine, visite Jérusalem, Damas, Alep. Il traverse le désert et la Mésopotamie jusqu’à Baghdād, dont il visite la région, en Perse il séjourne à Hamadān, Teherān, Iṣfahān, Shīrāz, Lār où il fait de longs arrêts, Persépolis. À Bandar Abbās, il s’embarque pour l’Inde, de Calicut, il pousse un peu à l’intérieur des terres jusqu’à Ahmadabad. Il effectue son retour en s’arrêtant d’abord dans la péninsule arabique, à Mascate, puis en traversant le golfe Persique et la Mésopotamie, arrive au port d’Alexandrette. Il se rend à Syracuse et à Naples. Il est de nouveau à Rome le 28 mars 1626.

Il s’est renseigné sur les pays qu’il a visités et a noté toutes ses observations dans des lettres adressées à Mario Schipano.

La publication de ses 54 lettres, en 1650-1658, fait sensation et connaît de nombreuses éditions et traductions en néerlandais, anglais, français et allemand qui firent longtemps autorité.

Suffisamment fortuné, il a acquis de nombreux manuscrits, conservés aujourd’hui à la bibliothèque Vaticane.

Dès son retour d’Orient, il organise les services funéraires de sa première femme, Sitti Maani, une Assyrienne, épousée à Babylone et décédée en 1621 en Perse. Il a fait embaumer son corps et l’a transporté avec lui pendant quatre ans. Elle est inhumée dans le caveau familial de S Maria d’Aracoeli en juillet 1626. Une cérémonie commémorative est organisée le 27 mars 1627 (Girolamo Rocchi, Funerale della Signora Sitti Maani Gioerida della Valle, Rome, 1627), p.16).

La même année, il est membre de l’académie degli Umoristi de Rome.

En 1628, il épouse la Géorgienne Maria Tinatin di Ziba. L’année suivante, pour fêter la naissance de sa première fille, il rédige un livret dont la musique est perdue et le compositeur resté inconnu. Cette « veillée dramatique » a été représentée à Rome en 1629, elle évoque, à travers des personnages allégoriques, le décès de sa première épouse et la joie de cette naissance.

En 1634, il publie à Rome, son ouvrage sur la prosodie italienne, Di tre nuove maniere di verso sdrucciolo.

Jusque dans les années 1640, il célèbre le carnaval dans sa maison en produisant des œuvres théâtrales dont il reste des témoins musicaux

Au cours des années 1630 et 40, Della Valle célèbre le carnaval en produisant des œuvres théâtrales dans sa maison. Les documents qui subsistent montrent qu’au moins certaines d’entre elles comportaient de la musique. Le castrat Marc'Antonio Pasqualini s’y serait produit en 1634, l’année suivante, la musique de P. P. Sabbatini aurait été dirigée par Stefano Landi.

En 1644, Della Valle parraine une reprise de l’opéra d’Angelo Cecchini, La baccante, overo Il trionfo dell'autunno.

Après avoir blessé un domestique des Barberini, le 6 avril 1636, Della Valle est contraint de quitter Rome. Il est contraint de se réfugier dans un château de Colonnesi. Jugé, il est enfermé à Ferrare pendant cinq ans. Gracié l’année suivante, il retrouve ses biens et ses honneurs.

Il entreprend une longue correspondance avec Giovanni Battista Doni, qui cherche à établir un modèle de la musique de la Grèce ancienne.

Après son retour à Rome en mars 1638, Della Valle compose des œuvres utilisant des modes et des genres supposés anciens, dont un oratorio basé sur le Livre d’Esther, présenté à l’Oratorio del Crocifisso, à Rome, le 2 avril 1640. Sept ans plus tard, il en a produit une version scénique à son domicile. La musique est perdue.

Toujours en 1640, il compose un oratorio italien destiné à la fête de la Purification de 1641, qui n’a été donné qu’à son domicile (manuscrit, biblioteca nazionale Roma).

Le 11 avril 1649, il envoie au roi João IV du Portugal une mise en musique d’un dialogue de Luís de Camões.

Pour réaliser ces œuvres, passer d’un mode à un autre, il a fait construire des instruments pour la basse continue, le « violone panarmonico », le « cembalo triarmonico », avec cordes et claviers multiples. En 1649, il envoie l’un de ses clavecins à João IV. On en trouve des échos élogieux dans les Annotazioni sopra il Compendio de' generi e de' modi, de Doni, en 1640, et dans la Musurgia universalis de et Kircher, en 1650.

Il prend part aux polémiques et défend les modernes : Landi, Frescobaldi, Luigi Rossi, Orazio Michi. Pour lui, des pièces telles que la Missa Papae Marcelli de Palestrina devraient être « préservées et mises à l’écart dans un musée comme de belles curiosités ».

Écrits relatifs à la musique

Discorso della musica dell’eta nostra

Note [...] nel discorso sopra la musica antica e moderna (1641, manuscrit)

Correspondance avec Giovanni Battista Doni

Autres écrits

Viaggi di Pietro della Valle il Pellegrino descritti da lui medesimo in lettere familiari all’erudito suo amico Mario Schipano: divisi in tre parti cioe la Turchia, la Persia e l’India, colla vita e ritratto dell’autore. Torino, Gancia.

The travels of Pietro della Valle in India from the old English [...] transl. of 1664 by G. Havers; Ed. with a life of the author; and notes by Edward Grey. New York: Franklin, s. d.

De’ viaggi di Pietro Della Valle il pellegrino. Descritti da lui medesimo inlettere familiari all’erudito suo amico Mario Schipano. Parte prima cioe la Turchia. Roma, Vitale Mascardi 1650 [780 p.].

Viaggi di Pietro Della Valle il pellegrino. Con minuto ragguaglio di tutte le cose notabili osseruate in essi, descritti da lui medesimo in 54 lettere familiari, da diuersi luoghi della intrapresa peregrinatione, mandate in Napoliall’erudito, e fra’ piu cari, di molti anni suo amico Mario Schipano, diuisiin tre parti, cioe la Turchia, la Persia, e l’India [...] Roma. Vitale Mascardi 1650-1663 [parte prima; terza, 4 v., 4°].

Viaggi di Pietro Della Valle il pellegrino. Descritti da lui medesimo in lettere familiari all’erudito suo amico Mario Schipano, la Persia. Parte prima [-seconda]. Roma, Biagio Deuersino 1658 (Roma, Vitale Mascardi).

Viaggi di Pietro Della Valle. Con minuto ragguaglio di tutte le cose notabili osseruate in essi, descritti da lui medesimo in 54 lettere familiari, da diuersi luoghi della intrapresa pellegrinatione. Mandate in Napoli all’erudito, e fra’ piu cari, di molti anni suo amico Mario Schipano. Diuisi in due parti, cioe la Turchia, e la Persia alle quali segue poi la terza parte dell’Indiacol ritorno in patria. Venetia, Paolo Baglioni 1661-1663 [4 v., 12°].

Les fameux voyages de Pietro della Valle, gentil-homme romain, surnommé l’Illustre voyageur, avec un dénombrement très-exact des choses les plus curieuses & les plus remarquables qu’il a veuës dans la Turquie, l’Egypte, la Palestine, la Perse & les Indes Orientales [...] le tout écrit en forme de lettres addressées au Sieur Schipano, son plus intime amy. Paris, G. Clouzier 1662?

Viaggi di Pietro della Valle il Pellegrino. Roma, A spese di B. Diuersin, I. Dragondelli 1658-1663 [3 v. en 4., ill., 23 cm].

De’ viaggi di Pietro Della Valle il pellegrino. Descritti da lui medesimo inlettere familiari all’erudito suo amico Mario Schipano. Parte terza cioe l’India, co’l ritorno alla patria Pubblicazione. Roma, Biagio Deuersin, e Felice Cesaretti, nella stamperia diVitale Mascardi 1663 [508 p.].

Viaggi di Pietro della Valle il pellegrino, con minuto ragguaglio di tutte le cose notabili osseruate in essi, descritti da lui medesimo in 54 lettere famigliari da diuersi luoghi della intrapresa pellegrinatione. Mandate in Napoli all’erud.to, e fra’ piu cari, di molti anni suo amico Mario Schipano. Diuisi in tre parti, cioe la Turchia, la Persia e l’India, co’l ritorno in patria. Et in quest’ultima impressione, aggiuntoui la vita dell’Autore. Bologna, Gioseffo Longhi 1677 [4 v., 12°].

Viaggi di Pietro della Valle, il pellegrino, descritti da lui medesimo in lettere familiari all’ erudito suo amico Mario Schipano. La Persia: diuisa in due parti. Venetia, Pontio Bernardon 1681 [2 v., 15 cm].

Viaggi di Pietro della Valle il pellegrino, con minuto ragguaglio di tutte le cose notabili osseruate in essi, descritti da lui medesimo in 54 lettere famigliari, da diuersi luoghi della intrapresa pellegrinatione. Mandate in Napoli all’erud.to, e fra’ piu cari, di molti anni suo amico. Mario Schipano. Diuisi in tre parti, cioe la Turchia, la Persia, e l’India, co’l ritorno in patria. Bologna, Gioseffo Longhi 1672 [4 v., 12°].

Viaggi di Pietro della Valle il pellegrino, descritti da lui medesimo in lettere familiari. All’erudito suo amico Mario Schipano. La persia diuisa in dueparti. Parte prima [-seconda]. Bologna, presso Gioseffo Longhi 1672 [636 p.].

Viaggi di Pietro della Valle il pellegrino, descritti da lui medesimo in lettere familiari. All’erudito suo amico Mario Schipano. La Persia parte seconda. Bologna, Gioseffo Longhi 1672 [683, p.].

Viaggi di Pietro della Valle il pellegrino, descritti da lui medesimo in lettere familiari. All’erudito suo amico Mario Schipano. Parte terza. Cioe l’India, col ritorno alla patria. Bologna: presso Gioseffo Longhi 1672.

Informatione della Giorgia data alla santita di nostro signore papa Urbano VIII. l’anno 1627. Paris 1696 [1-14 p., 36 cm].

Voyages de Pietro Della Valle, gentilhomme Romain, dans la Turquie, l’Egypte, la Palestine, la Perse, les Indes Orientales, & autres lieux. Nouvelle édition, revue, corrigée & augmentée. Paris, Huart, libraire imprimeur de monsegneur le Dauphin, à la Justice 1745 [8 v., 8°].

Viaggi di Pietro della Valle, il pellegrino, descritti da lui medesimo in lettere familiari all’ erudito suo amico Mario Schipano, divisi in tre parti cioè: La Turchia, la Persia, e l’India, colla vita e ritratto dell’autore. Brighton, G. Gancia 1843 [2 v., 20 cm].

Viaggio in Levante, a cura di Luigi Bianconi. Firenze, Sansoni 1942 [379 p., 21 cm].

I viaggi di Pietro Della Valle. A cura di F. Gaeta e L. Lockhart. Roma, Istituto poligrafico dello Stato, Libreria 1972.

Reise-Beschreibung in Persien und Indien [...] Pietro Della Valle; nach der ersten deutschen Ausgabe von 1674 zusammengestellt und bearbeitet von Friedhelm Kemp; mit Goethes Essay über Pietro della Valle aus dem Westöstlichen Divan und einem farbig gedruckten arabischen Alphabet von Josua Reichert. Jahresgabe der Maximilian-Gesellschaft für das Jahr (1980), Hamburg, Maximilian-Gesellschaft 1981 [173 p., ill., 28 cm].

Viaggi. Selections. Cose e parole nei «Viaggi» di Pietro Della Valle. A cura di Severina Parodi. Quaderni degli «Studi di lessicografia italiana» (4), Firenze, Accademia della Crusca 1987 [338 p., 25 cm, bibl.]

Bibliographie

Alaleona Domenico, Studi su la storia dell’oratorio musicale in Italia. Turino, Bocca 1908 et 1945.

Almagia, Per una conoscenza piu completa della figura e del l’opera di Pietro della Valle. Dans «Rendiconti della Classe di Scienze Morali, Stotiche e Filologiche dell Accademia Nazionale dei Lincei» (Acti 8 ser VI) 1951, p. 357.

Bietenholz Peter G., Pietro della Valle, 1586-1652; Studien zur Geschichte der Orientkenntis und des Orientbildes im Abendlande. Basel, Helbing & Lichtenbahn 1962.

Chrysander Friedrich, Pietro della Valla Stime eines modernen aus dem Siezehnte Jahrhundert «Allgemeine Musikalische Zeitung» (III) 1868.

Ciampi Ignazio (1824-1880), Della vita e delle opere di Pietro della Valle il Pellegrino. Dans «Nuova Antologia» septembre-décembre 1879; Monografia, illustrata con nuovi documenti, Roma, Barbèra 1880
De Lorenzo Giuseppe (1871-1957), L’India nelle lettere di Pietro Della Valle. Napoli, G. Genovese 1950.

Giazotto Remo, Il testamento di Pietro della Valle. Dans «Nuova Rivista Musicale Italiana» 1969.

–, Il grande viaggio di Pietro Della Valle, il «pellegrino» (1612-1626): la Turchia, la Persia, l’India, con il ritorno a Roma. Pubblicazioni del Corso superiore di paleografia e semiografia musicale dall’umanesimo al barocco (1), Studi e testi (6), Monografie (2), Roma, Edizioni Torre d’Orfeo 1988 [207 p., ill., 24 cm].

Kircher Athanasius, Musurgia universalis. Rome 1650 et 1970.

Lozito Vicenzo, Il piu importante viaggiatore italiano nel secolo 17: Pietro della Valle. Varese, A. Nicola & C. 1928.

Natrosvili T’amaz, Moquasi soreuli Romidan. T’bilisi, «Mec’niereba», 1995 [126 p., 20 cm, en géorgien].

Parodi Severina, Cose e parole nei Viaggi di Pietro Della Valle. Firenze, Accademia della Crusca 1987 [338 p., 25 cm].

Pennesi Giuseppe, Pietro Della Valle e i suoi viaggi in Tuschia, Persia e India. Roma, Societa geografica italiana 1890 [63 p.].

Rolandi U., Il primo librettista romano et il suono primo libretto per musica. Dans «Rassegna Dorica» (II), Rome 1930, p. 6.

Rossi Ettore, Poesie inedite in persiano di pietro Della Valle. Roma, s. n. 1953.

Salvante Raffaelle, Il pelligrino in Oriente: la Turchia di Pietro Della Valle (1614-1617). Firenze, Polistqmpa 1997.

Schering Arnold. Geschichte des Oratoriums. Leipzig 1911 et 1966, p. 6; 29; 40; 51; 53; 57.

Smither E. The latin dramatic dialogue and the wascent oratorio. Dans «Journal of the American Musicological Society» (XX) 1967, p. 403-433.

Smither E., Carissimi’s latin oratorios: Their Terminology functions, and pantion in oratorio History. Dans «Analecta Musicologica» (17) 1976, p. 54.

–,  A history of the oratorio Italia. The oratorio in the baroque era: Italy, Vienna, Paris. Chapel Hill 1977.

Solerti Angelo (1865-1907), Le origini del melodramma. Turino 1903.

Zino, Pietro della Valle e la musica erudita. Nuovi documenti. Dans «Analecta Musicologica» (4) 1967, p. 97-111.

–, Contese letterari tra Pietro della Valle e Nocolo Frafaro sulla musica antica e moderna. Dans «Nuova Rivista Musicale Italiana» (III) 1969, p. 101.

 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-7 septembre 2022
© musicologie.org
facebook


rect-buii
rect_actu rect_texterect_ancyclo

logo_grisÀ propos - contact |  S'abonner au bulletinBiographies de musiciens Encyclopédie musicaleArticles et études | La petite bibliothèque | Analyses musicales | Nouveaux livres | Nouveaux disques | Agenda | Petites annonces | Téléchargements | Presse internationale | Colloques & conférences | Collaborations éditoriales | Soutenir musicologie.org.

Musicologie.org, 56 rue de la Fédération, 93100 Montreuil. ☎ 06 06 61 73 41.

ISNN 2269-9910.

Mercredi 7 Septembre, 2022