Né à Paris le 6 juin 1924 — mort à
Paris le 12 novembre 2008.
Après des premières études avec
Ginette Martenot, il est admis en 1941 au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris. Il y suit les cours d'Olivier Messiaen pour l'harmonie, et de
Simone Plé-Caussade pour le contrepoint et la fugue.
En 1943, ont lieux les premières
exécutions publiques de ses œuvres. En 1944, l'Orchestre National, sous la
direction de Roger Désormière, crée au Théâtre des Champs-élysées, le poème
symphonique Timour.
Serge Nigg, Quatuor a cordes (1er mouvement), commande de Radio France, créé le 11 avril 1983, à la Maison de la Radio, par le Quatuor Enesco, créateur de l'œuvre (Constantin Bogdanas, Florin Szigeti, Liviu Stanese, Dorel Fodoreanu).
Il quitte le Conservatoire en 1946 et
s'initie à la technique des 12 sons auprès de René Leibowitz. Ses Variations
pour piano et 10 instruments passent pour être la première œuvre strictement
dodécaphonique, composée en France. Elles sont créées en 1947, au 1er Festival
International de Musique dodécaphonique de Paris.
En 1949, il crée l'Association
française des musiciens progressistes, avec Roger Désormière, Louis Durey,
Georges Auric, Charles Koechlin et Jean Wiéner. Cette association fait suite au
manifeste des compositeurs progressistes, lancé à Prague en 1948, et qui oriente
vers une esthétique supposée plus accessible aux classes populaires, contre
ce
qu'on nomme le formalisme abstrait bourgeois (une musique ressentie comme
élitiste). Il abandonne alors la technique sérielle.
Il est nommé au Comité de la Musique
de la Radiodiffusion Française en 1956.
Composé en 1954, son 1er Concerto
pour piano et orchestre, est créé en 1957, au Théâtre des Champs élysées, par
l'Orchestre National, sous la direction d'André Cluytens avec Pierre Barbizet au piano,
reçoit le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros. En 1967,
l'enregistrement de son concerto pour violon et orchestre (créé par Christian
Ferras en 1960), est gratifié du Grand Prix du Disque.
Il reçoit le Prix Italia, à Venise,
en 1958, pour l'œuvre radiophonique L'étrange aventure de Gulliver à Lilliput, sur un texte de Philippe Soupault, d'après Jonathan Swift.
Dans les années 1960, il revient au
dodécaphonisme. Sa Jérôme Bosch Symphonie est couronné par Le Grand Prix
du Disque de l'Académie du Disque Français. En 1961, Histoire d'œuf,
commandé par la Radio nationale, est l'œuvre inaugurale des « Percussions de
Strasbourg », tout nouvellement formées.
En 1963, à Montréal, Il est gratifié
du Grand Prix de la Communauté radiophonique des Programmes de Langue
Française
En 1964, Le chant du
Dépossédé, pour baryton, récitant et orchestre, est primé par l'Académie du
Disque Français. Visage d'Axël, œuvre symphonique composée entre 1965 et
1967 reçoit le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros, et de l'Académie
du Disque Français.
De 1967 à 1982, où il est Inspecteur
des Théâtres Lyriques Français, à la Direction de la Musique.
En 1974, le Grand Prix Musical de la
Ville de Paris lui est décerné, et en 1978, il reçoit le Grand Prix de la SACEM
pour l'ensemble de son œuvre, en 1976, le Prix Florence Gould, de l'Académie des
Beaux-Arts.
En 1981, le chef Michel Plasson lui
commande une œuvre symphonique, à l'occasion de sa tournée aus états-Unis : Million d'oiseaux d'or.
En 1982, il a la charge de la classe
d'instrumentation et d'orchestration, au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris. La même année, il est appelé à présider la Société Nationale
de Musique.
En 1983, le Prix Florence Gould, de
l'Académie des Beaux-Arts, lui est une seconde fois attribué, et en 1987, il
reçoit le Prix René Dumesnil, par la même institution.
En 1989, il est élu membre de
l'Institut.
En 1991, la SACEM lui décerne le Prix
de la meilleure création contemporaine
En 1995, il est élu Président de
l'Institut et de l'Académie des Beaux-Arts.
Catalogue des œuvres
Les œuvres de Serge Nigg sont essentiellement éditées à Paris,
par Gérard Billaudot, (Le Chant du Monde) et les éditions Jobert
1943, Sonate pour piano n° 1, créée au Tryptique (école normale de
Musique), par Yvette Grimaud (Gérard Billaudot)
1947, Deux Pièces pour piano [1. Lent, brumeux, Largo Appassionato ; 2.
Andante espressivo - Vivo e ritmico], créé à Paris en 1947 ((Le Chant du
Monde))
1964, Sonate pour piano n° 2, créée en 1964, au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris, (2e et 3e mouvements imposés au Concours)
(éditions Jobert)
1984, Sonate pour piano n° 3, créée le 23 mai 1985 à la Maison de la
Radio de Paris, par Claude Helffer (Gérard Billaudot éditeur)
1998, Tumultes, pour piano, créé en 1998, à Paris, au Concours
Long-Thibaut
1999, Deux images de nuit, pour piano, créées en 1999
1965, Sonate pour violon, créée le 10 novembre 1965, au Carnegie Hall de
New-York, par Christian Ferras (Gérard Billaudot éditeur)
1987, Arioso pour violon et piano, pièce imposée au Concours
Marguerite Long-Jacques Thibaud (Gérard Billaudot éditeur)
1957, Concerto pour violon (Réduction par André Jouve) (éditions
Jobert)
1994, Sonate pour violon et piano (Commande de Radio France)
1988, Concerto pour alto et orchestre (réduction piano par le
compositeur), créé en 1988, pièce imposée au Concours International
d'Interprétation musicale du Festival de Reims
1961, Concerto pour flûte et orchestre (version pour flûte et piano par
Roger Boutry) (éditions Jobert)
1976, Pièce pour flûte, pièce imposée au Concours du Conservatroie
nationale de Paris (Gérard Billaudot éditeur)
1972, Pièce pour trompette et piano, pièce imposée au Concours du
Conservatoire nationale de Paris (éditions Jobert)
1982, Quatuor a cordes, commande de Radio France, créé le 11 avril
1983, à la Maison de la Radio, par le Quatuor Enesco (éditions Jobert)
1952, Suite pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe, créée à Paris
en 1952par le Quintette Instrumental de l'Orchestre National (inédit)
1944, Timour, Poème symphonique, créé en février 1944, à Paris, par
l'Orchestre National, sous la direction de Roger Désormière (inédit)
1950, Pour un poète captif, Poème symphonique, créé en 1951, au Festival
de mai de Prague, par la Philharmonie Tchèque, sous le direction de K.
Ancerl (inédit)
1959, Jérôme Bosch - Symphonie [1. L'Enfer du jardin des Délices ; 2. La
réflexion de l'Homme grave : 3. La Bacchanale du Jardin des Délices
terrestres], commande du Festival de Strasbourg, créée le 21 juin 1960, au
Festival de Strasbourg, sous le direction de C. Bruck
1967, Visages d'Axël [1. Le Monde visionnaire : 2. Le Monde Passionnel],
commande du Festival de Besançon, créés le 4 septembre 1967, au Festival
de Besançon, par l'Orchestre Philhannonique de l'ORTF; sous la direction
d'Anton A. Dorati (éditions Jobert)
1969, Fulgur, pour orchestre, Commande d'état, créé le 7 octobre 1969, à
la Maison de la Radio de Paris, par l'Orchestre Philharmonique de l'ORTF,
sous le direction de C. Bruck (éditions Jobert)
1974, Fastes de l'imaginaire, commande de l'Orchestre Philharmonique de
Lyon, créés en juin 1974, au Théâtre des Champs Elysées de Paris, par
l'Orchestre Philharmonique de Lyon, sous la directions de Serge Baudo
(Gérard Billaudot éditeur)
1980, Million d'oiseaux d'or, Commande de l'Orchestre National du
Capitole de Toulouse, créé le 20 mars 1981, au Symphony-Hall de Boston,
par l'Orchestre National du Capitole de Toulouse, sous la direction de
Michel Plasson (éditions Jobert)
1989, Poème pour orchestre, commande de la Communauté des Radios
Publiques de Langue Française, créé le 12 février 1990, au Palais Montcalm
du Québec, par l'Orchestre Symphonique de Québec, sous la direction de S.
Strestteild (Gérard Billaudot éditeur)
1959, Musique funèbre, pour orchestre à cordes, commende de la Radio
nationale, créée en 1960, par l'Orchestre de Chambre de la Radio, sous la
direction de D. Chabrun (Gérard Billaudot éditeur).
1954, Concerto pour piano et orchestre n° 1, créé en 1957 au Théâtre des
Champs Elysées de Paris, avec P. Barbizet, au piano et l'Orchestre
National, sous la direction d'André Cluytens (Le Chant du Monde)
1957, Concerto pour violon et orchestre, Commande d'état, créé le 27 mai
1960, au Théâtre des Champs Elysées de Paris, avec Christian Ferras au
violon, et l'Orchestre National, sous la direction de M. Rosenthal
(éditions Jobert)
1961, Concerto pour flûte et orchestre a cordes, commande de Radio
France, créé le : 26 juillet 1961 au Festival de Vichy, avec Jean-Pierre
Rampal à la flûte (éditions Jobert)
1971, Concerto pour piano et orchestre n° 2, commande du Festival de
Strasbourg, créé en juin 1971, au Festival de Strasbourg, avec B.
Flavigny, au piano, orchestre sou la directrion de R. Albin (éditions
Jobert)
1975, Scènes concertantes, pour pour piano et cordes [1. à toute volée ;
2. Con animo sereno ; 3. Largo interrogativo ; 4a. variation amesurée ;
4b. son double mesuré ; 5. Cantabile e tenero ; 6. Prosopopee ; 7. Le
coeur de la question ; 8. Vivacissimo], commande de Radio France, créées le 26 mars 1976, à la Maison de la Radio de Paris, avec Serge Nigg au Piano, orchestre de chambre sous la direction de D. Chabrun (éditions Jobert)
1978, Mirrors for William Blake, Symphonie pour orchestre et piano, commande de Radio-France, créés le 25 octobre 1979, à la Maison de la
Radio de Paris, avec Serge Nigg au piano, et le Nouvel Orchestre
Philharmonique, sous la direction de Gilbert Amy (Radio France)
1988, Concerto pour alto et orchestre, créé en 1988, pièce imposée, au
Concours International d'Interprétation musicale du Festival de Reims
(Gérard Billaudot éditeur)
1948, Quatre mélodies sur des poèmes de Paul Eluard, pour soprano et
piano [1. J'ai fermé les yeux... 2. Le front aux vitres.. 3. Rouge
amoureuse... 4 .Il fallait bien.... Créées en 1948, à l'abbaye de
Royaumont, par Iréne Joachim (éditions Jobert)
1964, Le chant du dépossédé, d'après des notes poétiques de Stéphane
Mallarmé, pour baryton, récitant et orchestre, commande de la Radio
Nationale, réé le 25 juin 1964, au Festival de Strasbourg, avec le baryton
J. Herbillon, le récitant R. Pigaut, l'Orchestre Radio-Symphonique de
Strasbourg, sous la direction de C. Bruck (éditions Jobert)
1986, Du clair eu sombtre, cycle vocal sur des poèmes de Paul éluard,
pour soprano et orchestre de chambre [1. j'ai regardé devant moi ; 2. Un
oiseau s'envole 3. Je sors au bras des ombres ; 4. Je t'aime ; 5.
Baigneuse du clair au sombre ; 6. Dans mon chagrin], créé le 7 mars 1987, à
la Maison de la Radio de paris avec la soprano Pauline Vaillancourt et
l'Ensemble instrumental du Nouvel Orchestre Philharmonique, sous la
direction de F. Mechkat (Gérard Billaudot éditeur)
1985, Duo élégiaque, œuvre pédagogique, pour violoncelle et piano (Gérard
Billaudot éditeur)
sd., musique radiophonique, pour « L' étranger », d'Albert Camus
sd., musique radiophonique, pour « Peter Ibbetson», de Raymond Queneau,
d'après Georges du Maurier
sd., musique radiophonique, pour « La tapisserie de Bayeux », de
Jacques Warnant
sd., musique radiophonique, pour « Les révoltés de la Marie-Longue »,
de Loys Masson
sd., musique radiophonique, pour « Grean Cross », de Fernand Rhodes
sd., musique radiophonique, pour « Sentiments de Paris », d'André
Beucler)
sd., musique radiophonique, pour « Le théâtre du crime », de Georges
Neveux
sd., musique radiophonique, pour « La brune et la blonde » de Nino
Frank
sd., musique radiophonique, pour « Pougatcheff », de Serge Essenine
sd., musique radiophonique, pour « Prière pour le premier jour de l'été
», de Loÿs Masson, pour baryton, récitants, chœur mixte, chœur d'enfants
et orchestre
1959, musique radiophonique, pour « La croisade des enfants », texte de
Michel Suffran, d'aprés l'œuvre de Marcel Schwob, pour ensemble
instrumental, chœur mixte, chœur d'enfants. Enregistrement radiophonique
sous la direction de Daniel Chabrun, avec Roger Blin, Loleh Bellon,
François Chaumette, Alain Cuny, Michel Etcheverry (réalisation Alain
Trutat)
1958, musique radiophonique, pour « L'étrange aventure de Gulliver à
Lilliput », de Philippe Soupault, d'après Jonathan Swift, pour récitant,
chœur d'enfants et ensemble instrumental. Enregistrement radiophonique
sous la direction de Serge Baudo avec François Périer (récitant) - Prix
Italia 1958 (Venise). Une version en concert a été créée en 1960, à Paris,
sous la direction de D. Chabrun
1962, Histoire d'œuf, sur un texte d'Alain Trutat, d'aprés l'œuvre de
Blaise Cendrars, pour sextuor de percussions, piano, célesta et deux
récitantsn créé le 17 janvier 1962, à la Maison de la Radio de Strasbourg,
par Les Percussionistes de Strasbourg, sous la direction de C. Bruck
sd., Au pont de Mirobel, chant populaire harmonisé, pour chœur a
cappella (Le Chant du Monde). Existe en version pour ténor, hautbois,
violon, alto, violoncelle, harpe
1951, Derrière le château de Montviel, chant populaire harmonisé, pour
chœur a cappella (Le Chant du Monde) Existe en version pour soprano,
hautbois, violon, alto, violoncelle et harpe
1951, La Caille (O Caille, Pauvre Caille), chant populaire harmonisé,
pour chœur a cappella (Le Chant du Monde) Existe en version pour soprano,
flûte, hautbois, clarinette, basson, harpe (Gérard Billaudot éditeur)
sd., La guerre des paysans, chant populaire harmonisé, pour chœur a
cappella (Le Chant du Monde) (Art musical populaire 1979) . Existe en
version pour ténor, hautbois, cor, basson, violon, alto, violoncelle et
piano
sd., Le Coucou, chant populaire harmonisé, pour chœur a cappella (Le
Chant du Monde). Existe en version pour soprano, flûte, violon, clarinette
et violoncellle (Art musical populaire 1979)
sd., Rossignol du bois, rossignolet sauvage,chant populaire harmonisé,
pour soprano, ténor, flût et harpe
sd., C'était Anne deBretagne, chant populaire harmonisé, pour soprano, ,
flûte, hautbois, clarinette et basson
sd., Grande d'Auvergne, chant populaire de labour, harmonisé, pour
soprano, , flûte, hautbois, bsn, violon, alto, violoncelle
sd., Le jeune faucheur, chant populaire harmonisé, pour ténor et
harpe
sd., De bon matin se lève, chant populaire harmonisé, pour soprano,
ténor, quatuor et harpe
sd., Mon père avait six cents moutons, chant populaire harmonisé, pour
choeur de femmes a cappella
sd., Ma belle si tu voulais, chant populaire harmonisé, pour chant et
piano
sd., Chansons anonymes du manuscrit de Bayeux (XVe) [« Virelai sur la
mort d'Olivier Basselin », pour chant et harpe ; « Ils ont menty ces faulx
traitres menteurs », pour chant, cor anglais, violon, alto,
violoncelle]
sd., Quand je voye renouveller la gracieuse saison, pour chant, violon,
hautbois, alto, violoncelle
1950, Chant pour les mineurs, Harmonisation pour choeur mixte à 4 voix,
sur un texte de François Monod. (Chant du monde), Fédération musicale
populaire
sd., La Quête de mai, chant populaire harmonisé pour choeur à 4 voix
mixtes a cappella (l'Art musical populaire 1979)
écrits
Réponse à une enquête. Dans « Contrepoints » (3) 1946, p. 78
Réponse à une enquête: les jeunes musiciens devant le
dodécaphonisme. Dans « Journal musical français » (3) 1954, p. 10
La musique symphonique française de Berlioz à nos jours. Dans
« Konzertbuch » (2) K. Schönenwolf, Berlin 1960, p. 861
La Musique, création absolue de l'homme ? Dans « Les Actes des
Colloques du Bicentenaire de l'Institut de France », Paris 1995, p.
109
Discours prononcés lors de la séance publique tenue par l'Académie
des beaux-arts présidée par Serge Nigg, le mercredi 18 octobre 1995 pour
la réception de M. René Quillivic élu membre de la section de gravure qui
a prononcé l'éloge de son prédécesseur. Institut de France. Académie
des Beauxarts, Paris 1995
Thomas Mann et le docteur Faustus. Le Diable et la Musique. Communication à Académie des beaux-arts, séance du 26 avril 2006. Dans «
Communications de Académie des beaux-arts » (2006), p. 43-57.
Bibliographie
Dupont Crysoline,Serge Nigg : itinéraire d'un compositeur de l'après-guerre (Mémoire
de Maîtrise, sous la direction de P. Ory et P. Goetschel). 2001
[localisation : Centre Malher, Centre d'histoire sociale du 20e siècle, 9
rue Malher, Paris]
Marius Constant et Serge Nigg : deux compositeurs en marge des
systèmes. « Actes du colloque du 3 mars 1998 », UFR de musique et
musicologie, Université de Paris-Sorbonne, Paris 2000
Daniel-Lesur Jean Yves (1908-2002), Discours prononcés dans la séance... tenue par l'Académie des
Beauxarts... le mercredi 16 mai 1990. Suivi de la Notice sur la vie et le
travaux de Emmanuel Bondeville : 1898-1987, par Serge Nigg. Institut de France. Académie des Beauxarts, Paris 1990