Né à Guingamp le 15 juin 1864, mort à Lanloup le 22 novembre
1955.
Il naît dans une famille fortunée. Son arrière-grand-père est
juriste, avocat au parlement de Bretagne, puis procureur impérial. Son,
grand-père, est chirurgien, et son père, devenu orphelin, recueilli par
Jean-Marie de Lamennais, devient un avocat prospère, écrivain et historien, très
actif dans la vie socio-culturelle. Il préface une édition des Annales
briochines de Christophe-Michel Ruffelet (1725-1806) (L. Prud'homme,
Saint-Brieuc 1850), édite, péface et anote Le Registre de Concoret, mémoires
d'un prêtre réfractaire pendant la Terreur, publiées pour la première fois sur
le manuscrit de l'abbé Guillotin (L. Prud'homme, Saint-Brieuc 1853), publie
une Histoire de saint Yves,... (L. Prud'homme, Saint-Brieuc 1856), des Portraits bretons des XVIIe et XVIIIe siècles (Prud'homme, Saint-Brieuc
1857, un Guingamp, études pour servir à l'histoire du Tiers-Etat en
Bretagne (A. Durand, Paris 1859), une Notice sur la ville de Ploërmel ( A. Durand, Paris 1864), il écrit le livret d'un opéra comique en 1 acte, Michel Columb, le sculpteur breton, mis en musique par P. Thielemans
(Rennes, 9 mars 1867 ; N. Forest et E. Grimaud, Nantes 1867) ; il traduit du
latin en français et édite les Poèmes de Marbode, évêque de Rennes (XIe
siècle) (Verdier, Rennes 1873), rédige La vie et les œuvres de M.
Jean-Marie Robert de La Mennais, prêtre ... 1780-1860 : d'après sa
correspondance et autres documents en majeure partie inédits (Lecoffre,
Paris 1874), puis Exil du Parlement de Bretagne à Vannes 1675-1690 (L.
Saint-Brieuc Prud'homme, 1875, et enfin La Famille Descartes en Bretagne.
1586-1762 (Verdier, Rennes 1877)
Guy Ropartz, Nocturne no 3, pour piano, par Stephane Lemelin.
Guy
Ropartz.
En 1867, la famille s'installe à Rennes. Ropartz y
étudie le droit, et obtient sa licence. Son père décède en 1878.
Il gagne Paris pour continuer ses études de droit.
D'abord attiré par la littérature, il entre au Conservatoire de Paris en
1885, où il suit la classe d'harmonie de Théodore Dubois et celle de
composition de Jules Massenet.
De
gauche à droite : Albéric Magnard, Guy Ropartz, Ysaÿe.
Guy Ropartz et Vincent d'Indy.
Guy Ropartz et son épouse.
En 1886, il choisit de suivre la classe d'orgue de César
Franck.
En 1889, il publie avec Louis Tiercelin (1849-1915), Le
Parnasse breton contemporain, une anthologie de la poésie bretonne de la
seconde moitié du XIXe siècle (A. Lemerre, Paris 1889), puis participe à L'Hermine, « revue mensuelle de décentralisation littéraire, artistique
et scientifique », dirigée par Tiercelin, qui paraît de 1889 à 1911
En 1894, il est nommé directeur du Conservatoire de Nancy (à
cette époque, maison-fille du Conservatoire de Paris), et des Concerts
Symphoniques de la ville.
Guy Ropartz, Requiem, Introït, Kyrie, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, Libera, In paradisum, Catherine Dubosc (soprano), Jacqueline Mayeur (mezzo-soprano), Chœur Régional Vittoria d'Île-de-France, ensemble Jean-Walter Audol, sous la direction de Michel Piquemal (1991).
M. Guy Ropartz, Directeur du Conservatoire de Nancy : Ce Guingampais exilé en Lorraine évoque au son du cor les échos de son pays (que l'Opéra-Comique a récemment joué). Dessin d'Yves Berthou (Kaledvoulc’h). Carte postale « Galerie bretonne », publiée par le journal Ar Bobl (1904-1914).
Au Conservatoire, il y crée en 1894, les classes d'alto et de
de trompette, en 1895, celle de harpe, en 1897, la classe d'orgue, en 1900, la
classe de trombone.
Avec l'orchestre qu'il dirige, il crée entre autres des œuvres
de Chausson, d'Albéric Magnard, ou ses propres œuvres.
Il devient membre de l'Union régionaliste bretonne en 1898.
De 1919 à 1929, il est directeur du Conservatoire de
Strasbourg, redevenue française, non sans quelques tumultes. Il assure
parallèlement la direction de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg.
Il prend sa retraite en 1929 et se retire dans son manoir de
Lanloup, où il continue à composer. En 1949, il est élu à l'Académie des
Beaux-Arts. En 1953, il est atteint de cécité.
Guy Ropartz, Soir sur les Chaumes, Orchestre Philharmonique du Luxembourg, sous la direction d'Emmanuel Krivine.
Le
manoir de Lanloup.
Guy
Ropartz.
Catalogue des œuvres
musicales
1884, Blackanielinettina, polka-Mazurka pour piano, op. 9
1884, Deux mots, bluette pour violon et piano
1884, Deux petites pièces, pour violoncelle et piano, op. 8
1884, Les Korrigans, marche originale pour piano, op. 1
1884, Tarentelle, pour piano, op. 2
1884-1885, Vingt chants sacrés, à une, deux, trois et quatre voix avec
accompagnement d'orgue, op. 16
1885, Canzonetta, pour piano, op. 4
1885, Elégie, pour violoncelle et piano, op. 19
1885, Office du soir, 40 pièces pour orgue ou harmonium
1885, Tout gaiement, rondo pour piano, op. 3
1886, Comme autrefois, gavotte facile pour piano
1886, First love, Bluette pour piano, op. 6
1886, Kyrie solennel, pour quatre voix solistes, chœur et orgue
1886, La Chanson de Marguerite, caprice-valse pour piano, op. 5, Paris,
Schott, 1886.
1886, Six mélodies pour mezzo-soprano ou baryton, op. 10 à 15
1886, The Daisie's steps,mazurka pour piano, op. 29
1887, Amour d'Hiver, chant et piano, sur un poème de P. R.Hirsch
1887, Lamento, pour hautbois et orchestre
1887, Le Convoi du fermier, (première version de la Cloche des morts)
1887, Les Fleurs de Bretagne, pour deux voix de femme, sur un poème de
Lionel Bonnemère
1887, Lied, chant et piano, sur un poème de d'Auguste Dorchain
1887, Lied, chant et piano, (deuxième version de « Dors
lentement »
1888, Lamento, pour orchestre (réduction pour piano par l'auteur)
1888, Le Diable Couturier, Légende Bretonne en un acte, sur un livret de
Louis Tiercelin
1888, Le Petit enfant, chant et piano, sur un poème de L. Tiercelin
1888, Les Landes, pour orchestre
1888, Marche de fête, pour orchestre (avecet orgue)
1888, Sous-Bois, chant et piano, sur un poème de L. Tiercelin (existe une
version orchestrée)
1888, Trois airs de ballet, pour orchestre
1888-1889, La Fleur d'or (première version), chant et piano, sur des dialogues
de A. Brizeux
1889, Carnaval, impromptu symphonique
1889, Cinq pièces brèves, pour orchestre(réduction pour piano par
l'auteur, 1892).
1889, Fethlène, drame oratorio, sur un livret de L. Tiercelin
1889, Les Korrigans, marche originale pour orchestre, (orchestration
de l'œuvre pour piano)
1889, Méditation, op. 17, pour violoncelle solo, deux violons, alto,
violoncelle et contrebasse
1889, Offertoire Pascal, pour orgue
1889-1891, Pêcheur d'Islande, Suite pour orchestre ; musique de scène pour la
pièce Pierre Loti et Louis Tiercelin (réduction piano quatre mains et
chant par le compositeur)
1890, Fugue en fa mineur, pour piano
1891, Marguerite d'Ecosse, musique de scène pour le drame de L.
Tiercelin
1892, Rhapsodie bretonne, pour piano
1892, Talon rouge, pièce pour piano
1893, Fantaisie brève sur un thème unique sur le nom d'Albéric
Magnard
1893, La Mer, chant et piano, sur un poème de Guy Ropartz (existe une
version orchestrée)
1893, Lever d'Aube, chant et piano, sur un poème de poème de Charles Le
Goffic (existe une version orchestrée)
1893, Premier quatuor à cordes en sol mineur
1893, Prière, G. Ropartz, Paris, Rouart Lerolle, 1893 (existe une version
orchestrée)
1893, Rondel pour Jeanne, chant et piano, sur un poème de G. Ropartz
1894, Berceuse, chant et orchestre, sur un poème d'Hippolyte Lucas
1894, Dimanche Breton (orchestration de la Rhapsodie bretonne pour piano)
1894, Sérénade pour instruments à archets, (arrangement du 3e mouvement
de la fantaisie brève sur le nom de Magnard, existe une réduction pour
piano par l'auteur)
1894, Trois pièces, pour orgue (1. Sur un thème breton, en ré mineur, orchestré en 1895 ; 2. Intermède, en sol majeur ; 3. Fugue, en mi mineur)
1895, Famille et Patrie, musique de scène pour le drame de M. E.
Burreau
1896, Ave maria, pour quatre voix mixtes a cappella
1896, Lamento, pour hautbois ou violon et piano
1896-1901, Six pièces pour orgue (1.. Prélude funèbre en si mineur, à Alexandre Guilmant ; 2. Prière, en mi majeur ; 3. Sortie, en si bémol ; 4. Thème varié, en sol mineur ; 5. Prière pour les Trépassés, à la mémoire d'Ernest Chausson, ; 6. Fantaisie)
1897, Ave verum, pour trois voix mixtes a cappella
1897, Fugue en mi mineur, pour orgue, Paris, Schola Cantorum, 1897.
1897, Fugue en mi mineur, pour piano
1897, Intermède, pour orgue
1897, Psaume, 136, pour chœur, orgue et orchestre (existe une réduction
piano)
1897, Si j'ai parlé de mon amour, chant et piano, sur un poème de H. de
Regnier (existe une version orchestrée)
1897, Sur un thème Breton, pour piano
1898, Fantaisie en ré majeur, pour orchestre
1898, Les Vêpres du commun des Saints ou Versets pour les vêpres des saintes femmes, pour orgue
1898, Sub tuum praesidium, motet à deux voix égales a cappella
1899, Andante et allegro, pour trompette chromatique et piano
1899, Quatre poèmes d'après l'Intermezzo d'Henri Heine, chant et piano
(traduction Française par G. Ropartz et P.R. Hirsch) (existe une version
orchestrée)
1900, Cinq motets, pour quatre voix mixtes a cappella
1900, Deuxième Symphonie en fa mineur
1900, Pièce en si mineur, pour deux pianos
1900, Première Symphonie (réduction pour piano quatre mains par
l'auteur)
1901, Fantaisie, pour orgue
1901, Réduction de : Beethoven, « Chant élégiaque, op. 118 », texte
français et réduction pour piano
1902, Les Veilles de départ, chant et piano, sur cinq sonnets de C. Guérin
(existe une version orchestrée)
1903, Dix pièces brèves, pour piano à quatre mains
1904, Choral varié, pour piano
1904, Chrysanthèmes, chant et piano, sur un poème de G. Spetz
1904, Chrysanthèmes, poème de Georges Spetz, Nancy, Dupont-Metzner,
1904.
1904, Ouverture, variation et final, pour piano
1904, Paysage, chant et piano, sur un poème de Guy Ropartz (existe une
version orchestrée)
1904, Première Sonate en sol mineur, pour violoncelle et piano
1904, Rondeau d'un Délaissé de s'Amye, chant et piano, sur un poème de
Guy Ropartz (existe une version orchestrée)
1905, Chant d'Automne, chant et piano, sur un poème de Charles Baudelaire
(existe une version orchestrée)
1905, Chant d'automne, chant et piano, sur un poème de Charles
Baudelaire
1905, Le Miracle de Saint-Nicolas, légende en deux parties et seize
tableaux, sur un livret de Renéd'Avril (existe une réduction pour
piano)
1905, Poème d'adieu, chant et piano, sur un poème de C. Guérin
1905, Trois mélodies, chant et piano (1. vos yeux, existe en version
orchestrée ; 2. de tous les temps ; 3. chanson de ménétrier)
1906, Deus Israel, pour soprano ou ténor et orgue
1906, Le Navire, pour quatre voix, d'hommes a cappelle, sur un poème de
R. d'Avril
1906, Troisième symphonie avec chœurs, sur un texte de G. Ropartz
1907, Il pleut, chant et piano, sur un poème de F. Gregh (existe une
version orchstrée)
1907, Le temps des Saintes, chant et piano, sur un poème d'anatole le
Bras (existe une version orchestrée)
1907, Pastorale et Danses, pour hautbois et piano
1907, Quatre mélodies, chant et piano, sur des poème d'Anatole Le
Braz
1908, Pastorale et Danses, pour hautbois et orchestre
1908, Pièce en mi bémol mineur, pour trombone ténor et orchestre (existe
une réduction d'orchestre au piano),
1908, Première sonate en ré mineur, pour violon et piano
1908, Près d'un ruisseau, chant et piano, sur un poème d'E.
Delebecque
1909, Marche du 26ème régiment d'infanterie, pour orchestre d'harmonie (existe une réduction pour piano à quatre mains)
1909, Marche du 69ème régiment d'infanterie, pour orchestre d'harmonie,
(existe une réduction pour piano)
1910, Cantique à Notre Dame du Bon Secours, pour baryton solo, chœur et
orgue
1910, Communion, pour orgue ou harmonium
1910, Le Joug de tes yeux, chant et piano, sur un poème de R.
d'Astarac
1910, Le Pays, drame en musique en trois actes, sur un livret de Charles
Le Goffic (Réduction pour piano à quatre mains par le compositeur : Prélude du 1er acte ; Prélude et Interlude du 3e acte )
1910, Petit Prélude en sol mineur, pour orgue ou harmonium
1911-1912, La Fleur d'or (deuxième version), chant et piano, sur des dialogues
de A. Brizeux (existe une version orchestrée)
1912, Aspiration, chant et piano, sur un poème de L. Tiercelin
1912, Dimanche, pour trois de femme et orchestre
1912, Le Douloureux mensonge, chant et piano, sur un poème de R.
d'Astarac
1912, Premier Nocturne, pour piano
1912-1913, Deux Chansons
1913, A Marie endormie, pour orchestre (réduction pour piano à quatre
mains par Gustave Samazeuilh)
1913, Adagio, pour violoncelle et piano
1913, Deux poèmes, chant et piano (Le Manoir, Charles Le Goffic ; Lied du
soir, Guy Roartz) (existe une version orchestrée)
1913, Deuxième quatuor à cordes en ré mineur
1913, La Chasse du Prince Arthur, pour orchestre (réduction pour piano
quatre à mains par l'auteur)
1913, La Route, chant et piano, sur un poème de G. Ropartz
1913, Sons de Cloches, pour orchestre (orchestration de trois des « Dix
petites pièces pour piano » à quatre mains)
1913, Vieille maison, chant et piano, sur un poème de G. Ropartz
1913-1914, Le Rêve sur le sable, chant et piano, sur des poèmesde C.
Guérin
1914, Dans l'ombre de la montagne, pour piano
1914-1925, Œdipe à Colone, Suite pour orchestre de la musique de scène pour la
tragédie de G. Rivollet
1914, Quatre Odelettes, chant et piano, sur des poèmes d'Henri de Régnier
(existe une version orchestrée)
1914, Quatrième Symphonie
1914, Soir sur les chaumes, pour orchestre (réduction pour piano quatre
mains par l'auteur)
1915, Révision de : Mozart, « Sonates pour violon et pianos »
1916, Chansons de France pour les enfants, chant et piano (préface et
indications d'exécutions par B. Selva)
1916-1917, Au pied de l'autel (I), 60 pièces pour orgue ou harmonium,
1917, Deuxième Nocturne, pour piano
1917, Révision de : Handel, « Leçons, chaconne et pièces pour le piano
; « Premier Livre de suites pour le piano » ; « Six petites fugues et six
grandes fugues pour le piano »
1917, Scherzo, pour piano
1917, Troisième Nocturne, pour piano
1918, Deuxième sonate en mi majeur, pour violon et piano
1918, Musiques au jardin, pour piano
1918, Révision de : Mozart, « Six concertos pour piano à deux mains »
; « Trio pour piano, clarinette (ou violon) et alto (ou violoncelle) »
;
1918-1919, Croquis d'été, pour piano, doigtés et annotés par B. Selva, Paris,
Rouart-Lerolle, 1919 (existe une version orchestrée)
1919, Deuxième sonate en la mineur, pour violoncelle et piano
1919, Divertissement, pour orchestre (réduction pour piano quatre mains
par l'auteur)
1919, Introduction et allegro moderato, pour orgue
1919, Réduction de : Vincent D'Indy, « Troisième Symphonie », pour
piano quatre mains
1919, Rhapsodie sur deux noëls populaires de la Haute-Bretagne, pour
orgue
1919, Trio en la mineur, pour violon, violoncelle et piano
1919, Trois méditations, pour orgue
1920, Dans l'ombre de la Montagne (orchestration de quatre pièces
extraites du recueil pour piano)
1922, Deux Chœurs, pour trois voix de femmes, sur un poème de Charles
d'Orléans
1922, Messe brève en l'honneur de Sainte Anne, pour trois voix égales et
orgue
1923, Messe en l'honneur de Sainte Odile, pour une voix d'enfant, trois
voix d'hommes et orgue
1924, Benedictum sit cor amantissimum, pour deux voix égales et
orgue
1924, Cantique des premiers communiants pour demander la bénédiction de leurs
parents
1924, Hic vir despiciens mundum, pour deux voix égales et orgue
1924, Pièce brève, pour harmonium
1925, Cantique à Sainte Jeanne d'Arc, pour baryton solo, chœur à quatre
voix mixtes et orgue
1925, Embarque, pour quatre voix d'hommes a cappella, sur un poème du
compositeur, Paris, Durand, 1926.
1925, Prière de Saint Ignace, pour trois voix égales et orgue
1925, Salutation à la Sainte Vierge, pour trois voix égales a
cappella
1925, Vierge Sainte, prière de H. Perreyve, pour une voix avec
accompagnement de piano ou d'orgue
1925-1926, Missa Te Deum laudamus, in honorem S. Aloisii Gonzagae, pour voix
et orgue
1926, Ave verum, pour une voix et accompagnement d'orgue
1926, Coelesti convivium, pour deux voix égales et orgue
1926, Deux pièces pour quintette à vent
1926, Jesus intuitus eum, pour quatre voix mixtes et orgue
1926, Nocturne, pour chœur et orchestre
1926, Omnipotens et misericors deus, pour trois voix mixtes a
cappella
1926, Trois prières, pour une voix et orgue
1926, Troisième quatuor à cordes en sol majeur
1926, Vœu, chant et piano, sur un poème de H. de Regnier
1926, Yver, vous n'êtes qu'un vilain, pour quatre voix mixtes a cappella,
sur un poème de Charles d'Orléans
1927, Au bois, pour quatre voix d'hommes
1927, Impromptu, pour harpe
1927, Les Heures propices, trois poèmes de L. Mercier (Pour vivre
longuement ; Nous n'habiterons pas ; Puisque voici les soirs)
1927, Les Vêpres sonnent, pour trois voix de femme et orchestre
1927, Romanza et Scherzino, pour violon avec accompagnement d'orchestre
ou de piano
1927, Romanza et Scherzino, pour violon et orchestre
1928, Prélude, Marine et Chansons, pour flûte, violon, alto, violoncelle
et harpe
1928, Rhapsodie, pour violoncelle et orchestre (existe une réducrtion
pour violoncelle et piano),
1928, Rhapsodie, pour violoncelle et orchestre
1928, Troisième sonate en la majeur, pour violon et piano
1929, Jeunes Filles, (orchestration du recueil pour piano)
1930, Concert en ré majeur
1930, Croquis d'Automne, pour piano
1930, Impromptu, pour piano, op. 25
1930, Jeunes Filles, pour piano
1930, Prélude Dominical et six pièces à danser pour chaque jour de la
semaine, ballet en un acte
1931, Sonatine, pour flûte et piano
1932, Petite suite pour archets
1932, Sérénade Champêtre, pour orchestre
1935, Six chansons populaires du Bourbonnais
1936, A la mémoire de Paul Dukas, pour piano
1936, Cantique à saint Yves, pour soprano ou ténor solo, chœur à quatre
voix mixtes et orgue
1936, Quatrième quatuor à cordes en mi majeur
1936, Son ar miziou, (chanson des mois), chœur à quatre voix mixtes
1937, Antienne à Sainte Jeanne d'Arc, pour trois voix égales a
cappella
1937, Cantique, pour quatre voix, solo et orgue
1938, L'Indiscret, ballet en un acte (réduction pour piano par le
compositeur)
1938, Requiem, pour solistes, chœur et orchestre
1938, Trio en la mineur, pour violon, alto et violoncelle
1940, Bourrées Bourbonnaises, pour orchestre
1941, Psaume 129, pour basse solo, chœur mixte et orchestre
1942, Au pied de l'autel (II), 4 pièces pour orgue ou
harmonium, Paris, Rouart-Lerolle
1944-1945, Cinquième Symphonie en sol majeur
1947, Cinquième quatuor à cordes en ré majeur, quasi una fantasia
Paris
1947, Entrata e Scherzetto, pour hautbois, clarinette et basson
1948, Ave verum, pour trois voix d'hommes et orgue
1948, Salve Regina, chœur à quatre voix mixtes et orgue
1950, Petite Symphonie, pour orchestre de chambre
1951, Sixième quatuor à cordes en fa majeur
1953, Pastorales, pour orchestre
1960, Un prélude dominical et six pièces à danser pour chaque jour de la
semaine
s.d., Adagio, pour violoncelle et orchestre
s.d., Andante et allegro, pour trompette chromatique et orchestre
s.d., C'étaient trois matelots de Groix, pour quatre voix d'hommes, sur
un texte de C. Le Goffic
s.d., Deux petites pièces, pour orgue sans pédale ou harmonium
s.d., Dors lentement, chant et piano, sur un poème d' H. de
Régnie
s.d., Kanovenno Santel, douze cantiques populaires bretons révisés par
l'abbé Biler, accompagnement de G. Ropartz
s.d., La Cloche des morts, pour orchestre (après 1887)
s.d., Le Rivage, ode pour chœur et orchestre, op 26, sur une poésie de L.
Petit
s.d., Marche triomphale, pour piano, op. 27
s.d., Priez petits enfants de France, pour une voix, chœur et orgue
s.d., Scènes Bretonnes, première suite d'orchestre, op. 24
s.d., Trois chansons folkloriques du Bourbonnais, harmonisées pour quatre
voix de femmes
Écrits, pédagogie
Soixante leçons de solfège à changements de clés (I). Leduc,
Paris 1909
école de style : Soixante leçons de solfège à changements de clés
(II. à l'usage des élèves chanteurs). Leduc, Paris 1911
Soixante leçons de solfège à changements de clés (III. à l'usage
des élèves instrumentistes). Leduc, Paris 1912
Leçons d'harmonie données aux concours du Conservatoire de
Nancy. Dupont-Metzner, Nancy 1902 ; 1905 2e édition).
Leçons de solfège à changements de clés. Lemoine, Paris 1903.
(en collaboration avec avec Lamy, Marty, Thirion).
Petits exercices d'harmonie. Leduc Paris 1930.
Recueil des leçons d'harmonie données aux concours pour les emplois
de chefs et de sous-chefs dans l'armée. Evette et Schaeffer, Paris
1907.
Vingt-cinq leçons faciles et de moyenne difficulté [2v.].
Leduc, Paris 1926.
Vocalise-étude, pour voix moyenne. Leduc, Paris 1907
Adagiettos, poésies, avec un prélude de L. Tiercelin. L.
Vanier, Paris 1888.
La Batte, comédie en un acte. Lemerre, Paris 1891
Modes mineurs, poésies. Lemerre, Paris 1899
Les Muances, poésies. Lemerre, Paris 1892
Notations Artistiques, récits de voyages. Lemerre Paris
1891
Victor Massé. Sagot, Paris 1887
Le Parnasse breton contemporain. Paris 1889 (avec Louis
Tiercelin)
Notations artistiques. Paris 1891
Les concerts et le conservatoire de Nancy 1881-1897. Nancy
1897
ANONYME, Joseph Guy Ropartz (1864-1955) poète et musicien. Sl., 1994
[6p. ; 30 cm ; Bibliothèque Universitaire de Strasbourg
BRETAGNE PIERRE, La Personnalité morale de Guy Ropartz (Communication faite à l'Académie
de Stanislas, le 19 octobre 1956). G. Thomas imprimeur, Nancy 1956 [11
p. ; In-8°]
Catalogue des œuvres de J. Guy-Ropartz. Durand et Cie, Paris
1914
COEUROY ANDRé (1891-1976), La musique française moderne : quinze musiciens français. Delagrave, Paris 1922 [159 p. ; 20 cm]
COMITé DU CENTENAIRE DE J. GUY ROPARTZ, Livre du centenaire de J. Guy Ropartz. Paris 1966 [71 p. ; 20
cm]
DJEMYL ENYSS., J. Guy Ropartz : ou la recherche d'une vocation : l'oeuvre littéraire
du maître et ses résonances musicales. J. Vilaire, Le Mans :
1967
FEREY MATHIEU & MENUTBENOÎT, Jospeh-Guy Ropartz ou Le Pays inaccessible. « Mélophiles »,
éditions Papillon, ,Troinex 2005
IBERT JACQUES, Notice sur la vie et les travaux de Guy Ropartz : 1864-1955 (par M.
Jacques Ibert, lue à l'occasion de son installation comme membre de la
section de composition musicale, séance du... 6 juin 1956). Institut
de France, Académie des beaux-arts (18), 1956 [10 p. ; In-4°]
KORNPROBST LOUIS, J. Guy Ropartz : étude biographique et musicale (préface par le
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LAMY FERNAND, Joseph Guy-Ropartz: l'homme et l'oeuvre. Durand, Paris 1948 [112 p.
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MAILLARD J.H., Lettres inédites d'Eugène Ysaÿe à Guy Ropartz. Dans « Revue Belge
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MUSIQUES ET DANSES EN BRETAGNE, Pour jouer Ropartz : un catalogue d'œuvres commentées. Châteaugiron 2006
PETITDEMANGE I., Les concerts symphoniques de Nancy sous la direction de Joseph Guy
Ropartz. Dans « Annales de l'Est » ( I) 1994, p. 3-34
WALLON SIMONE (éditrice), Guy Ropartz : catalogue. Bibliothèque nationale de France,
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WALLON SIMONE, Guy Ropartz : Catalogue d'exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 11
Juin-11 Juillet 1964 (préface par Julien Cain). Bibliothèque
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LANDORMY PAUL, La musique française après Debussy.
Gallimard, Paris 1943 (6e édition), p. 217-220
J'étais alors, après deux armées déjà d'exil en province, professeur de
philosophie au lycée de Bar-le-Duc. J'étais sevré de musique. Je n'avais
plus entendu un orchestre depuis mon départ de Paris. Or nous lisons, ma
femme et moi, dans un journal, le programme d'un concert symphonique de
Nancy où figurait en première place une cantate de Bach. Nous prenons le
parti de faire le voyage pour aller l'écouter. J'écris à Ropartz, qui
réunissait les fonctions de directeur du Conservatoire et de chef des
concerts symphoniques et suscitait, dans la vieille cité nancéienne, qui
s'était depuis longtemps endormie dans ses souvenirs, un renouveau musical
vraiment incroyable. J'écris à Ropartz que je ne connaissais nullement,
pour lui demander deux places au dernier étage de la salle Poirel. Il me
les renvoie par retour du courrier. Nous voilà partis, dans la joie, dans
l'exubérance d'un espoir qui ne devait pas être trompé. Dès les premières
mesures de la cantate, nous fondons en larmes, rien que d'entendre le son
de l'orchestre. O jeunesse 1 Le concert ne fut qu'un long enchantement, et
j'avais senti le contact vivant d'un très grand artiste.
D'abord un merveilleux chef, qui sentait profondément toutes les
musiques et savait les mettre extraordinairement en valeur. Bien des fois
par la suite je l'ai vu conduire. Mais je me rappelle surtout, outre cette
première fois, un concert parisien au cours duquel il dirigea, avec
Blanche Selva au piano (inoubliable association de deux interprétations de
même style et de même rang), les Variations symphoniques de César Franck et la Symphonie montagnarde de Vincent d'Indy, avec quelle ampleur, quel
sentiment pénétrant, quelle dévotion, on ne saurait le dire. Aucune hâte,
aucune vaine précipitation, aucune recherche déformante du brillant. Rien
de languissant non plus, ni de traînant. La vérité, et l'émotion. Et une
grandeur incomparable !
Mais Guy Ropartz n'est pas qu'un étonnant chef d'orchestre,-c'est un
compositeur qui compte parmi les premiers que nous ayons.
Ropartz (Joseph-Guy-Marie)' est Né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le 15
juin 1864. Il fit ses études secondaires à Rennes au collège Saint-Vincent
et à Vannes au collège Saint-François-Xavier. A l'Université de Rennes, il
prit sa licence en droit. Au Conservatoire de Paris, il travailla d'abord
sous la direction de Th. Dubois et de Massenet. Mais l'audition du Chant
de la Cloche de Vincent d'Indy, en 1886, le décidait à quitter ses
premiers maîtres pour demander des conseils et des leçons à ce César
Franck qui avait su former un si grand musicien.
Il appartient donc à ce groupe des franckistes qui comprenait
Castillon, Duparc, d'Indy, Chausson, Lekeu, Pierre de Bréville, Charles
Bordes, Louis de Serres. Prétendra-t-on que l'enseignement du maître ne
fut point fécond ? Ou bien soutiendra-t-on que le hasard seul fit passer
par ses mains de si beaux artistes ?
Je n'examinerai pas dans le détail la production de Guy Ropartz. Elle
est d'une abondance telle qu'il m'y faudrait un volume entier. Je
n'insisterai que sur la haute valeur d'un drame lyrique, le Pays, qui
obtint, à sa création à l'Opéra-Comique par Germaine Lubin (alors à ses
débuts) et par Salignac, un succès considérable. C'est une des plus belles
œuvres que le théâtre musical français ait produites depuis le
commencement du siècle. Maintes fois les critiques les plus compétents
réclamaient la reprise de cet ouvrage si vivant, si prenant et d'une si
noble allure. Jamais ils ne furent écoutés. Joignons une fois de plus
notre prière instante à la leur. Je me rappelle surtout une admirable
symphonie de l'enlisement dans les marais d'Islande, la page capitale de
la partition.
Avec sa large barbe blanche de grand prêtre, de patriarche ou de
prophète, sa haute taille, sa large carrure, Guy Ropartz donne, dans sa
verte vieillesse, l'impression de la sérénité, de la réflexion, de la
force tranquille et sûre d'elle-même.
Depuis 1918, avec une inlassable fécondité, il continue d'écrire et
voici la liste de ses œuvres jusqu'à 1941 :
1918-19. Sonate en la mineur n° 2 (violoncelle). — Trio piano, violon et
violoncelle en la mineur. Croquis d'été (piano).
1921. Messe en l'honneur de sainte Anne.
1922. Deux chœurs à trois voix égales (Charles d'Orléans).
1923. Messe en l'honneur de sainte Odile.
1924. Deux pièces pour quintette à vent. — Trois Motets.
1924-25. Quatuor à cordes en sol majeur (n° 3).
1925-26. Missa Te Deum laudamus.
1926. Trois Prières. — Motets. — Vierge sainte. — Nocturne pour chœur et orchestre (Conservatoire, 9 octobre 1938). — Romanza et Schtrzetto (violon et orchestre).
1926-27. Les Heures propices (L. Mercier).
1927. Sonate en la majeur n° 3 (violon).
1928. Prélude, Marine et Chansons. — Rapsodie pour violoncelle et orchestre (Concerts Lamoureux, octobre
1928). — Prélude dominical et Six Pièces à danser (Opéra, 16 février 1931).
1930. Concert en ré majeur (O. S. P., décembre 1930). — Sonatine pour flûte et piano.
1931-32. L'Indiscret, ballet en un acte.
1932. Sénérade champêtre.
1933-34. Quatuor à cordes en mi majeur (n° 4).
1934-11935, Trio à cordes en la mineur
1936, Entratta e Scherzetto (hautbois, clarinette et basson). — Cantique à saint Yves.
1937-1938, Requiem, soli, chœur et orchestre (Conservatoire, décembre
1939)
1939, Bourrées bourbonnaises.
1939-1940, Quatuor à cordes en ré majeur (quasi una Fantasia) n° 5
1941, Psaume 129, Solo, chœur et orchestre (Angers, 29 mars 1942)
Un des maîtres les plus éminents de l'école franckiste
VUILLERMOZ éMILE, Histoire de la musique. « Les grandes études historiques »,
Librairie Arthème Fayard, Parix 1979 (8e édition), p. 310-311
Ayant, lui aussi, déserté la Faculté de Droit pour
entrer au Conservatoire dans la classe de Massenet et de Théodore Dubois,
le Breton Guy Ropartz, comme son camarade Pierre de Bréville, termina ses
études de composition avec César Franck. Fortement attaché à son terroir
natal il demeura toujours profondément imprégné de l'atmosphère mystique,
nostalgique et poétique u pays d'Armor. Esprit fort cultivé, caractère
indépendant, artiste distingué et modeste, il a poursuivi jusqu'à ce jour
une carrière d'une rare dignité qui lui a valu l'admiration et l'estime de
tous. Cinq Symphonies, dont l'une avec chœurs, une Petite Symphonie de chambre, deux poèmes symphoniques, les Landes et la Cloche des Morts, le Psaume CXXXVI, Prélude, Marine et Chanson, La Chasse du Prince Arthur, Soir sur les chaumes, A Marie endormie, une Sérénade, un Nocturne, un Concert en ré majeur, une Rhapsodie pour violoncelle et orchestre, cinq Quatuors à cordes, quatre Sonates pour violon et piano, deux Sonates pour violoncelle, des chœurs, des mélodies et de la musique
religieuse nous apportent le témoignage de la solidité de métier et de la
sensibilité pleine de pudeur de ce rêveur grave et méditatif qui fut
quelquefois comparé à Alfred de Vigny. Et ses brèves incursions dans le
domaine du théâtre — le Diable couturier, le Pays, deux ballets et la musique de scène de Pêcheurs d'Islande — ont révélé des aspects tout à fait inattendus
de son talent et de sa technique.
Car cet artiste libre et fier ne s'est inféodé à aucune
formule systématique : s'il a respecté volontiers et très légitimement le
scrupule franckiste du cyclisme dans ses symphonies et sa musique de
chambre, son amour de la nature lui a inspiré des accents qui rapprochent
parfois son écriture de celle des impressionnistes. N'ou-lions pas qu'il a
osé écrire un jour cette profession de foi hardie : « On peut tout se
permettre. Un musicien qui possède son métier ne doit avoir d'autres lois
que son bon plaisir, sa sincérité et sa passion. » Pratiquement, il
n'abusa pas de ce dogme. Il demeura, avant tout, un indépendant, un
sincère, un consciencieux que dominait le sentiment du devoir. C'est ainsi
qu'il sacrifia de longues années de sa carrière personnelle pour aller, à
Nancy et à Strasbourg, prêcher la bonne parole en prenant la direction des
Conservatoires de ces deux villes et en y organisant des saisons de
concerts symphoniques d'une haute tenue. Une sereine vieillesse de
patriarche biblique dont rien n'entame la robustesse physique et morale a
été la récompense de ce loyal serviteur d'un idéal sans faiblesse.
Choeur régional Vittoria d'Île-de-France
Ensemble instrumental Jean-Walter Audoli
Michel Piquemal, dir
Enregistré à Paris en 1991. ADDA, 1991 ; AD 184
02/154 Joseph-Guy Ropartz La chasse du Prince Arthur
Cloche des morts
Soir sur les chaumes
Odelettes
Quatre poèmes Cécile Perrin
Vincent Le Texier
Orchestre philharmonique du Luxembourg
Emmanuel Krivine, dir.
Enregistré au Conservatoire du Luxembourg en octobre
2002. Timpani 1C1073