Né à Venise le 29 janvier 1924 ; mort à
Venise le 8 mai 1990.
En 1941 il étudie avec Malipiero au Conservatoire
Benedetto Marcello de Venise.
Il suit des études de droit à partir de 1942, et
obtient son doctorat en 1946 à l'Université de Padoue.
En 1946, il rencontre Bruno Maderna qui devient son ami
et professeur. Il fait la connaissance de Luigi Dallapiccola
En 1948, il suit avec Maderna un cours de direction
d'orchestre de Hermann Scherchen. Il fait la connaissance du pianiste et
compositeur brésilien Eunice Catunda qui lui fait découvrir les poésies de
Federico Garcie Lorca. Il accompagne Scherchen à Zürich et Rapallo.
En 1950 il prend part aux cours d'été de Darmstadt, ou
sa première composition Variazioni canoniche sulla serie dell'op.41 di Arnold Schoenberg,
est créée. Il y rencontre Edgar Varèse, Karl Amadeus Hartmann et Rudolf
Kolisch, se lie d'amitié avec Wolfgang Steinecke.
Jusqu'en 1960, il prend part aux Cours d'Été de
Darmstadt, où ses oeuvres sont jouées
En 1951 il fait la connaissance de Karlheinz
Stockhausen. Il compose Polifonica - Monodia - Ritmica ; Composizione per orchestra n° 1 ; Epitaffio per Federico García Lorca n° 1: España en el corazón (sur
des textes de Federico García Lorca et de Pablo Neruda)
En 1952 il adhère au Parti Communiste Italien (il sera
membre de son Comité Central). Il entre en contact avec Erwin Piscator et
Angelo Maria Ripellino à Rome. Il se rend à Paris en compagnie de
Scherchen. Il rencontre Pierre Boulez et fréquente le studio de Pierre
Schaeffer. La même année et en 1953, avec Maderna et Sotckhausen il suit
le cours de musique électronique de Werner Meyer-Eppler à Bonn. Il compose Epitaffio per Federico García Lorca n° 2 : Y su sangre ya viene
cantando
En 1954 il séjourne à Turin et fait la connaissance de
Giulio Einaudi, Massimo Mila, Giulio Bollati et Italo Calvino. Il assiste
à Hambourg au Moses und Aron de Schönberg et fait la connaissance de sa fille,
Nuria Schoenberg avec laquelle il se marie en 1955.
En 1956, il anime un séminaire sur les nouvelles
techniques de composition au Studio Expérimental d'électro-acoustique à
Gravesano, fondé par Scherchen en 1954. Il donne avec Maderna un cours de
composition à Darmstadt. Sa cantate Il canto sospeso (pour soliste, chœur et orchestre, sur des textes
de lettres de condamnés à mort de la résistance européenne) est jouée à
Cologne avec succès.
En 1957, il donne des conférences sur le technique
compositionnelle de Schönberg et engage un échange avec Sockhausen sur sa
manière de mettre les textes en musique. L'année suivante il est ) Prague
et prend part au Festival d'automne de Varsovie. Il a Helmut Lachenmann
comme élève
En 1958, année de naissance de sa fille Silvia, il
commence une série de cours au «Dartington Summer School of Music» en
Angleterre.
En 1961, une de ses oeuvres et pour le première fois
crée en Italie à la Biennale de Venise, Intolleranza 1960 (sur des textes de Henri Alleg, Bertold Brecht,
Aimé Césaire, Paul Eluard, J. Fucík, W. Majakovski, A. M. Ripellino,
Jean-Paul Sartre). Il est l'année suivante en Union Soviétique, continue
ses cours à Dartington et enseigne à l'Université d'Helsinki.
En 1965 il est aux États-Unis ou on joue Intolleranza 1960 à Boston. En 1966 il se lie avec Giovanni Pirelli
et travaille avec le «Living Theatre» ) Milan. Il est élu membre de
l'«Akademie der Künste» de Berlin Est.
En 1967 il voyage avec son épouse et ses deux filles en
Amérique du Sud et y donne des cours. En 1968, il prend part aux
manifestations contre la Biennale de Venise et effectue un second voyage
en Amérique du Sud. A Cuba, il fait la connaissance du poète Carlos
Franqui.
En 1971, il fait la connaissance de Luciano Cruz (†
1972), le lieder du MIR et du poète argentin Julio Huasi à Santiago du
Chili. Avec Claudio Abbado, Maurizio Pollini et Luigi Pestalozza il jette
les bases d'un nouveau festival de musique, «Musica / Realtà» à Reggio
Emilia.
En 1972, il crée Al gran sole carico d'amore au théâtre de la Taganka à Moscou dans
un mise en scène de Juri Ljubimov et des décors de David Borovski, repris
en 1978 à Milan sous la direction de Claudio Abbado.
Al gran sole carico d'amore
En 1979 il édite la revue Laboratorio Musica. En décembre de l'année suivante il commence à
travailler au studio expérimental de l'Institut Heinrich Strobel de la
Südwetfunk à Freiburg.
En 1983 il rencontre Marta et György Kurtág à Budapest.
En 1986 et 1987 il est invité à Berlin. Il voyage en Union Soviétique en
1987 où il rencontre Gidon Kremer. Rencontre Edmond Jabès à Paris et
voyage au Japon.
En 1988 il est professeur invité à la «Hochschule der
Künste» à Berlin. Mais délaisse ce poste pour des raison d'organisation.
En 1989 il voyage à Moscou, Leningrade, Budapest. Du 15 au 30 juillet, il
prend part au festival du Centre Acanthes à Avignon qui lui est dédié. Il
reçoit l'année suivante le «Berliner Kunstpreis».
1953, Due Espressioni, per orchestra (Ars Viva Verlag, Mayence)
1953, Y su sangre ya viene cantando, deuxième partie de l'«Epitaphe à
Federico Garcia Lorca», pour flûte et petit orchestre, cycle Epitaffio n°
2 (Ars Viva Verlag, Mayence)
1954, Der Rote Mantel, ballet (Ars Viva Verlag, Mayence)
1954, Der Rote Mantel, suite de concert (Ars Viva Verlag,
Mayence)
1954, La Victoire de Guernica, chants d'après Paul Eluard pour choeur
mixte à quatre voix et orchestre (Ars Viva Verlag, Mayence)
1954, Liebeslied, pour choeur mixte et instruments (Ars Viva Verlag,
Mayence)
1954, Memento, romance de la guardia civil española, pour récitante,
choeur parlé, choeur mixte et orchestre, cycle Epitaffio n° 3 (Ars Viva
Verlag, Mayence)
1955, Canti per 13 (Schott / Ars Viva, Mayence)
1955, Incontri, pour 24 instruments (Ars Viva Verlag, Mayence)
1956, Il Canto Sospeso, pour soprano, alto, ténor, choeur mixte et
orchestre (Ars Viva Verlag, Mayence)
1957, Varianti, musique pour violon solo, bois et cordes (Ars Viva
Verlag, Mayence)
1958, Cori di Didone, pour choeur mixte et percussions (Ars Viva
Verlag, Mayence)
1958, La Terra e la compagna, chants d'après Cesare Pavese pour
soprano, ténor, choeur mixte et instruments (Ars Viva Verlag,
Mayence)
1960, Ha Venido, canciones para Silvia, pour soprano solo et choeur à
six sopranos (Ars Viva Verlag, Mayence)
1960, Intolleranza, action en deux tableaux d'après une idée d'Angelo
Maria Ripellino1960 / 1970 (Ars Viva Verlag; Mayence)
1960, Omaggio a Emilio Vedova, pour bande magnétique (Ricordi)
1962, Canciones a Guiomar, pour soprano solo, choeur de femmes à six
voix et instruments (Ars Viva Verlag, Mayence)
1962, Sarà Dolce Tacere, chant pour huit voix solistes d'après «La
terra e la morte» de Cesare Pavese (Ars Viva Verlag, Mayence)
1964, La Fabbrica illuminata, pour soprano et bande magnétique, sur
des textes de G. Scabia et C. Pavese (Ricordi)
1965, Canti di vita e d'amore, sul Ponte di Hiroshima, pour soprano,
ténor et orchestre (Ars Viva Verlag, Mayence)
1965, Djamila Boupacha, pour soprano solo (Ricordi)
1965, Musiche di scena per l'«Ermittlung» di Peter Weiss, pour bande
magnétique (Ricordi)
1966, A floresta é jovem e cheja de vida, pour trois récitants,
soprano, clarinette, feuille métallique et bande magnétique, sur un texte
de G. Pirelli (Ricordi)
1966, Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz, choeur extrait de
l'«Ermittlung» de Peter Weiss, pour bande magnétique (Ricordi)
1967, Per Bastiana Tai-Yang Cheng, «L'Oriente è rosso», pour bande
magnétique et trois groupes instrumentaux (Ricordi)
1968, Contrappunto dialettico alla mente, pour bande
magnétique1967-1968 (Ricordi)
1969, Musica-manifesto n° 1 : Un volto e del mare, pour voix et bande
magnétique, sur un texte de Cesare Pavese (Ricordi)
1969, Musica-manifesto n° 2 : Non consumiamo Marx, pour bande
magnétique (Ricordi)
1969, Musiche per Manzù, pour bande magnétique (Ricordi)
1970, Y entonces comprendió, pour bande magnétique, six voix de femmes
et choeur, sur un texte de C. Franqui1969-1970 (Ricordi)
1971, Ein Gespenst geht um in der Welt, pour soprano solo, choeur et
orchestre, sur des textes de K. Marx, C. Sanchez et H. Santamaria
(Ricordi)
1972, Como una ola de fuerza y luz, pour soprano, piano, orchestre et
bande magnétique, sur un texte de J. Huasi1971-1972 (Ricordi)
1974, Al gran sole carico d'amore, azione scenica in due tempi, pour
solistes, choeur, orchestre et bande magnétique (Ricordi)
1974, Für Paul Dessau, pour bande magnétique (Ricordi)
1976, Frammenti da «Al gran sole carico d'amore», pour solistes,
choeur, orchestre et bande magnétique (Ricordi)
1979, Con Luigi Dallapiccola, pour six percussionistes, quatre
tourne-disques, trois modulateurs en anneau, et amplification
(Ricordi)
1980, Fragmente-Stille, an Diotima, pour quatuor à cordes1979-1980
(Ricordi)
1981, Io, frammento da Prometeo, pour trois sopranos, petit choeur,
flûte basse, clarinette contrebasse et électronique, sur un texte de
Massimo Cacciari (Ricordi)
1982, Dónde estás, hermano ?, pour quatre voix de femmes
(Ricordi)
1982, Quando stanno morendo, Diaro polacco n° 2, pour quatre voix de
femmes, flûte, violoncelle et électronique, sur des textes de Milosz, B.
Pasternak, Chlebnikov, Ady, A. Blok, adaptation de Massimo Cacciari
(Ricordi)
1983, Das atmende Klarsein, pour petit choeur, flûte basse,
électronique et bande magnétique1980-1983 (Ricordi)
1983, Das atmende Klarsein, Fragmente, pour flûte basse, bande
magnétique, et électronique ad libitum (Ricordi)
1983, Guai ai gelidi mostri, pour deux contraltos, six instrumentistes
et bande magnétique, sur un texte de Massimo Cacciari (Ricordi)
1984, A Carlo Scarpa architetto, ai suoi infiniti possibili, pour
orchestre à microintervalles (Ricordi)
1985, A Pierre, dell' infinito azzureo, inquietum, pour flûte basse,
clarinette contrebasse et électronique (Ricordi)
1986, Risonanze erranti a Massimo Cacciari, pour contralto, flûte
basse, tuba, percussions, et électronique (Ricordi)
1987, Caminantes... Ayacucho, pour contralto, flûte basse, orgue, 2
choeurs, orchestre (en trois groupes) et électronique, sur un texte de
Giordano Bruno, cycle Caminantes III1986-1987 (Ricordi)
1987, Découvrir la subversion, Hommage à Edmond Jabès (Ricordi)
1987, Post-prae-ludium per Donau, per tuba (in fa) e live electronics
(Ricordi)
1988, La lontananza nostalgica utopica futura, madrigale a più
«Caminantes» con Gidon Kremer, pour violon solo et huit bandes magnétiques
(Ricordi)
1988, No hay caminos, hay que caminar... Andrei Tarkovski, pour sept
groupes instrumentaux et vocaux, cycle Caminantes I 1987-1988
(Ricordi)
1989, «Hay que caminar», soñando, pour deux violons, cycle Caminantes
II (Ricordi)
Luigi Nono La lontananza nostalgica
utopica futura pour violon
et bande magnétique
« Hay que caminar»
sonando,
pour deux violons
Gidon Kremer, violon
Sofia Gubaidulina, bandes magnétiques
Tatiana Grindenko, violon
02 / 135 & 148
AUVIDIS, ASTREE, 1990; E 8741
Luigi Nono Variazioni canoniche
A Carlo Scarpa, Architetto
No hay caminos, hayque caminar
Sinfonieorchester des Südwestfunk
Michael Gielen, dir.
03 / 135
TELDEC, 1999
Luigi Nono Al gran sole carico c'amore
Action musicale
Claudia Baraisky, soprano- Stella Kleindienst - Maraile
Lichdi - Melinda Liebermann - Lani Poulsen - Helmut Holzapfel - Peter
Kajlinger - Roderic Keating - Markus Marquardt - Mark Munkittrick -
Carsten Wittmoser.
Staatsoper Stuttgart
Staatsorcheste Stuttgart
Lothar Zagrosek, dir.
04 / 148
wergo 6631 2
Luigi Nono Polifonica — Monodia — Ritmica — Canti per 13 — Canciones a
Guiomar — Hay que caminar soñando.
Ensemble UnitedBerlin
Enregistré en 1997-1998
05 / 148
Nono
Como una ola de fuerza y luz
Slavka Tazskova (soprano) - Maurizio Pollini (piano) - Orchestre
symphonique de la radio bavaroise, Claudio Abbado, dir
... sofferte onde serene...
pour piano et bancde magnétique
Contrappunto dialettico alla mente
pour bande magnétique - Liliana Polli (soprano) - Cadigia Bove, Marisa
Mazzoni, Elena Vicini, Umberto Troni (voix)
06 / 148
Collage WWE CD 20205
Nono Orchestral works & chamber music (05)
Due espressioni
SWF Symphony Orchestra, Hans Rosbaud, dir.
A Carlo Scarpa, architetto,
ai suoi infiniti possibili SWF symphony Orchestra, Michael Gielen, dir.
Fragmente - Stille, an Diotima
Pour quatuor à cordes, Moscpow String Quartet
Post-Prae-Ludiuml
Pour tuba et électronic en temps réel
Giancarlo Schiaffini (tuba), Experimentalstudio de la Fondation
Heinrich-Strobel de la SWF de Freiburg
07 / 148
Teldec 4509 97304
Luigi Nono Intolleranza
Staatsoper Stuttgart
Bernhard Kontarsky, dir.
Enregistrement public, Teatro La Fenice, Venise 13 avril 1961
Jean-Marc Warszawski
Révision
30 mai 2008
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