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Noverre Jean-Georges
1727-1810

Noverre Jean-Georges

Né à Paris, 29 avril 1727 ; mort à Saint-Germain-en-Laye, 19 octobre 1810.

Chorégraphe.

Il est le fils d’un soldat suisse au service de la Couronne de France et d’une Française.

Rejetant la carrière militaire au profit de la danse, il est, à partir de 1740, un des élèves du maître-à-danser parisien François-Robert Marcel, puis de Louis Dupré, premier danseur et professeur de l’Opéra de Paris.

Il a probablement fait ses débuts dans une troupe dirigée par Louis Dupré et Jean-Barthélemy Lany à l’Opéra-Comique et à la Foire Saint-Laurent en juin 1743, dans le vaudeville de Charles Simon Favart, Le coq de village. En octobre il danse à Fontainebleau pour la cour de Louis xv.

En 1744, il rejoint Lany à Berlin, à la cour de Friedrich Heinrich Ludwig von Preußen, où il danse dans l’Arminio de Hasse et probablement dans des œuvres de Carl Heinrich Graun. Ils rentrent en France à la fin de l’année 1747.

Il est nommé maître de ballet à Strasbourg, et chorégraphie en 1748 son premier ballet, Les fêtes chinoises. En 1749-1750, il rencontre, probablement à Strasbourg, la danseuse et actrice Marie-Louise Sauveur, qu’il épouse.

En avril 1750, il est premier danseur à Lyon, aux côtés de Marie Camargo. Il y crée, en 1751, Le jugement de Paris, son premier ballet pantomime.

En 1753-1754, il est à Strasbourg, et en 1754-1755, à l’Opéra-Comique de Paris.

N’ayant pas obtenu d’emploi à l’Opéra, Noverre s’arrange avec David Garrick pour diriger une troupe de danseurs au Drury Lane Theatre, à Londres, de 1755 à 1757. Il rédige ses Lettres sur la danse.

De 1757 à 1760, il est à l’Opéra de Lyon où il collabore à 13 nouveaux ballets avec le compositeur François Granier.

En 1760, il s’installe à la cour du Wurtemberg, à Stuttgart, où il travaille avec les compositeurs Niccolò Jommelli, Florian Johann Deller et Johann Joseph Rudolph. Parmi les 20 nouveaux ballets qu’il y crée, Médée et Jason, en 1763, est son œuvre la plus populaire. Il crée les prémisses du Ballet de Stuttgart.

En 1767, la troupe est dissoute, une trentaine des danseurs se dispersent comme maîtres de ballet en Europe, valorisant les chorégraphies de Noverre, « très imparfaitement » selon ce dernier.

Après des négociations pour un poste à Varsovie et, par l’intermédiaire de Garrick, pour un poste à Londres, Noverre accepte le poste de maître de ballet de la famille impériale et des deux théâtres de Vienne. Il y reprend nombre de ses chorégraphies et en crée une quarantaine.

N’ayant pas réussi à négocier positivement des contrats avec Stuttgart ou Londres, Noverre accepte en 1774 une invitation du Regio Ducal Teatro de Milan. Gasparo Angiolini le remplace à Vienne. Le public milanais connaissait plusieurs de ses ballets par les productions de ses élèves et anciens danseurs. Les siennes sont peu appréciées.

Au cours du printemps et de l’été 1776, il dirige une compagnie au Kärntnertor-Theater de Vienne, puis il est enfin nommé à l’Académie de musique de Paris (Opéra). Il en démissionne en 1779 (mais quitte son emploi en juillet 1781), devant faire face à des critiques pointant son goût pour les chorégraphies autonomes, plutôt qu’en complément des opéras, se arguments inadaptés à la danse, la pantomime prenant le pas sur la danse pure, ses notes de programme polémiques et prétentieuses.

En novembre 1781, avec des danseurs venus de Paris, Noverre fait une brillante saison au King’s Theatre de Londres, avec des reprises d’œuvres créées à Stuttgart et à Vienne.

Il est en retraite de juin 1782 jusqu’à mars 1787, où il reprend trois de ses ballets à Lyon. Pour les deux saisons, de 1787 à 1789, il reprend ses succès antérieurs, et crée quelques divertissements à grand spectacle.

À la Révolution, il se fixe à Triel, à une trentaine de kilomètres de Paris. Mais les nécessités financières l’obligent à reprendre sa carrière. Il assure deux saisons londoniennes, avec en 1793, le succès d’Iphigénie en Aulide, et en 1794, un ballet allégorique pour la cantate La vittoria de Paisiello, célébrant la victoire anglaise sur les Français.

Il se retire à Saint-Germain-en-Laye, s’employant à augmenter et réviser ses écrits.

Écrits relatifs à la musique

Lettres sur la danse, et sur les ballets, par M. Noverre.

Observations sur la construction d'une nouvelle salle de l'opéra par M. Noverre

Introduction au ballet des Horaces ou petite réponse aux grandes lettres du Sr. Angiolini

Lettres sur les arts imitateurs en général et sur la danse en particulier (2 v.) L. Collin, Paris ; Immerzeel, La Haie, 1807.

Bibliographie

ANONYME, Lettre d'un des petits oracles de Monsieur Angiolini au grand Noverre. Milano, Jean Baptiste Bianchi 1774, [exemplaires conservés à Paris, bibliothèque de la Comédie Française, Bibliothèque de l'Opéra; Bologne, Biblioteca dell Archiginnasio].

Levinson, Andrej Âkovlevič (1887-1933). Noverre, Jean Georges : Lettres sur la danse et sur les ballets précédées d'une vie de l'auteur, par André Levinson,...éditions de la Tourelle, Paris, s.d.

 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-15 juillet 2022


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Vendredi 26 Janvier, 2024