Né à Hohenstein, 10 août 1699, mort à Nordhausen, 20 mai 1782.
Après avoir reçu une formation musicale précoce de la part de son père, il fut envoyé en 1706 dans la ville voisine de Dresden, où il fut soprano à la chapelle royale. Il y bénéficia des leçons de clavier du maître de chapelle Johann Christoph Schmidt.
En 1709, suite à des problèmes de santé , il vécut quelque temps chez son parrain Hentschel, à Bischofswerda.
De retour à Dresde en 1710, il fut nommé, sur la recommandation de Schmidt, Ratsdiskantist (discantiste de la ville).
À la mue, il s’inscrivit à la Kreuzschule, où il étudia, entre autres, la fugue avec Schmidt. il déclara s'être exercé sur l'orgue de la Kreuz-und Sophienkirchen, ainsi que sur un orgue de la résidence royale.
Il entama, en 1717, des études de théologie à Leipzig. Parcours qu’il abandonna après la mort de sa mère, pour continuer, dès 1718, ses études musicales auprès Johann Christoph Schmidt. Recommandé par ce dernier, il devint le copiste d’Antonio Lotti, qui séjournait Dresden.
Peu après, il fut le secrétaire et compagnon de musique d’un gentilhomme et l’accompagna cinq années durant dans ses voyages en Allemagne, en Hollande et en Angleterre.
En 1724, il s’installa à Iéna et donna des cours sur la musique à l’université.
En 1726, il fut nommé organiste à l’église principale de Minden et en 1732 à Nordhausen, où il resta jusqu’à la fin de sa vie.
En 1739, il fut le quatrième membre de la société savante musicale fondée par Lorenz Christoph Mizler.
Le 23 août 1761, l’armée française occupe Nordhausen, pilla sa maison et détruisit sa bibliothèque.Parmi les pertes subies figurent des manuscrits d’œuvres inédites telles qu’une Historie der Harmonie und Melodie et le deuxième volume de son traité sur la basse continue. Aucune des compositions de Schröter n’a été publiée et pratiquement aucune ne semble avoir survécu. Une perte considérable puisque dans son autobiographie, il mentionnait une quantité d’œuvres comprenant cinq cycles de cantates (sur des poèmes de Neumeister, Rambach et Scheibel), quatre Passions, un Sieben Worte Jesu et diverses œuvres instrumentales.
De ses œuvres musicales, seul un livre de chorals avec préludes et fugues a été été conservé sous forme manuscrite à la bibliothèque royale de Berlin (Ms. 20 190).
Il fut un des premiers inventeurs de la mécanique du pianoforte. Il présenta en 1721 deux sortes de mécaniques à l’électeur de Saxe dans l’espoir (déçu) de tirer quelques subsides pour leur fabrication.
Ses écrits traitent en partie de questions théoriques ; mais ce sont surtout des controverses à propos de l’invention du pianoforte, qu’il s’attribue entièrement.
Or, en 1711, la revue vénitienne Giornale de' letterati d’Italia, publia un article intitulé Nuova invenzione d’un Gravecembalo col piano e forte ; aggiunte alcune considerazioni sopra gli strumenti musicali, rédigé par Mattei, à propos du facteur d’instruments Bartolomeo Cristofori.
Cet article du journal vénitien a été traduit en allemand par Mattheson en 1725 dans sa Critica musica (II, 335), avec une illustration de la mécanique.
Selon Adlung, dans sa Musica mechanica de 1768, Gottfried Silbermann, de Freiberg, s’était fait apporter un pianoforte Cristofori de Florence, et avait introduit l’invention en Allemagne avec de nombreuses améliorations.
Schröter n’apprit l’existence du pianoforte, qu’en 1763 et crut fermement qu’on lui avait volé son invention passée.
Voir : Bidermann J. G. (v. 1704-v. 1769) ; Albrecht J. L. (1732-1773).
Epistola gratulatoria de musica Davidica et Salomonica (1716)
Zu Christlicher Feyerung Des froh-erlebten Erndte-Festes/ 1727. Wolte unter einer Gott-geheiligten Kirchen-Music das Mindische Zion hiermit aufmuntern
Christliche Beurtheilung des von Herrn M. Bidermann [...] im Monat May des 1749sten Jahres edirten Programmatis de vita musica
Deutliche Anweisung zum General-Bass, in beständiger Veränderung des uns angebohrnen har-monischen Dreyklanges, mit zulänglichen Exempeln; wobey ein umständlicher Vorbericht der vor-nehmsten vom General-Basse handelnden Schriften dieses Jh.s; von Christoph Gottlieb SchröterCh-ristoph Gottlieb Schröters [...]
Lezte Beschäftigung mit musicalischen Dingen; nebst sechs Temperatur-Planen und einer Noten-Tafel
Sendschreiben an Sr. Hoch-Edlen, den Herrn Magister Lorenz Mizler, in welchem I. der bevorstehenden Reformation der Musik; II. einer Aufgabe wegen der Temperatur: III. einiger nützlicher Erfindungen gedacht; und etliche nöthige Erinnerungen für die Tonkünstler so bescheiden als frey-müthig eingeschaltet worden von Christoph Gottlieb Schröter
Articles polémiques dans les « Neueröfnete musikalische Bibliothek » de Mizler et les « Kritische Briefe über die Tonkunst » de Marpurg.
Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
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