bandeau_bio_840musicologie_840

Actualité . Biographies . Encyclopédie . Études . Documents . Livres . Cédés . Petites annonces . Agenda . Abonnement au bulletin . Analyses musicales . Recherche + annuaire . Contacts . Soutenir .

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Morley Thomas
1557-1602

Né à Norwich, en 1557 ou 1558, mort à Londres début octobre 1602.

Compositeur, éditeur.

Son père, Francis Morley est brasseur à Norwich. Sa mère, Audrey meurt en novembre 1562. Francis Morley se remarie le 17 mars 1563 avec Margaret, fille de Christopher Some, conseiller municipal depuis 1559 et qui esera plusieurs fois maire de Norwich. Après ce remariage, Francis Morley fait carrière dans l’administration de la ville. L’inventaire après décès révèle l’aisance financière.

On suppose que Thomas Morley était maîtrisien à la cathédrale de Norwich, mais le premier document qui le relie à elle est la promesse du 16 septembre 1574 du doyen du chapitre de lui attribuer le poste de maître de chœur dès qu’il sera libéré par le titulaire actuel Edmund Inglott. Cette même promesse a été faite à d’autres personnes, mais c’est Morley qui est nommé début 1583 à ce poste après le décès d’Inglott.

On suppose, d’après la dédicace de sa Plaine and Easie Introduction to Practicall Musicke en 1597, qu’il a été un des élèves de William Byrd.

Les registres conservés montrent qu’il était aussi choriste à la cathédrale St Paul de Londres, où il a peut-être reçu le meilleur de son éducation.

En mai 1587, le logis de Morley à Norwich a été loué à un certain Thomas Brown, et le dernier paiement en sa faveur en tant qu’organiste de la cathédrale a été effectué en juillet de la même année.

Peut-être, par l’intermédiaire d’Edward Paston, grand connaisseur et amateur de musique italienne, a-t-il passé quelque temps à enseigner le virginal aux filles de John Manners comte du Rutland (lettre de recommandation de Paston à John Manners du 3 août 1587).

On sait aussi par les documents conservés qu’il a obtenu son bachelor ès musique à Oxford le 8 juillet 1588. Cela ne signifie pas qu’il y ait étudié. Il suffisait de prouver qu’il avait étudié la musique et la pratiquait depuis au moins sept ans, devait composer une pièce à cinq voix et la faire jouer à Oxford. Le tout couronné par une présentation du candidat à la congrégation.

Un de ses fils, Thomas, est enterré le 14 février 1589 à St Giles, Cripplegate.

Il est attesté en 1591 qu’il est organiste à la cathédrale St Paul. La même année il se rend aux Pays-Bas, pour une raison inconnue (visite à un ami ? Contact avec des éditeurs ?). Il y est démasqué comme espion de la reine dans le milieu des opposants catholiques anglais vivant aux Pays-Bas alors sous domination espagnole (lettre du 3 octobre 1591, de l’intrigant et agent double Charles Paget à Thomas Phellippes, secrétaire de Francis Walsingham, principal secrétaire de la reine).

Le 24 juillet 1592, il prête serment en tant que gentilhomme de la Chapelle royale. L’année suivante, d’epistler (épistolier) il est promu gospeller (évangéliste). Rien n’atteste, mais on peut le supposer, que c’est là une gratification pour services rendus l’année précédente.

À la fin du xve siècle, les postes d’épistoliers étaient réservés aux enfants de la chapelle dont la voix avait récemment mué. L'évangéliste qui entonnait l’épître et l’évangile pendant les services était jusqu’en 1591, un prêtre ordonné. Ce que cela représente à l’époque de Morley n’est pas clair. Il perçoit 30 livres par an, lesquelles sans représenter une gosse somme, sont pour un musicien un très bon revenu régulier, l’organisation par roulement mensuel luit laissant du temps libre.

On ne sait pas combien de temps il a été rémunéré comme chanteur de la chapelle royale, mais semble au moins à partir de 1593, y avoir été souvent absent.

Peu après son admission, il se tourne vers l’édition musicale et publie à partir de 1593 huit recueils de madrigaux, originaux, collections anthologiques, transcriptions, arrangements d’œuvres italiennes, de la musique de consort instumental (ensembles d’une même famille d’instruments), un livre d’airs pour le luth, et son traité de musique.

Thomas Morley, 3 madrigaux, 1. Now is the Month of Mayingk, 2. April is in My Mistress' Face, 3. My Bonny Lass She Smileth, par The Cambridge Singers, sou sla direction de John Rutter.


Thomas Morley, It was a Lover and his Lasse, par Barbara Bonney (soprano), Jacob Heringman (luth), The Academy of Ancient Music,; sous la direction de Christopher Hogwood.
Thomas Morley, La Coranta, Lavolto (La volta), par la Early Music Consort of London, D. Nesbitt (triple viole), Jane Ryan (viole de basse), Desmond Dupre (luth), Ian Harwood (cittern), Robert Spencer (pandora, luth), David Munrow (flûte à bec et direction)

London, St Helen Bishopsgate.

En 1596, Morley et sa femme Susan (peut-être seconde épouse) vivent dans la paroisse de St Helen Bishopsgate. Susan est certainement au service de Lady Elisabeth Peryam, fille de Nicholas Bacon (dédicace du premier livre des Canzonets à deux voix). Entre 1596 et 1600, ils auront trois enfants. Frances Morley baptisée le 19 août 1596, est inhumée le 9 février 1599. Christopher est baptisé le 26 août 1599, Anne, le 28 juillet 1600. Ils font partie des personnes aisées de la paroisse. Puis à la paroisse de St Andrew Holborn, un Thomas Morley, fils de Thomas Morley est enregistré le 19 août 1602.

Éditeur, il a peut-être exploité, au début, le monopole d’impression de musique détenu par William Byrd, avant de détenir son propre monopole en 1598.

Il travaille d’abord avec l’imprimeur Thomas East, en 1597 avec Peter Short, membre de la Stationers' Company, puis utilise sa propre imprimerie installée à son domicile ou à proximité de son domicile.

La famille Morley semble avoir quitté St Helen’s Bishopsgate entre l’été 1601 et octobre 1602.

La dernière production de l’imprimerie est les Carlton’s Madrigals, dont la préface est datée de 28 mars 1601. Le 7 octobre 1602, George Woodson remplaça Morley à la Chapel Royale. Le 8 octobre, Susan, veuve de Thomas Morley, de la paroisse de St Andrew Holborn, reçoit l’administration de ses biens, procédure normale lorsqu’une personne meurt intestat. L’absence de testament marque peut-être le fait qu’il n’y avait aucun bien au moment de la mort.



Érits relatifsà la musique

A plaine and easie introduction to practicall musicke, set downe in forme of a dialogue : devided into three partes, the first teacheth to sing with all things necessary for the knowledge of pricktsong. The second treateth of descante and to sing two parts in one upon a plainsong or graound, with other things necessary to a discanter. The third and last part entreateth of composition of 3, 4, 5 or more parts with many profitable rules to that effect. With new songs of 2, 3, 4, and 5 parts. By Thomas Morley, batcheler of music, and one of the gent. of her Majesties Royall Chappell

Bibliographie

Murray Tessa, Thomas Morley elizabethan music publisher. « Music in Britain, 1600–2000 », the boydell press, Woodbridge 2014 [+... télécharger au format PDF].

ARNOLD FRANCK THOMAS, Croce and the english madrigal. Dans «Music and Letters», 1954, p. 309

BECK SYDNEY, The Case of O Mistress Mine. Dans «Renaissance News» (VI) 1953

BEKKER OSCAR (*1876), Die englischen Madrigalisten William Byrd, Thomas Morley und John Dowland. Leipzig, L. Seidel 1901 [70-34 p., 24 cm]

BREAM JULIAN, À propos du «First Book of consort lessons». Dans «Mélanges. Tribute to Benjamin Britten on his fiftieth birthday», London 1963, p. 92-94

BRENNECKE ERNEST (1896-1969), Shakespeare's Collaboration with Morley. Dans «Publications of the Modern Language association» (LIV) 1939

BROWN D., The style and chronology of Thomas Morley's motets. Dans «Music and Letters» (41) 1960, p. 216

–, Thomas Morley and the Catholics : Some Further speculations. Dans «The Monthly Musical Record» (89) 1959, p. 89

BUSH E., The Recognition of Chordal Formation by early Music Theorists. Dans «The Musical Quarterly» (32) 1946, 287

BUTTREY J., Music for Elisabeth I. Dans «Records and Recording» (XIII/7) 1970, p. 15

CAPE SAFFORD (1906-1973), L'art de solfier d'après Thomas Morley. Dans «Mélanges Ernest Closson», Bruxelles 1948, p. 60-68

CHIBBETT M., Dedications in Morley's printed music. Dans «Royal Musical Association Research Chronicle» (12) 1977, p. 84

DART THURSTON (1921-1971), Morley and the Catholics. Dans «Monthly Musical Record» (89) 1959

–, Morley's Consort Lesson of 1559. Dans «Proceedings of Royal Musical Association» (74) 1947

–, suppressed dedication for Morley's Four part madrigals of 1594. Dans «Transactions of the Cambridge Bibliographical Society» (3) 1963, p. 401

DOUGHTIE EDWARD, Robert Southwell and Morley's first booke of Ayres. Dans «The Lute Society Journal» (4) 1962, p. 28

DOWLING M., The printing of John Dowland's second book of songs or ayre'. Dans «The Library» (4th. ser. 12) 1932, p. 365

EDWARDS DAVID, The Sources of elisabethan consort music (thèse). University of Cambridge 1974

FELLOWES EDMUND HORACE (1870-1951), The English Madrigal Composers. Londres, Oxford University Press 1948 (Oxford 1921)

–, The English Madrigal School. 1913-1924 [nouveau titre : The english madrigalists. Révisé par Thurston Dart (1921-1971), London, Stainer & Bell 1956]

–, The English madrigal verse. Oxford 1929 et 1967

–, The English Madrigal. Oxford 1925

GORDON PHILIP (*1894), The Morley-Shakespeare Myth. Dans «Music and Letters» 1947

GREER DAVID, The lute songs in the plays of Shakespeare. Cambridge (Mass.) 1967

–, The Lute Songs of Thomas Morley. Dans «Lute Society Journal» (8) 1966

ILLING ROBERT (*1917), Barley's Pocket Édition of Est's Metrical Psalter. Dans «Music and Letters» (49) 1968, p. 19

–, Est-Barley-Ravenscroft and the metrical paslter. Adelaide, Librairies Board of South Australia 1969

KERMAN JOSEPH (*1924), Morley and The triumph of Ariana. Dans «Music and Letters» (34) 1953, p. 185

–, The elisabethan Madrigal : A comparative study. New York 1962

KING R., An Aesthetic and musical Analysis of the Madrigals of Thomas Morley, with special reference between text on music and some comparisons with the madrigals of John Willy, John Bennet, and The triumph of Oriana (thèse). Université de Toronto 1950

LINDSAY CAROLINE BLANCHE ELIZABETH LADY, About Robins. Songs, facts, and legends, collected and illustrated by Lady Lindsay [with a facsimile of one of Thomas Morley's «Canzonets to three voyces»]. G. Routledge & Sons, London 1889 [4°, 111 p.]

MC GRADY J., Thomas Morley's first booke of Ayres'. Dans «The Music Review» (13) 1972, p. 171

MONSON A., Voice and viols in England, 1600-1650. The sources and the music (thèse). University of Berkeley, Californie 1974

MURPHY A., Thomas Morley Editions of In Canzonets and madrigals. Tallahassee, The Floride State University Studies (42) 1964

OBERTELLO ALFREDO, Madrigali italiani in Inghilterra. Storia, critica, testi. Milano 1949

PATTISON BRUCE, Notes on Early Music Pinting. Dans «The Library» (4, XIX) 1939, p. 389

PIKE LIONEL, Gaude Maria Virgo. Morley or Philipps? «Music and Letters» (1) 1969, p. 127

PULVER J., The english Theorist XII. Thomas Morleys. Dans «Musical Times» (76) 1935, p. 411

REBMANN MARTINA (*1965), Zur Modusbehandlung in Thomas Morleys Vokalwerk. Frankfurt/M. ; New York, Peter Lang 1994

RUFF M., The Social Signifiance of the 17th. century english music treatises. Dans «The Consort» (26) 1970, p. 412

SANDFORD GORDON, Thomas Morley's fantasia, «Il doloroso» : An analysis. Dans «Journal of the Viola da Gamba Society of America» (31) 1994, p. 74

SCOTT DAVID, The music of St. Paul's Cathedral [...] with numerous reproductions, documents and music by Thomas Morley and Christopher Dearnley. London, Stainer and Bell 1972.

SHAW HAROLD WATKINS, Thomas Morley of Norwich. Dans «Musical Times» (106) 1965, p. 669

SPENCER ROBERT, Two missing lute parts for Morley's Consort Lessons. Dans «Lute Society Journal» (IV) 1962, p. 31

STEVENSON ROBERT, Thomas Morley Plaine and Easy Introduction to the modes. Dans «Musica Disciplina» (VI) 1952, p. 117-184

STRONG R., Queen Elysabeth I as Oriana. Dans «Studies in the Renaissance» (4) 1959, p. 251

WARLOCK PETER, The English Ayre. Oxford 1926

WELLS ROBIN HEADLAM, Thomas Morley's Fair in a Morn. Dans «Journal of the Lute Society» (18) 1976

ZIMMERMAN B., In and english Traits in the music of Thomas Morley. Dans «Annuario Musical»

 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-8 juillet 2021

© Musicologie.org


logo_grisÀ propos - contact |  S'abonner au bulletinBiographies de musiciens Encyclopédie musicaleArticles et études | La petite bibliothèque | Analyses musicales | Nouveaux livres | Nouveaux disques | Agenda | Petites annonces | Téléchargements | Presse internationale | Colloques & conférences | Collaborations éditoriales | Soutenir musicologie.org.

Musicologie.org, 56 rue de la Fédération, 93100 Montreuil. ☎ 06 06 61 73 41.

ISNN 2269-9910.

 

Jeudi 8 Juillet, 2021